«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

29 septembre 2008

Réunion extraordinaire du conseil municipal

Ce soir, à 19 h, se tiendra une réunion extraordinaire du conseil municipal adélois. Notez que les séances extraordinaires sont désormais annoncées sur le site Internet de la Ville de Sainte-Adèle.

25 septembre 2008

Pentes 40/80 : une proposition

[J'observe, depuis quelque temps, l'émergence d'une volonté de s'exprimer chez les Adélois. Il suffit d'assister à une séance du conseil municipal pour s'en convaincre. À la dernière assemblée, la file de citoyens qui souhaitaient prendre la parole devant le micro s'allongeait jusqu'à la sortie. Plusieurs lecteurs me communiquent des textes pour publication. C'est le cas d' Yvon Nielly, urbaniste, qui pousse même «l'audace» jusqu'à accompagner son texte de sa photo. Je me plais à croire que le travail de journalisme civique entrepris par ce carnet n’est pas étranger à cette prise de parole citoyenne. Bonne lecture!]

Attention à la renaissance monsieur le maire

Récemment, la fermeture des pentes 40/80 par le Conseil municipal mettait fin aux déficits accumulés depuis plusieurs années. L’incapacité financière municipale actuelle nous indique clairement qu’il n’y a pas les centaines de milliers de dollars nécessaires dans le bas de laine. De plus, le bâtiment principal et les équipements alpins sont vétustes et dans une désuétude totale. Je ne peux qu’applaudir votre décision, monsieur le maire. Toutefois, sans vision et sans projet de remplacement, vous ouvrez toute grande la porte aux spéculateurs, aux vendeurs d’idées, aux initiés du rêve.

Un retour à la vocation initiale des pentes 40/80 m’apparaît plutôt surréaliste et toute aventure qui viserait à prolonger son agonie ne m’apparaît pas non plus la solution. Mes années passées à la ville m’ont appris qu’une certaine méfiance s’impose dans une telle situation. Dans un passé pas si lointain, certains promoteurs et spéculateurs sont arrivés avec des idées qui devaient sauver la ville, si j’utilise bien leur terme. Dans bien des cas, nous n’avons sauvé que les meubles et encore. Certains d’entre eux ont souvent inutilement soutiré l’énergie des dirigeants. Des idées, beaucoup de gens peuvent vous en donner, monsieur le maire. Toutefois, avoir les moyens financiers de les réaliser peut être une tout autre paire de manches. Hélas, ce sont souvent des projets privés qui appuient leur mode de financement sur des subventions à venir. Le gouvernement, la municipalité et les organismes économiques régionaux sont sollicités. Ces formes d’aide sont trop souvent ponctuelles, non récurrentes et n’assurent en rien la pérennité des projets qu’ils soutiennent. La capacité financière doit être avant tout celle du promoteur.

Ces modèles sont fragiles et plus souvent qu’autrement, ne tiennent pas la route. Plus récemment, on n’a qu’à se rappeler l’exemple de la Rolland où la ville venue à la rescousse a accumulé des déficits importants. Un tel exemple devrait à lui seul nous interpeller.

Sainte-Adèle profite de la présence de deux centres de ski dont la renommée ne fait aucun doute. Le Mont Gabriel et le Mont Chantecler rivalisent en qualité et réussissent bon an mal an à offrir un service impeccable aux skieurs. D'ailleurs, beaucoup d’enfants de la région y suivent des cours de ski à tous les niveaux. N’y aurait-il pas lieu d’établir un partenariat avec ces entreprises? Ainsi, les enfants de Sainte-Adèle adeptes du ski, pourraient profiter de certains avantages négociés par la Ville. Voilà un compromis qui ne nécessite pas un investissement massif. Pourquoi les enfants de Sainte-Adèle ne profiteraient-ils pas de l’un ou l’autre des centres de ski situés à leur porte? D’ailleurs, ski-études y entraîne déjà l’élite du ski.

Sommes-nous suffisamment proactifs, monsieur le maire?

Que faire du site des pentes 40/80 ?

Je me permettrai une suggestion, laquelle est basée sur un courant de société. Notre petite ville à deux avantages marqués qui la distingue de bien d’autres. Un lac naturel et une montagne en plein cœur de la ville. L’accès au lac Rond a presque échappé à la communauté, le pourtour étant privé à plus de 95 %. Le versant sud de la montagne 40/80, quant à lui, est demeuré entièrement municipal. À cet égard, il pourrait faire place à un projet public audacieux et rassembleur qui tiendrait compte d’un impératif indiscutable, l’environnement.

Établir une planification pour l’aménagement d’un premier parc thématique urbain au Québec, consacré aux écosystèmes forestiers. Voilà, à mon avis, le genre de projet public dont plusieurs rêvent. Ainsi, son caractère public et innovateur permettrait d’y associer les partenaires des gouvernements provincial et fédéral. Actuellement, le domaine foncier de Sainte-Adèle est presque totalement privé et les espaces verts publics se font rares ou inaccessibles. Pourquoi ne pas se distinguer et mettre en valeur ce que l’on a près de notre fenêtre? Nous vivons dans un courant vert, à nous d’assumer maintenant nos responsabilités pour les générations futures. Cela s’appelle passer de la parole aux actes. Qu’en pensent les trois urbanistes du service d’urbanisme de la Ville, le Comité consultatif d’urbanisme et le Comité aviseur en environnement ?

Monsieur le maire, la mise en place d’un tel projet permettrait de vous applaudir à nouveau. L’occasion serait également bien choisie pour trouver un nom plus représentatif et plus original pour ce nouveau parc.

Yvon Nielly

22 septembre 2008

Golf Alpine: changement de zonage



Avis aux intéressés


Selon un lecteur de ce carnet:

«Avis de séance d’information concernant le changement de zonage du GOLF ALPINE

Le Golf Alpine a fait une demande à la Ville afin de changer le zonage du terrain de golf afin de permettre la construction de maisons en rangée et des unifamiliales sur le terrain. Ceci marquera sans doute la disparition d’un des plus vieux golfs de la région. Le comité consultatif de l’urbanisme a donné son approbation.

Une réunion se tiendra le
22 septembre à 19 heures au club de Golf Alpine, 1466 rue des Copains, Ste-Adèle.

Le maire
Descoteaux et les conseillers Lamarche et Mainville ont confirmé leur présence».

Photo: André Bérard

18 septembre 2008

Qu'elle est votre question?

La dernière séance du conseil municipal de Sainte-Adèle, une pièce d’anthologie en matière de débâcle, d’inélégance et de rusticité, fera l’objet d’un éditorial qui sera publié prochainement dans le journal Accès. D’ici là, je vous propose ce texte reçu au journal pour publication.


« L’îlot Grignon… un roman-fleuve.

Lundi soir dernier le 15 septembre, nous avons déposé au Conseil municipal une pétition de 1100 signatures d’Adélois adultes qui s’opposent à toute nouvelle expropriation. Il n’y a pas eu d’accusé-réception. Son honneur le Maire a glissé le document sur la table, sans commentaires et les cinq échevins présents n’ont rien dit. Oreilles bouchées, bouches cousues!

Il arrive quelquefois que celui ou celle qui préside une assemblée fasse la sourde oreille, fait le sourd. La personne n’est pas sourde, pas du tout, c’est tout simplement qu’elle ne veut pas écouter, qu’elle ne veut rien entendre. Et tout le monde sait qu’il n’y a pas de pire sourd que celui qui…

Il y a un malaise profond qui s’installe entre notre Conseil et la population. Sérieux manque de transparence malgré les promesses de la dernière campagne électorale. On adopte une attitude hautaine et méprisante. Plutôt que d’écouter l’opinion du citoyen, on l’interrompt constamment. On ne le laisse pas s’exprimer, on le coupe avec impolitesse… « Quelle est votre question? Quelle est votre question? » La délicatesse du « bulldozer »!

Les citoyens présents avaient pourtant été polis et bien élevés. Nous avions suivi sans broncher, religieusement, les quelque 40 articles de l’ordre du jour. « Qui propose? Qui appuie? Adopté! » On nous informait simplement des décisions déjà prises en comité plénier, que ce soit pour 422 $ ou pour 225 000 $.

Mais venue la période de questions… holà, attention!!! Ce devrait être une période de 30 minutes par mois au cours de laquelle les citoyens ordinaires pourraient s’exprimer sur les affaires municipales… NON, NON et NON… Pas d’opinions, pas de commentaires… « Quelle est votre question??? »

Comment peut-on en si peu de temps après avoir été élu, manifester autant d’arrogance, autant de mépris pour ses concitoyens? Nos taxes à Sainte-Adèle sont les plus élevées et comme demandait un honorable citoyen : « Avons-nous les moyens de continuer à dépenser? »

Il n’y a eu aucune consultation avant la fermeture des Pentes 40/80. Il n’y a toujours pas de promesse de consultation dans l’affaire de l’Îlôt Grignon.

Le 15 septembre, nous avons été mal reçus au Conseil municipal. Nous dérangeons. Nos élus ont toute la vérité… et César n’écoute pas!»

- Normand Tourangeau



Publié avec l'accord du journal Accès

15 septembre 2008

Les homos sont des pédophiles: 10-4!

Voila ce que je retiens de la chronique de Claude Poirier, défenseur du mal de la télé du «peupe», soumise à la tyrannie des vox populi, des commentaires sur boites vocales d’une masse d’édentés intellectuels qui mâchouillent en salivant le manger mou médiatique servit par la «vraie télévision».

Un reportage ayant pour sujet de vilains messieurs qui jouent à touche-pipi dans le parc des Îles de Boucherville a inspiré le chroniqueur judiciaire Claude «10-4» Poirier, qui agit comme un véritable soufflet sur la braise des préjugés et lieux communs qui alimentent la haine du bon «peupe». La boîte vocale du «tracteur judiciaire» était envahie de commentaires de gens ordinaires outrés par les agissements des vilains. Vers la mi-chronique, je sentais que ça allait arriver, je pouvais presque voir tourner entre les dentiers de Poirier l’une de ses légendaires perles de sagesse. Elle est finalement tombée: «Au moins, ils ne sont pas dans la rue à s’attaquer à nos enfants!» Le Dalaï-Lama judiciaire venait de s’essuyer les pieds sur des années de combat mené contre les préjugés qui s’accrochent aux homosexuels. De grandes retrouvailles: homosexualité et pédophilie unies à nouveau. Du grand journalisme. Voilà un chroniqueur qui sait de quoi il parle. Farci de son expérience du métier, Poirier nous ramène à la réalité en nous rappelant que homos rime avec pédos.

À la fin de la chronique, je me suis senti vachement rassuré, sachant que tant que les homos coucheront ensemble, nos enfants seront en sécurité.

10-4!

Séance du conseil municipal

Ce soir, 20 h, séance du conseil municipal de Sainte-Adèle, diffusée sur les ondes de la télévision locale.

13 septembre 2008

La Rolland en 1965

Dans la foulée du précédent billet, je publie avec l’autorisation de l’artiste, une toile de Jean-Pierre St-Germain — réalisée en 2004 dans le cadre d’une série de tableaux portant sur Mont-Rolland — qui représente l’ancienne papetière La Rolland telle qu’elle était en 1965, alors que Jean-Pierre Saint-Germain y travaillait comme «p’tit boss de l’entretien» comme il se plait à le dire. La toile fait aujourd’hui partie de la collection privée de Suzanne Boyer.


Blogue-Notes, ne reculant devant aucune dépense pour satisfaire ses lecteurs, a dépensé sans compter dans la production d’un photomontage simulant la murale de la 117 avec la toile de Jean-Pierre St-Germain.





Photo: Jean-Pierre St-Germain
Photomontage : Dominique Beauregard

11 septembre 2008

Une «dette» envers le patrimoine?



La dernière murale adéloise présente l’ancienne papetière La Rolland, qui a jadis connu ses heures de gloire. N’est-il pas ironique de consacrer une murale à ce parc d’affaires, le plus gros fiasco financier de la Ville de Sainte-Adèle et le terrain de jeux de mauvais gestionnaires et de certains conseilleux municipaux inaptes et ineptes?
Ça pue la petite manœuvre publicitaire. Surtout lorsque l’on sait que Frank Bosco, président des Murales des Pays-d’en-Haut est aussi administrateur à la corporation d’affaires La Rolland.

J'imagine le touriste qui, voyant cette murale, décide de visiter le vrai parc: