«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

03 mai 2006

La bernache, le faucon et l’étourneau

Depuis que j’habite le centre-ville de Sainte-Adèle, mon environnement sonore est constitué du brouhaha habituel d’un voisinage normal : moteurs de tondeuses, cris d’enfants provenant de la cour d’école voisine, trafic automobile et rots issus de la gorge de mon voisin (c’est authentique). La faune humaine est bruyante.

Or, voici qu’un couple d’étourneaux sansonnets vient d’élire domicile dans la gouttière installée juste au-dessus de la fenêtre de ma chambre à coucher. Tous les matins, le gazouillement des intrus et les bruits de construction du nid s’ajoutent à la rumeur habituelle. À travers cette toile sonore, il m’arrive d’entendre une bernache qui passe là-haut dans le ciel et aussi le cri typique d’un faucon survolant son territoire.

Cependant, après une semaine de ce régime sonore, quelque chose clochait : chaque matin, j’entendais une seule bernache et le faucon. Comment se pouvait-il, qu’immédiatement après la sonnerie de mon réveil-matin, une bernache et un faucon passent justement au-dessus de ma maison. Un matin, je décide d’en avoir le cœur net. Je m’installe donc sur le balcon afin de repérer le rapace ponctuel et la bernache solitaire. Après seulement quelques minutes d’attente, j’entends la bernache et quelques secondes plus tard, le rapace. À ma grande surprise, je constate que les deux cris viennent non pas du ciel, mais de la gouttière et sont produits par l’étourneau!

Après quelques recherches, j’appris que l’étourneau était un excellent imitateur. Il peut, de façon très convaincante, imiter le chant des autres oiseaux, le son d’un klaxon de voiture ou la sonnerie d’un téléphone.

Heureusement pour moi, le couple de faussaires qui squatte ma gouttière a choisi d’imiter la bernache et le faucon. Imaginez s’ils avaient exercé leur talent d’imitateur en reproduisant le son du rot de mon voisin!

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