Je suis toujours là. Je réfléchis à l’avenir de ce carnet. N’ayez crainte, je ne lance pas la serviette. Juste une réflexion sanitaire, une mise au point, une réflexion sur la communauté adéloise, sur les marchands du temple, qui fiers de leurs deniers miraculeusement tombés du ciel, se font maintenant censeurs et gardiens du bien et fomentent en coulisse, loin de la lumière du jour, de petits boycottages hypocrites qui me donnent la nausée. Et après, on se demande pourquoi les choses ne tournent pas rond à Sainte-Adèle. Bien sûr, certains croient tenir les coupables : un journal et un blogueur «pas bons pour la ville.» C’est le réflexe adélois: tirer sur le messager croyant ainsi faire oublier le message. Mettre en punition l’élève qui pose trop de questions. Trop peu d’Adélois se doutent à quel point certains lobbys adélois détestent la démocratie, la liberté de presse et d’expression. Le dire et le redire ne suffit plus. Il faut le démontrer, faire la lumière sur le vrai problème adélois. Plusieurs me signalent que depuis un bon moment, le journal Accès est difficile à trouver à Sainte-Adèle. Difficile à trouver au Métro, à la caisse Desjardins et au IGA, les principaux points de chute à Sainte-Adèle. Mais facile à trouver dans les autres villes: Saint-Sauveur, Val-David, Sainte-Agathe (j’ai moi-même fait ma petite enquête).
Bizarre autant qu’étrange, comme le diraient les Dupontd au célèbre reporter.
Cette forme médiévale de censure au relent d’autodafé me soulève le cœur, pas vous? Qui nuit le plus à Sainte-Adèle en ce moment? Le journal Accès, le Blogue-Notes? Foutaises! Ceux qui n’aiment pas que l’on déterre les os sont généralement ceux qui les ont enterrés. «À force de critiquer Sainte-Adèle, personne ne voudra y venir», se plaignent ceux dont la principale crainte est en réalité de voir leur tiroir-caisse s’ouvrir moins souvent. Étrangement, Tourisme Laurentides, dans le cadre des Grands prix du tourisme québécois 2008 a récemment accordé une mention d’honneur à mon article Laurentides et tourisme: tendances, défis et enjeux. Ici, dans le petit village adélois où l’on résiste encore et toujours aux idées nouvelles, on persiste (du moins certains) à se couvrir les yeux, la bouche et les oreilles. Les détracteurs de la liberté d’expression adélois se vautrent dans un déni qui donnerait du fil à retordre à Freud lui-même. La clique adéloise vit ses derniers moments. Elle réagit en posant des gestes de désespoirs aussi navrants qu’inutiles.
À force d’asséner des augmentations de taxes matraques, de confier les enjeux importants de la Ville à des recrues, d’ignorer la différence entre attaque personnelle et critique constructive, il ne faut plus s’étonner que notre ville soit «la risée du Québec», comme le soulignait si justement le nouveau maire Descoteaux. À ce chapitre, saviez-vous que la Ville est sous la loupe des universitaires? J’y reviendrais prochainement.
Un projet se dessine en ce moment. Il y a beaucoup de gens allumés dans notre ville. C’est peut-être ce qui fait ombrage à certains.
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
14 avril 2008
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6 commentaires:
Qui aurait intérêt à cacher Accès. A mon avis, à part les commentaires de Gendron il n'y a pas grand'chose d'énervant dans ce journal ces temps-ci!
Jean-Pierre St-Germain
Si je peux me permettre...
N'étant pas de Sainte-Adèle, je n'ose pas commenter très souvent, j'estime que les affaires dont vous nous entretenez regardent surtout les Adélois(es) mais quand je sens votre essoufflement, votre questionnement, là, je dois vous exprimer quelque chose qu'il ne faut jamais oublier : ce qui se passe chez vous se passe aussi ailleurs. C'est pourquoi on vous lit, toujours avec beaucoup d'intérêt, sans que nécessairement on vienne vous le dire.
Vous faites oeuvre utile, n'en doutez jamais. La démocratie dans nos villages et nos villes se dilue sournoisement dans la désinformation, le prêt-à-penser des départements de menteries publiques et le désengagement des citoyens(nes). Les gouvernements municipaux sont ceux qui sont les plus proches du peuple, géographiquement en tout cas.
Vous êtes à contre-courant, comme le sont tous les pionniers mais c'est avec eux qu'on construit des pays.
Pas facile, la vie d'un défricheur...
@ Pierrot
Je connais même le nom du commerçant qui a «callé» le boycottage du journal. Mais pour ne pas envenimer la situation, je m'abstiendrai de le mentionner ici. Certains commerçants adélois jouent les grands inquisiteurs.
@ Zoreilles
Votre commentaire est un véritable baume. De plus, votre analyse de l'état de la démocratie dans certains villages est d'une grande lucidité.
Cher André,
J'abonde tout à fait dans le sens des propos émis par Zoreilles. N'oublies pas tout ce qu'il y a "derrière". Tu as fait beaucoup pour la démocratie et le "décrassage". De plus, tes propos touchent aussi ma propre région, Lanaudière, de par tes écrits concernant le bâillon de Rawdon...
Bien que je comprenne tout à fait ton questionnement, je suis d'avis que, peu importe ce que les adversaires de la vérité font et pensent, ta "mission" mérite d'être poursuivie. Tu sais, la vérité déplait à ceux qui n'en sont pas les tenants, mais sans cette vérité, que restera-t-il? Il ne restera que "5 à 1 Boston"...
La population a besoin de savoir, besoin de comprendre, besoin de prendre part à "la" chose. Sans l'apport de personnes qui croient dans la limpidité et dans le bien commun, il ne resterait plus grand chose de stimulant socialement, ne crois-tu pas?
Que cette réflexion te permette de rebondir encore plus fort et toujours avec la même rigueur. T'en fais pas, il y aura toujours des gens derrière toi mon vieux!
Zoreilles et esperanza, vous résumez si bien ma pensée...!
On dit parfois :
gouvernement = gouverne et ment
Carol
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