«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 septembre 2007

Commentaire de la semaine

Je tiens à souligner le commentaire de cette lectrice qui signe sous le pseudonyme de Clic. Ses commentaires sont toujours instructifs et surtout très à propos. Cette personne à un don pour résumer en quelques mots et par analogie, une situation où la majorité se perd comme dans un labyrinthe.

« Actuellement, le degré de transparence de l'administration de Ste-Adèle me semble comparable à celui de l'eau que l'on y consomme, si j'en juge par la dernière assemblée du Conseil municipal. Vous avez bien raison, M. Bérard, les vrais responsables du chaos actuel ne sont pas ceux qui le dénoncent. C'est bien beau "d'aller de l'avant”, madame la mairesse, mais... c'est exactement ce qu'un chauffard complètement ivre se dit lorsqu'il heurte un piéton... Aller de l'avant c'est apporter de l'aide, réparer les dégâts, respecter les victimes et assumer courageusement ses responsabilités. À Ste-Adèle on engage des avocats pour poursuivre le piéton et on fait un chèque au responsable de l'accident...»


Que pouvons-nous ajouter à un tel commentaire?

27 septembre 2007

Exposition automnale des artistes-peintres de Sainte-Adèle

À Sainte-Adèle, il n'y a pas que les comédiens de vaudeville qui se produisent à guichet fermé à l'Hôtel de Ville, le théâtre de boulevard de la 117. Il y a aussi des artistes-peintres. Ils sont même regroupés au sein d'une association. Y a même ma copine qui en fait partie ainsi que trois autres fidèles lecteurs de ce carnet, soit : Jean-Pierre St-Germain, Michel Hébert et Micheline Dupras. Alors, pour nous changer de la triste comédie adéloise, et pour nous rappeler, comme le souligne Luc Millette dans son dernier billet, qu'il y a aussi du positif à Sainte-Adèle:

L’association des artistes-peintres de Sainte-Adèle tiendra son exposition automnale à l’Hôtel le Chantecler à Sainte-Adèle, les 6, 7 et 8 octobre prochains. Plus de 300 artistes exposeront leurs œuvres durant ce long week-end de l’Action de grâce.

Horaire :

Samedi le 6 octobre de 11 h à 19 h.
Dimanche le 7 octobre de 10 h à 19 h.
Lundi le 8 octobre de 11 h à 16 h.

Une belle occasion pour nous serrer la pince (ou la vis!).

La petite chapelle de Sainte-Adèle, toile de Yvon Coursol, membre de l'association des artistes-peintres de Sainte-Adèle

25 septembre 2007

Appel à tous

Mes appels à tous étant généralement fructueux (le dernier concernant les Condos Delacroix m’occupe encore), je tente une expérience avec vous. Moi et d’autres citoyens préparons des demandes de documents par le biais de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels ( appelée à tort Loi sur l’accès à l’information). Mes demandes viseront, entre autres, les dossiers suivants:

  • L’entente de départ intervenu entre le directeur général André Mongeaau et la Ville de Sainte-Adèle.
  • Les conclusions de l’enquête concernant le directeur général.
  • Le parc d’affaires La Rolland : les transferts de fonds, les règlements d’emprunts, etc.
  • Les frais totaux d’avocats de la Ville pour les années 2005, 2006 et 2007.

Si vous avez en tête des documents précis à cibler concernant ces dossiers (ou d’autres), je vous invite à le faire, soit par courriel, ou en laissant un commentaire. Si deux têtes valent mieux qu’une, j’imagine que plusieurs centaines doivent valoir leur pesant d’or. Je sais que certains lecteurs possèdent des informations précieuses. J’invite ces derniers à communiquer avec moi par courriel. Je vous garantis le respect de votre anonymat et la plus grande discrétion.

La parole est à vous

23 septembre 2007

Affaire Lalande : Mise à jour

Mme Josée Duval vient de me communiquer les deux lettres que lui a adressées le CLD des Pays-d’en-Haut concernant une affaire déjà traitée dans ce carnet. La première lettre s'adresse à l'entrepreneure alors que la deuxième s’adresse au conseil d'administration du CLD. Les deux documents sont signés par Stéphane Lalande, directeur général du CLD des Pays-d'en-Haut.

Dans l’une des missives, M. Lalande fait allusion à «diverses actions qui seront entreprises afin de remédier à quelconques imbroglio, tant pour ma réputation que celle de mon personnel ou des membres du conseil d’administration.»

Mise en demeure où poursuite en perspective?

Je tiens simplement à signaler à M. Lalande et aux juristes qui songeraient à compliquer la situation que ce qui a été publié jusqu'à maintenant sur M. Lalande n'est que la pointe de l'iceberg. Par respect pour le directeur du CLD, j'ai en effet passé sous silence certains commentaires dévastateurs émanant de sources très près du directeur du CLD. Si M. Lalande prévoit quelque recours que ce soit à la suite de la parution de l’article dans l’Accès, qu'il soit assuré que l'ensemble des témoignages recueillis auprès de ses pairs sera dévoilé. De ce fait, il mettra dans l’embarras certains intervenants adélois qui ont tenu à son égard des propos qui vont beaucoup plus loin que ce qui a été publié jusqu’à maintenant. Le «off record» est une zone d’ombre où il est risqué de s’aventurer dans un tel contexte.

Je n’ai pas l’intention de me laisser intimider par des poursuites bâillon. Si M. Lalande n’accepte pas le terme «extorsion» utilisé dans le texte du journal, qu’il se réfère à la définition de ce mot pour comprendre que son geste peut effectivement se définir comme tel : extorquer : obtenir (qqch. de qqn) par la force, la menace ou la ruse. Extorquer de l’argent à qqn. Extorquer le consentement de qqn. Extorquer un baiser à qqn.

En agissant au nom des membres de votre conseil exécutif sans qu’ils aient entériné votre malheureuse initiative, vous avez bel et bien eu recours à une ruse - ou si vous préférez à un faux motif - pour obtenir un dédommagement de Mme Duval. Il existe déjà des procédures permettant d’obtenir le remboursement de certains frais reliés à une présence au tribunal : «Dans une cause civile, les frais payables à un témoin dit ordinaire sont déterminés par le Code de procédure civile du Québec. Ils sont fonction (1) de la durée de la présence requise au tribunal, (2) de la prise en charge du repas du midi et (3) du kilométrage entre le lieu de résidence du témoin et le palais de justice où il est assigné. Ces frais payables au témoin doivent être taxés par le greffier de la cour, tout juste avant que le témoin ne quitte le palais de justice. C'est le greffier qui en dernier ressort "taxe" l'indemnité payable au témoin et détermine donc le montant payable.» Commentaire d’Omo-Erectus laissé sur le billet du 9 août 2007

21 septembre 2007

Y faut changer d'voiture Mongeau!

«C't'aujourd'hui l'jour des bilans
Gaie lon la Mongeau ma lurette
C't'aujourd'hui l'jour des bilans
Y faut changer d'voiture.»

Inspiré de la chanson Mon Joe, de Paul Piché

Article que j'ai publié dans l'Accès du 21 septembre 2007 (intro ajoutée pour le blogue).

87 jours d’attente et 45 000 $ de moins dans les coffres de la Ville, c’est ce qu’aura coûté en patience et en argent le départ du directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, soupçonné de s’être compromis dans une affaire de conflits d’intérêts avec le promoteur immobilier Attitude Nord.

La dernière annonce du maire démissionnaire Jean-Paul Cardinal aura été celle de la conclusion de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler l’Affaire Mongeau. Dans sa déclaration publique de lundi dernier où il annonçait également sa démission, Jean-Paul Cardinal nous apprenait que : « l’affaire Mongeau se terminera ce soir par l’adoption d’une résolution par le Conseil municipal visant à entériner une entente de départ signée la semaine dernière par le directeur général de la Ville. Il poursuit plus loin : « L’entente avec M. Mongeau est honorable et respectueuse des intérêts de tous. Elle ouvre la porte à un renouveau administratif au sein de la Ville. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu régler cette situation plus rapidement. Pour cela, il aurait fallu que j’aie l’assentiment du Conseil, ce que je n’ai malheureusement pas réussi à obtenir avant la semaine dernière.»

Honorable et respectueuse des intérêts de tous? Difficile de se prononcer, puisque le premier acte des conseillers indépendants qui lance «la nouvelle ère de transparence», consiste à assombrir la clarté annoncée par des recours à la Loi sur l’Accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. En effet, bien que la conseillère Marlène Houle, qui fera l’intérim jusqu’à la prochaine élection, ait lu les conclusions de l’enquête lors de la dernière séance du conseil, les termes de l’entente intervenue entre la Ville et André Mongeau ne seront pas dévoilés sans douleur. De plus, le greffier de la Ville, n’ayant manifestement pas prévu qu’après 87 jours d’attente, les médias souhaiteraient publier les conclusions de «l’enquête», n’a pas été en mesure de fournir à temps le document lu par la conseillère Houle lors de la séance du conseil du 17 septembre.

Selon plusieurs, l’enquête menée par la firme d’avocats de la Ville ne mérite pas cette appellation. C’est le cas de cette avocate qui préfère garder l’anonymat : « les avocats n'ont aucun pouvoir d'enquête en vertu de la Loi dans le dossier du directeur général. Ils ne peuvent convoquer une tierce personne ou les représentants d'une compagnie pour les obliger à témoigner. Ils ne peuvent les obliger à produire un document, sauf dans une procédure instruite devant le juge. Il s'agit de termes pour masquer la réalité... tout au plus une étude de dossier...!»

Accès apprenait mercredi qu’un citoyen, par la voix de ses avocats, conteste l’entente intervenue entre la Ville et André Mongeau, dans une requête adressée aux avocats de la Ville : « vous voudrez bien aviser votre client (la Ville de Sainte-Adèle) et les conseillers que notre client, à titre de citoyen de Sainte-Adèle, s’objecte à ladite entente et qu’il exige qu’une enquête de la Sureté du Québec soit faite sur les divers allégués ayant fait la manchette des journaux locaux dans cette affaire, avant que quelque somme soit payée. Ainsi, notre client entend tenir responsable votre cliente ainsi que les conseillers pour tous paiement ou prêt encouru par la municipalité à cet égard. Soyez avisé qu’à moins que nous recevions confirmation de l’acceptation des présentes dans un délai de vingt-quatre (24) heures, nous avons été mandatés afin d’intenter tous les recours en justice appropriés à cet effet.»

Rien n’est donc conclu dans cette affaire. Le conseiller Lamarche affirmait après la séance du conseil que, selon les avocats de la Ville, André Mongeau signait des «coupons confirmant les paiements» pour l’utilisation de la Mazda RX-8 enregistrée à la société d’assurances automobile du Québec au nom du promoteur Attitudes Nord. La veille de la publication de l’affaire dans l’Accès du 22 juin 2006, le journaliste avait joint André Mongeau par téléphone afin de lui donner la chance de fournir les preuves de paiement, lui assurant que les documents seraient pris en compte et qu’ils pourraient même modifier l’angle de l’article. Le directeur général s’est contenté de dire qu’il payait comptant et n’avait donc pas de documents prouvant ses affirmations. Mis devant cette contradiction, le conseiller Lamarche s’est exclamé : «vous me dites donc que les avocats sont des menteurs?»

Photo: automobile sportive.

17 septembre 2007

Le maire Cardinal annonce sa démission

Ce matin, les médias recevaient cette déclaration publique du maire de Sainte-Adèle. Grâce à l'aimable permission du journal Accès, je reproduis ici l'intégrale de sa déclaration.

Déclaration publique du maire de Sainte-Adèle

La saga de ce que plusieurs ont appelé l’Affaire Mongeau se terminera ce soir par l’adoption d’une résolution par le Conseil municipal visant à entériner une entente de départ signée la semaine dernière par le directeur général de la Ville. Plusieurs se sont certainement demandé pourquoi j’avais été aussi discret concernant ce dossier au cours des dernières semaines. Aujourd’hui, je veux vous en dire un peu plus. Je n’ai pas l’intention d’entrer dans tous les détails, mais je peux vous assurer que dès le début de ces événements, j’ai travaillé avec un seul objectif en tête : rétablir la confiance des citoyens et des citoyennes envers leur administration municipale. C’était une situation très difficile, qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a amené beaucoup de tension au sein du Conseil municipal. La confusion autour de l’annonce de la démission de M. Mongeau, en juillet, n’a pas aidé à clarifier la situation. À partir de ce moment, il restait à travailler, calmement et à l’abri des médias, à trouver une solution qui nous permettrait de convenir du départ de M. Mongeau, de tourner la page, de raffermir la confiance des citoyens, tout en respectant leur capacité de payer. Aujourd’hui, je peux dire Mission accomplie. L’entente avec M. Mongeau est honorable et respectueuse des intérêts de tous. Elle ouvre la porte à un renouveau administratif au sein de la Ville. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu régler cette situation plus rapidement. Pour cela, il aurait fallu que j’aie l’assentiment du Conseil, ce que je n’ai malheureusement pas réussi à obtenir avant la semaine dernière. J’en suis désolé.

Mais ce délai n’est pas le seul impact qu’ont eu ces événements sur notre Administration. Comme vous le savez certainement, la semaine dernière, les membres de l’équipe que j’avais réunies aux dernières élections m’ont informé qu’ils souhaitaient dorénavant tous siéger comme indépendants. Ils invoquent des raisons que je comprends mal, parlant notamment du déroulement de l’agenda politique. Bien sûr que l’agenda politique de la Ville a été bousculé par des récents événements… C’est évident, tout le monde le sait. Mais c’était à cause de circonstances hors de notre contrôle… J’ai tout fait pour rétablir la situation dans les meilleurs délais. Et pour réussir à le faire en solidarité avec tous les membres de mon équipe. L’entente qui sera entérinée aujourd’hui le prouve hors de tous doutes.

Je sais aussi que certains ont plus de difficultés que d’autres à travailler en équipe, parce qu’évidemment cela comporte des contraintes… Mais pour moi, les bénéfices pour la population dans la gestion quotidienne d’une ville méritent que l’on compose avec ces contraintes. Je ne crois pas à un fonctionnement morcelé, sans solidarité. Mais la solidarité, ça ne s’impose pas : l’essentiel, c’est que je prends acte que le lien de confiance entre nous est brisé.

Cette prise de position me place devant un choix difficile auquel j’ai réfléchi longuement au cours des derniers jours. J’ai eu à me poser plusieurs questions. Est-ce que, vraiment, il me sera possible de réunir semaine après semaine la majorité nécessaire au Conseil pour faire progresser la Ville ? Est-ce que ma présence facilitera le consensus nécessaire quant au choix crucial du futur directeur général ? Est-ce que je pourrai donner ma pleine mesure, en tant que maire à plein temps, si chacune des actions que je souhaite poser nécessite l’approbation préalable d’une majorité au Conseil? Est-ce que l’intérêt supérieur des gens de Sainte-Adèle sera bien servi si le climat de méfiance actuel perdure? Finalement, sur un plan strictement personnel, est-ce que j’ai encore envie d’être maire de ma ville natale dans ce climat? Moi, j’ai toujours pensé que les orientations d’une ville devaient se décider en groupe…

Ma réflexion des derniers jours m’a permis de peser le pour et le contre et d’évaluer tous les scénarios. Dans l’intérêt supérieur de la municipalité, la réponse m’apparaît claire, même si elle est difficile à accepter et à vivre…

J’annonce donc aujourd’hui ma démission immédiate du poste de maire de Sainte-Adèle et mon retour à la vie privée. J’annonce aussi que, par le fait même, je cesse mes activités aux titres de président du centre local de développement (CLD), de membre de la MRC des Pays d’en Haut, de membre de la Conférence régionale des élus (CRÉ), ainsi que de président de la Commission des institutions et de la justice de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). J’en ai informé le greffier de la Ville. J’ai aussi convenu d’une rencontre avec lui dans les prochains jours pour déterminer les modalités nécessaires afin que mon départ s’effectue correctement d’un point de vue administratif et ne paralyse pas les activités de la Ville.

Je veux que mes concitoyens sachent que je ne prends pas cette décision de gaîté de cœur. J’aurais voulu continuer les tâches entreprises depuis que je suis en poste. Et lorsque je pense au travail des dernières années, je suis très fier des résultats accomplis :

• Le parc de la Famille, né dans la tourmente, mais maintenant devenu notre fierté et reconnu récemment par un prix prestigieux ;

• L’amélioration des équipements et des services de loisirs, au bénéfice de nos familles et de nos enfants ;

• Le maintien et le développement de notre Service de police qui nous assure certainement un des meilleurs, sinon le meilleur niveau de sécurité dans toute la région ;

• La modernisation de nos modes de collecte et de recyclage, parce que l’environnement nous tient à cœur ;

• Le développement harmonieux de la Ville ;

• Le renforcement de la cour municipale ;

• La mise aux normes de nos infrastructures d’eau potable ;

• La réglementation pour la protection de nos paysages…

Et j’en oublie tant d’autres… Je suis vraiment fier d’avoir consacré toutes mes énergies au développement de cette ville que j’aime tant.

Tous ceux qui me connaissent savent que je suis un homme entier, avec ses qualités et ses défauts. Je veux dire à mes concitoyens et à mes concitoyennes que j’ai assumé mes fonctions avec fierté, honnêteté et au meilleur de mes capacités, dans le respect des élus, des cadres et des employés de la municipalité. Je vous laisse juge des résultats.

En terminant, je veux vous dire un mot de projets d’avenir que j’ai mis en branle et qui me tiennent à cœur. Je pense plus particulièrement à la création d’un véritable centre-ville, une clef pour l’avenir de notre ville à la poursuite de nos efforts en matière de protection de l’environnement, à la réfection de notre réseau d’égouts et de notre réseau routier. Je souhaite de tout cœur que ma décision d’aujourd’hui permettra au Conseil de retrouver la cohésion qui lui a fait défaut récemment. Et malgré qu’il m’est difficile d’accepter leurs motifs de siéger comme conseillers indépendants, je leur souhaite sincèrement d’être capable de mener à bien ces projets importants pour notre communauté.

Mon dernier mot sera pour remercier profondément tous ceux et toutes celles qui m’ont appuyé au cours des dernières années. Qu’il s’agisse d’employés de la municipalité, de citoyennes et de citoyens engagés, ou, évidemment, d’amis ou de membres de ma famille, ils sont trop nombreux pour les nommer, mais je sais qu’ils se reconnaîtront. Merci à tous et à toutes.

Jean-Paul Cardinal

Sainte-Adèle, le 17 septembre 2007

«Méchant directeur pas fin!»

«Méchant Stéphane qui n’a pas été gentil. C’est pas fin ce que tu as fait. Papa est fâché, très fâché! Tu vas promettre à papa de ne pas recommencer!»

Voilà en substance la correction imposée à Stéphane Lalande, directeur général du CLD des Pays-d’en-Haut, pour avoir abusé de ses pouvoirs en exigeant illégitimement des dédommagements à une entrepreneure de la région, et ce, au nom de son conseil d’administration.

Voilà comment on punit les abus de pouvoir dans les Pays-d’en-Haut. C’est pathétique, insuffisant et représentatif de la consanguinité politique qui caractérise la Ville de Sainte-Adèle.

À défendre ainsi les bavures de ses joueurs, même celles qui mériteraient une expulsion, ou une suspension pour plusieurs matchs, les acteurs adélois ne font qu’endosser les coups sous la ceinture assenés par les membres de leur équipe.

La banalisation des abus de pouvoir est aussi condamnable que sa pratique!

Un prix citron pour le conseil d’administration du CLD




Séance du conseil municipal

Ce soir, à 20 h, se tiendra une séance du conseil municipal. Première séance des conseillers libérés de la ligne de parti. Dans un article de la Presse du vendredi 14 septembre, le maire Cardinal affirmait : « je pense que tous [les conseillers] sont de bonne foi et j’ai même l’impression que ça va être plus facile à diriger. »

Le hic: Cardinal ne dirige plus rien. Surtout pas ses troupes, qui publiquement et de manière concertée, se sont affranchies d’une «ligne de parti incapacitante et source d’insatisfaction.»

À la dernière séance, le maire Cardinal affirmait que les résultats de l’enquête sur l’affaire Mongeau seraient dévoilés sous peu. Un mois plus tard, toujours rien. On nous servira sans doute la même réponse ce soir: vous en saurez plus dans les prochains jours. Dans le même article de la Presse, on peut lire au sujet de Mongeau : «Il devrait quitter son poste bientôt.» À suivre.

Ce soir, soyez nombreux à participer à la vie politique de votre communauté.

14 septembre 2007

Des eaux et des bas















Chers citoyens adélois du Sommet Bleu, voici ce qui relevait votre eau potable durant les derniers jours. Mais soyez rassuré, la municipalité est formelle : aucune anomalie! Dans le fond, c'est vrai, il s'agit de ratons laveurs, qui comme leur nom l'indique, devaient être là pour «laver» le bassin. Deux semaines de plus, et ledit bassin aurait brillé comme un sou neuf!

À votre santé publique!

Pour tout savoir sur ce dossier, lisez l’excellent reportage de Nathalie Deraspe.

13 septembre 2007

Le maire et la Loi

En fouillant dans la Loi des cités et villes pour la rédaction d’un article sur la défection des conseillers de la Ville, j’ai trouvé à l’article 52 de la Loi, ce texte concernant la suspension d’un employé dont la lecture, dans le contexte de l’affaire Mongeau, donne sérieusement à réfléchir.

Suspension d'employés.

Dans l'exercice de ses fonctions comme chef exécutif de l'administration municipale, le maire a droit, en tout temps, de suspendre un fonctionnaire ou employé de la municipalité, mais il doit faire rapport au conseil, à la séance qui suit cette suspension, et exposer ses motifs par écrit; le fonctionnaire ou employé suspendu ne doit recevoir aucun traitement pour la période pendant laquelle il est suspendu, à moins que le conseil n'en décide autrement sur cette suspension et celle-ci n'est valide que jusqu'à cette séance.

S. R. 1964, c. 193, a. 51; 1968, c. 55, a. 5, a. 18.


Je vous livre — avec sa permission — le commentaire fort pertinent du rédacteur en chef de l’Accès, Éric-Olivier Dallard, partagé lors d’un échange par courriel.

«Tu touches là, André, quant à moi, aux prémisses «publiques» (il y en a, comme tu me l'as confirmé, de nombreuses autres, sans doute antérieures, mais qui ne se sont pas, elles, jouées sur la place publico-médiatique) qui ont mené à la défection de cette semaine: le fait que le maire souhaite offrir à son DG une «sortie honorable», plutôt que de trancher vigoureusement la question, et les tergiversations qui perdurent encore; c'est cette (absence de) décision qui a entraîné la manifestation publique des premières dissensions, par la bouche de Mme Barbeau: «Le DG doit quitter». Quel gâchis quand on voit, comme le montre cet article que tu viens de dénicher, que le maire avait en fait toutes les armes qu'il fallait (et que nous pressentions) pour se donner une véritable stature, se poser en homme public responsable.»


Rien à rajouter.

11 septembre 2007

Défection du conseil municipal de Sainte-Adèle

Ce mardi 11 septembre marquera l’Histoire de la Ville de Sainte-Adèle. Par voix de communiqué, les conseillers de l’équipe Cardinal viennent conjointement d’annoncer leur défection. Dans des termes sans équivoques, les cinq conseillers signent un désaveu public sans appel. En collaboration avec le journal Accès, Blogue-notes publie la version intégrale du communiqué. Les conseillers ont précisé qu’ils ne commenteraient pas leur sortie publique avant une semaine.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SAINTE-ADÈLE, lundi le 10 septembre 2007

Pour diffusion immédiate


Les conseillers de l’équipe Cardinal, ceux des districts 1, 2, 3, 4, et 6, Josée Barbeau, Pierre- Antoine Guinard, Gabriel D. Latour, Gary Quenneville et Marlène Houle ont de façon unanime choisi de compléter la seconde partie de leur mandat à titre d’indépendants.

Ils motivent leur décision de devenir indépendants en voulant rompre avec une « ligne de parti » incapacitante et source d’insatisfactions.

Cette décision survient après une mûre réflexion des cinq conseillers qui se sont rencontrés à quelques reprises suite à certains événements qui ont été mis à jour par les quotidiens locaux. Des questionnements sur la gestion politique des dossiers de la ville sont survenus; notamment sur le déroulement de l’agenda politique de la ville, sur des dossiers touchant le développement durable et l’environnement de même que sur celui du développement immobilier. Également, les communications aussi bien à l’interne qu’à l’externe sont apparues comme sources d’insatisfactions.

Ce nouveau positionnement des conseillers et conseillères nécessitera à court terme des réaménagements au profit d’un meilleur fonctionnement au conseil de ville et au bénéfice de la population elle-même, en termes de transparence et d’imputabilité.

Leur décision permettra aussi de ramener dans la vie municipale les intérêts supérieurs de la ville au centre des préoccupations et des décisions à venir pour les citoyens et citoyennes de
Sainte-Adèle.


-30-



Source : Josée Barbeau, Pierre-Antoine Guinard, Gabriel D. Latour, Gary Quenneville, Marlène Houle

Affaires Attitude Nord et André Mongeau

Le scandale immobilier Delacroix et celui d’apparences de conflits d’intérêts impliquant le directeur de la Ville de Sainte-Adèle, André Mongeau, et le promoteur sont maintenant publiés dans Cyberpresse

07 septembre 2007

OuacH2O

Article publié dans l'Accès, édition du 7 septembre 2007

Les infrastructures sanitaires de bon nombre de villes de la région des Laurentides sont inadéquates et incapables de répondre efficacement à la demande. Les pressions exercées sur les réseaux d’égouts, notamment par l’accélération du développement immobilier, posent un problème de taille aux municipalités dont les infrastructures sont désuètes, insuffisantes ou carrément mal entretenues. Plusieurs stations de pompage doivent de ce fait déverser leur «surplus» directement dans l’environnement, engendrant ainsi une foule de problèmes environnementaux et représentant un risque certain pour la santé publique. C’est le cas du tristement célèbre tuyau de la Rivière-du-Nord, situé au niveau du parc d’affaires La Rolland à Sainte-Adèle. Bien que le problème ne soit pas unique à cette ville, le site en question illustre bien le laxisme condamnable qui caractérise cette forme de pollution tant à Sainte-Adèle que dans les municipalités situées en aval et en amont de la rivière.

Fait troublant: pour des raisons qui demeurent obscures, le tuyau en question a été volontairement brisé, afin que son contenu se déverse directement dans la Rivière-du-Nord. Un bouillon répugnant composé, entre autres, de papier hygiénique, de condoms souillés, de serviettes hygiéniques, de sachets de drogue et de substances chimiques blanchâtres. Interrogés sur cette situation, les responsables adélois se sont contentés de faire une annonce promettant une solution temporaire qui consiste à installer un système de grille destiné à contenir les matières solides. Deux mois plus tard, aucune mesure n’a encore été appliquée. Notons que le déversement se produit à quelques mètres à peine en amont de la mise à l’eau de l’entreprise les excursions de la Rivière-du-Nord. Plusieurs randonneurs ainsi que des familles viennent se balader à proximité du déversement sans qu’aucune enseigne les avertisse du danger. À plusieurs reprises, des locataires du parc d’affaires ont dû signaler aux promeneurs que leur chien s’abreuvait directement dans de l’eau souillée.

Selon nos sources, il existerait à Sainte-Adèle entre cinq et dix sites où les égouts se déversent directement et de façon régulière dans l’environnement. Les raisons évoquées parlent de l’état des infrastructures, mais également du mauvais fonctionnement de pompes et surtout du laxisme de certains responsables. Le principe en jeu: loin des yeux, loin du cœur. Les déversements se produisent en effet le plus souvent dans des endroits boisés et dans de petits ruisseaux peu fréquentés. Actuellement, deux stations de Sainte-Adèle déverseraient le contenu des égouts directement dans l’environnement. Il s’agit de la station du Paysan et de la station Dumouchel, située près du cimetière de Sainte-Adèle. L’odeur caractéristique qui se dégage du ruisseau qui court derrière la dernière demeure des Adélois ne laisse planer aucun doute.

Alors que les enjeux reliés à l’eau sont mondialement reconnus comme prioritaires, il est étonnant de constater la lenteur avec laquelle les autorités traitent ce type de pollution. Des solutions existent pourtant et peuvent être appliquées rapidement afin de réduire considérablement les déversements d’é gouts sanitaires. Parions que si ces mêmes déversements se produisaient sur les terrains des hôtels de Ville, les solutions seraient nombreuses, efficaces et durables.

Lire aussi Nathalie Deraspe sur le dossier de l'eau à Sainte-Adèle

06 septembre 2007

Autopsie d’un communiqué

Un communiqué issu du cabinet du maire de Sainte-Adèle vient tout juste de tomber sur les pupitres des salles de rédaction des hebdos locaux. Pour bien comprendre l’intention de ce billet, il faut que vous sachiez que tout récemment, j’interviewais le maire Cardinal concernant le scandale immobilier des condos Delacroix. Durant l’entrevue, j’ai également tenté d’en savoir davantage sur la discrète «enquête» menée par les avocats de la Ville sur les apparences de conflits d’intérêts qui existent entre le directeur général André Mongeau et Guy Paré, vice-président d’Attitude Nord.

Petit bijou de relations publiques, le communiqué est publié deux jours après l’entrevue et reprend les sujets qui ont fait l’objet de mes questions. Par le plus grand des hasards, je connais très bien les rouages des relations publiques ainsi que les techniques utilisées pour faire dévier les véritables enjeux vers les voies secondaires.

Alors, on y va ?

Mes commentaires sont en rouge. Dans le communiqué «certains» me désigne, moi et le journal Accès, sinon nommément, du moins implicitement.


Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

PRÉCISION SUR DEUX DOSSIERS

Sainte-Adèle, le jeudi 6 septembre 2007 - La ville de Sainte-Adèle désire répondre à certains questionnements exprimés depuis quelque temps et repris par les médias locaux concernant la position de la Ville dans deux dossiers.

Dossier André Mongeau, directeur général

Il est important de rappeler que M. André Mongeau est suspendu (on omet volontairement de préciser «avec solde» afin de ne pas augmenter la grogne chez les Adélois) depuis plusieurs semaines comme suite à une série d’articles parue dans les médias locaux. Afin de faire toute la lumière sur cette situation, le conseil municipal a pris ses responsabilités en instituant une enquête indépendante aux allégations de conflits d’intérêts. (Indépendante de qui? De la Ville? Manifestement pas, puisqu’il s’agit d’une firme qui offre ses services à la Ville depuis des lustres. De plus, on le sait : « les avocats n'ont aucun pouvoir d'enquête en vertu de la Loi dans le dossier du D.G. Ils ne peuvent convoquer une tierce personne ou les représentants d'une compagnie pour les obliger à témoigner. Ils ne peuvent les obliger à produire un document, sauf dans une procédure instruite devant le juge. Il s'agit de termes pour masquer la réalité... tout au plus une étude de dossier...!» On persiste à nous faire croire qu’il s’agit d’une véritable enquête.)

Comme toute personne est présumée innocente jusqu’à preuve du contraire, il est dans l’ordre des choses d’attendre les conclusions de l’enquête avant de se réunir à nouveau pour discuter de la situation, tout comme il était tout à fait normal d’attendre la version de M. Mongeau avant de le suspendre, d’où le délai. (Plusieurs sources ont confirmé que le rapport est déposé depuis au moins deux semaines. En entrevue, le maire préférait utiliser le terme «séances de travail» plutôt que dépôt du rapport. Un bel euphémisme! Après plus de 80 jours sans conclusions, ce n’est plus une enquête, mais bien une incurie).

C’est ainsi que s’exerce le pouvoir de contrôle et d’enquête dont est investi le maire d’une municipalité.. Dès lors que des informations nécessitant un approfondissement sont transmises au premier magistrat, ce dernier prend, à ce moment, des actions positives pour répondre aux questionnements, pour faire cesser une pratique ou pour s’assurer qu’elle ne se reproduira pas. C’est ce que le conseil municipal de Sainte-Adèle a fait — il a pris ses responsabilités — et il continuera à le faire.

Certaines personnes affirment (qui affirme ça? Vous? Moi pas!) que la responsabilité démocratique d’un maire est au-delà du connu et que les élus se doivent d’être au parfum de tous les faits et gestes des employés d’une municipalité; bref, d’enquêter journalièrement sur les faits et gestes de chacun, et ce, même dans la sphère de la vie privée. Évidemment, la réalité est plus mitigée. Le devoir de surveillance et de contrôle accordé par la Loi sur les cités et villes en est un a posteriori, c’est-à-dire que lorsque les responsables politiques prennent connaissance d’une situation, ils se doivent d’agir avec toute la diligence raisonnable. ( Ha bon? À plusieurs reprises, on m’a affirmé que l’on était au courant, bien avant la parution de l’article dans l’Accès, que le directeur général roulait dans une voiture enregistrée au nom du promoteur Attitude Nord. Le maire et les conseillers n’auraient-ils pas dû, a priori, faire «cesser la pratique», s’assurer qu’elle ne se «reproduira pas» et «prendre des actions positives?» Il aura fallu que l’histoire soit publiée dans l’Accès pour mettre en marche la diligence municipale. Sinon, il y a fort à parier que la situation aurait perduré.)

Dossier Attitude Nord, promoteur

Dans la même veine, certains reprochent ouvertement aux élus d’avoir favorisé le développement de la ville de Sainte-Adèle. (Voici une phrase qui vise à altérer les faits et à vous distraire du véritable sujet. Personne ne reproche à la Ville de favoriser le développement. On lui reproche plutôt ses méthodes et ses choix. On critique la présence du maire dans la brochure publicitaire du promoteur. On lui reproche également de s’emballer trop rapidement pour certains projets, et ce, au nom des Adélois. De son propre aveu, le maire Cardinal affirme que si c’était à refaire, il s’y prendrait autrement.)

Effectivement, on affirme aujourd’hui que l’on n’aurait pas dû donner un prix de reconnaissance, il y a quelques années de cela, à une entreprise dont on tente de faire le procès médiatique. (J’avais presque oublié que selon cette administration, le journalisme d’enquête est un procès, la critique un outrage à magistrat. Non vraiment, quelle cécité sélective! Des acheteurs floués, des entrepreneurs au seuil de la faillite, des impacts économiques, sociaux et humains gigantesques, et on a le culot de prétendre que l’on fait le procès médiatique de l’entrepreneur. Quelle dérision! Comment peut-on à ce point être inapte à faire la différence entre information et procès médiatique?).

On reproche aux élus d’avoir accueilli un projet de plusieurs millions de dollars, un projet ayant fait l’objet de discussion du Comité Consultatif de l’Urbanisme (CCU), et recommandé par ces derniers, en plus d’une consultation publique pour présenter le projet. Il est important de comprendre qu’aucune municipalité ne se refuse la participation à diverses inaugurations, lancements ou ouvertures officielles, il en est de même avec des projets de grande envergure favorisant une communauté, son développement économique, social et communautaire. (Encore une fois, on dévie le reproche vers la mauvaise cible afin de faire pitié, de jouer la victime, l’éternel incompris des médias et de la population. Le fait de siéger au CCU ne fait pas de vous un brillant urbaniste. Ça ne vous immunise pas contre les mauvaises décisions. Concernant les consultations publiques de cette administration, on repassera!).

Le choix des résidents, investisseurs et promoteurs ne revient pas aux membres du conseil municipal. (Contradiction: le choix des promoteurs ne revient pas aux membres du conseil municipal, mais le maire affirme dans la brochure du promoteur Attitude Nord : « la Ville de Sainte-Adèle est fière de la venue du projet Delacroix sur son territoire et travaille en étroite collaboration avec le promoteur Attitude Nord. Pour moi, il s’agit bel et bien d’un choix signé).

Les citoyens et citoyennes doivent être assurés que la Ville agit en fonction du cadre législatif en vigueur et auquel elle est assujettie, et c’est la raison pour laquelle différentes démarches doivent être entreprises, avant toute chose, c’est dans le respect de la loi que Sainte-Adèle travaille pour le bien-être de ces citoyens et citoyennes. Malgré la pression journalistique d’un média, notre administration n’a pas l’intention d’agir trop rapidement en improvisant : « notre administration entend poursuivre sa gestion rigoureuse », a tenu à préciser le maire cardinal. ( «Notre administration n’a pas l’intention d’agir trop rapidement en improvisant». Trop tard, c’est déjà fait!)


-30-

Source : Cabinet du maire

À vous maintenant.

04 septembre 2007

J’ai besoin de votre avis

Récemment, j’ai reçu une offre concernant ce blogue. Le journal Accès veut faire de moi son blogueur officiel. La proposition initiale consistait à carrément tranférer mon carnet dans le site du journal. J’ai refusé.

Ce qui intéresse les éditrices et le rédacteur en chef, c’est ma formule de journalisme civique, mais aussi vous, lecteurs de ce blogue, et surtout, vos commentaires pertinents et enrichissants sur les sujets que je vous propose. Ma contre-offre consiste à ne transférer que les dossiers liés à l’actualité des Laurentides. Je garde le reste pour moi.

Ma question est la suivante et s’adresse à TOUS LES LECTEURS de ce carnet : me suivrez-vous?

J’aurai carte blanche. Pas de censure. J’appliquerai la même formule sans y changer un iota.

Voyez-vous la chose d’un bon œil? Vos commentaires seront pris en considération dans ma décision.

Non à la censure

Pour la deuxième semaine consécutive, le journal des Pays-d’en-Haut est victime de censure. Encore une fois, les points de chute adélois ont été vidés des exemplaires de l’hebdo. On se souviendra que la semaine dernière, une grande quantité d’exemplaires du journal a été trouvée dans le bac à recyclage du promoteur Attitude Nord, qui faisait la une de l’hebdo. Cette semaine, nous assistons au même scénario avec ce pillage des points de distribution. Blogue-Notes dénonce ouvertement cette pratique rétrograde qui nous replonge dans le Moyen-Âge. En plus de priver les Adélois d’une source d’information, les censeurs nuisent aux annonceurs qui ont payé pour une publicité qui ne sera jamais vue par les lecteurs du journal.

Ce genre de censure en dit long sur ceux qui la pratique.

01 septembre 2007

Dis-moi ce que tu lis ...

L’été, j’aime bien renouer avec les lectures de mon enfance. Cet été, c’est Bob Morane qui a occupé l’espace nostalgique de ma saison estivale. Bob Morane, un héros plus grand que nature, grand gaillard athlétique, les yeux gris acier, les cheveux coupés en brosse, aventurier, ingénieur, polyglotte et nyctalope. As pilote, il maîtrise en outre plusieurs arts martiaux, tels que le judo et le ju-jitsu. Son compagnon d’aventure, William (Bill) Ballantine est un géant écossais de plus de deux mètres à la force colossale, bon enfant et amateur impénitent de Whisky, le Zat 77, plus précisément. Il possède un élevage de poulets en Écosse qu’il abandonne régulièrement pour seconder son compagnon dans sa lutte contre le mal en général et contre l’Ombre Jaune en particulier.

Comme tout petit garçon adepte du héros, j’ai dû souhaiter un jour lui ressembler. Force m’est de constater que ça n’a pas fonctionné. Mon côté athlétique est pour le moins discret, mes cheveux sont restés sur la brosse, je n’ai qu’une formation de pilote d’un jour et je suis plutôt myope, astigmate et presbyte que nyctalope.

Je n’avais pas encore atteint mes 12 ans et j’avais déjà passé au travers la collection complète des aventures du héros français qui appartenait à mon grand frère. Bien avant qu’Indochine écrive la chanson sur l’aventurier :

«Le coeur tendre dans le lit de Miss Clark
Prisonnière du sultan de Jarawak
En pleine terreur à Manicouagan
Isolé dans la jungle birmane
Emprisonnant les flibustiers
L'ennemi est démasqué
On a volé le collier de Civa
Le maharaja en répondra»


J’ai réussi à dénicher dans les boutiques de livres usagés des exemplaires publiés chez Marabout Junior, l’édition de ma jeunesse. Quelle joie que de retrouver la texture du papier des livres de cette collection, ses illustrations et surtout, de replonger dans l’odeur typique des livres de poche de cette époque.

Le seul hic: le rôle des femmes dans l’œuvre d’Henri Vernes. À l’époque de mes dix ans, je suis passé à côté du machisme fini du personnage. Heureusement pour moi, car les femmes qui jalonnent les romans de Vernes ne sont que des faire-valoir, ou pire, de simples figurantes ne servant qu’à distraire le héros de sa mission. Heureusement, ce n’est pas ce que j’ai retenu du travail de Vernes.

Et vous, vous arrive-t-il de vous replonger dans les aventures des héros de votre jeunesse?