«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

15 septembre 2008

Les homos sont des pédophiles: 10-4!

Voila ce que je retiens de la chronique de Claude Poirier, défenseur du mal de la télé du «peupe», soumise à la tyrannie des vox populi, des commentaires sur boites vocales d’une masse d’édentés intellectuels qui mâchouillent en salivant le manger mou médiatique servit par la «vraie télévision».

Un reportage ayant pour sujet de vilains messieurs qui jouent à touche-pipi dans le parc des Îles de Boucherville a inspiré le chroniqueur judiciaire Claude «10-4» Poirier, qui agit comme un véritable soufflet sur la braise des préjugés et lieux communs qui alimentent la haine du bon «peupe». La boîte vocale du «tracteur judiciaire» était envahie de commentaires de gens ordinaires outrés par les agissements des vilains. Vers la mi-chronique, je sentais que ça allait arriver, je pouvais presque voir tourner entre les dentiers de Poirier l’une de ses légendaires perles de sagesse. Elle est finalement tombée: «Au moins, ils ne sont pas dans la rue à s’attaquer à nos enfants!» Le Dalaï-Lama judiciaire venait de s’essuyer les pieds sur des années de combat mené contre les préjugés qui s’accrochent aux homosexuels. De grandes retrouvailles: homosexualité et pédophilie unies à nouveau. Du grand journalisme. Voilà un chroniqueur qui sait de quoi il parle. Farci de son expérience du métier, Poirier nous ramène à la réalité en nous rappelant que homos rime avec pédos.

À la fin de la chronique, je me suis senti vachement rassuré, sachant que tant que les homos coucheront ensemble, nos enfants seront en sécurité.

10-4!

8 commentaires:

André Bérard a dit...

Vous aurez bien sûr saisi le ton ironique de ce billet.

Renart Léveillé a dit...

Merci pour ce billet, et l'ironie était bien évidente!

Il fait toujours mal aux oreilles et au cerveau celui-là!

Yannik Lemay a dit...

Tabarnouche , Poirier nous propulse 25 ans en arrière.

Je croyais que TVA était la télé la plus moderne et évolué de l'Amérique française.

Avec tout le respect que je dois aux journaliste qui ont l'âge requis pour savourer une retraite du gouvernement. Il serait profitable pour notre société de procéder à la passation du flambeau journalistique aux plus jeunes journalistes (pigistes) qui, souvent , manque de travail à cause des contrats béton de nos journalistes Has Been!

Vive la reine de TVA Ti-Claude !!

Anonyme a dit...

Monsieur 10-4 n'a jamais été un grand sociologue...

Ce genre de bourdes, il en fait plusieurs par semaine, tentant d'attirer la sympathie des non-pensants. Essais de polémisme à rabais.

OK monsieur 10-4, comme négociateur ou rapporteur judiciaire ça peut toujours aller, vous faites bien dans le chien écrasé. Mais de grâce n'émettez pas d'opinions...

Aussi, peut-être pourriez-vous solliciter audience auprès du Cardinal Turcotte? Vous pourriez échanger sur vos idées éminemment proches...

Zoreilles a dit...

Quel billet percutant, Monsieur Bérard! J'en aurais pris pour encore des pages et des pages mais vous aviez presque tout dit.

Esperanza a fait le reste avec tellement d'aplomb.

Dans les deux cas, c'était savoureux.

Et si j'osais en rajouter...

10-4 Poirier n'est même pas respecté comme négociateur non plus. Il raconte parfois ses souvenirs faussés d'une réalité qui lui a toujours échappée. Il aurait bien voulu jouer à la police tout en étant copain-copain avec les bandits. Un kid kodak bourré de préjugés. Point. D'ailleurs, quand est-ce qu'on l'a vu la dernière fois, agir à ce titre?

J'hésite encore. Est-il un wannabe ou un has been dangereux sur toute la ligne, parce qu'il y a encore du monde qui l'écoutent, vous savez!

Et TVA l'embauche.

Ça dit beaucoup sur la crédibilité d'un grand réseau de télé, vous ne trouvez pas?

Guy Vandal a dit...

Parlons-nous là de la qualité de l'information, signée TVA, euh, Quebecor.

Le mot merde, à mon avis, n'est pas assez éloquent pour qualifier la chose.

Pour rajouter au bonheur, Bernard Landry fait désormais partie de la grande famille.

De premier ministre à Journal de Montréal, il ira loin ce gros-là!

Anonyme a dit...

10-4 wannabe a has been??? ;-)

Inkognitho a dit...

Félicitations André, très bon billet. Merci, ça me rappelle pourquoi je ne regarde plus la télévision.