«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

22 janvier 2009

Sainte-Adèle: Yannik Lemay candidat aux élections municipales 2009

Yannik Lemay, un Adélois du district numéro 5, a l’intention de briguer la place de conseiller lors des élections municipales de l’automne 2009. Âgé de trente-huit ans, Yannick Lemay a déjà œuvré au sein de la Ville de Sainte-Adèle, plus précisément au Service des loisirs, en qualité d’agent au développement. Il a également agi à titre de gestionnaire pour le Cirque du Soleil durant sept ans. Marié et père de 4 jeunes enfants, Yannik Lemay se dit très préoccupé par les dossiers reliés à la famille. Le candidat estime qu’il est grand temps que souffle un véritable vent de changement sur Sainte-Adèle afin de balayer cette morosité qui depuis plusieurs années s’installe insidieusement dans la communauté adéloise. Il souhaite également que sa candidature incite la jeunesse adéloise à l’imiter, mais également «les retraités qui ont le blues du travail» et parmi lesquels, affirme-t-il, se trouvent des «forces vives dont a impérativement besoin la ville pour se remettre sur les rails».

Le district numéro 5 est actuellement détenu par André Lamarche dont la candidature fut appuyée par le maire démissionnaire Jean-Paul Cardinal à l’aube des déboires qu’a connus son administration. Yannik Lemay pourrait compter sur de solides appuis, puisque selon des sources sûres, il existerait un «mouvement anti-Lamarche» dans ce district. Yannik Lemay officialisera sous peu sa candidature auprès du directeur des élections.

Texte et photo: André Bérard

21 janvier 2009

Listen Closely

Une lectrice attirait récemment mon attention sur l’artiste Jon Ian, qui se produira sur la scène du Théâtre du Marais le 23 janvier prochain à 20 h : « Plusieurs personnes de mon entourage ont pu l'entendre et apprécier ses compositions. Je vous suggère de visiter son site afin d'avoir un aperçu de l'ambiance créée par sa musique».

Jeune auteur-compositeur-interprète d’origine allemande, Jon Ian travaille chez Enzyme comme linguiste-traducteur et habite Sainte-Adèle depuis 1 an. Sur le site du Théâtre du Marais, on peut lire : « Chansonnier allemand qui écrit ses chansons en anglais. Musique minimale à la guitare et à l'harmonica, une poésie mélancolique, une imagerie vivante, des petites histoires ... À découvrir en toute intimité.»

Prix du billet : 10 $

Information et réservation : francoise858@hotmail.com

Blogue-Notes se fait un plaisir de promouvoir gratuitement l'activité culturelle de la région

15 janvier 2009

Mensonge par omission ?

En décembre dernier, nous apprenions que la Ville de Sainte-Adèle reconduisait pour une période de deux ans la subvention annuelle de 400 000 $ accordée à la corporation du parc d’affaires La Rolland (CPAR). Plusieurs observateurs sourcillent devant cette annonce pour le moins singulière. Car, faut-il le rappeler, les administrateurs du parc d’affaires déficitaire ont fait la démonstration de leur inaptitude en matière de gestion de parc d’affaires et de leur incapacité à s’associer à des éléments forts, préférant œuvrer en circuit fermé avec les résultats que l’on connaît? Confier 800 000 $ à une équipe dont la pauvreté du bilan lui aurait valu un congédiement sans sommation dans le secteur privé est-il un choix politiquement acceptable, particulièrement dans la situation économique actuelle?

John Butler, candidat au poste de conseiller municipal dans le district numéro 6 lors des élections partielles de février 2008, posait une question pertinente aux élus municipaux lors de cette rencontre :«possédez-vous les états financiers en bonne et due forme de la corporation du parc d’affaires La Rolland ?» John Butler, comme beaucoup d’autres citoyens, souhaitait simplement s’assurer que cette nouvelle injection de fonds publics était consentie à la lumière d’états financiers et de bilans conformes, puisque cet organisme vit sous perfusion depuis sa fondation. Oui, lui a-t-on répondu sans sourciller. Or, le rapport de diagnostic stratégique de la corporation du parc d’affaires La Rolland, réalisé par la firme Stramar et financé avec les deniers publics, nous dit le contraire: «Le rapport financier de 2006 n’a pas pu faire l’objet d’une vérification. De plus, la CPAR ne détient pas l’information et les pièces justificatives nécessaires à la préparation du rapport financier 2007 puisqu’une partie importante des documents serait encore en possession de la compagnie Citec/Sciparc Administration qui était responsable à l’époque de la gestion de l’immeuble et avec laquelle il y a actuellement un litige. Évidemment, puisqu’il est impossible d’obtenir une balance de vérification pour la fin de 2007, il est aussi impossible de préparer des états financiers intérimaires conformes. Considérant le manque d’information de qualité, nous n’avions pas d’autres choix que de réaliser une analyse financière plus théorique avec une concentration sur les états de revenus et dépenses prévisionnelles».

Le maire Descoteaux et son équipe injecteront donc 800 000 $ supplémentaires, vraisemblablement sans détenir de rapports financiers en règle et de surcroit à la même équipe qui a conduit ce parc à la faillite. Tout un changement !

Voilà la réponse à votre question M. Butler.

Vous pouvez lire une analyse du rapport Stramar que j’ai publié chez Accès ICI

14 janvier 2009

Froid dans le dos

Ce qui me donne vraiment froid dans le dos en ces jours de grand froid, ce n’est pas le -25 affiché par mon thermomètre, mais plutôt la pathétique couverture — très épaisse — qu’en font les médias. Ce matin, sur les ondes de RDI, Michel Viens interviewait un médecin afin qu’il nous prodigue quelques conseils pour mieux gérer le froid ! C’est d’un ridicule consommé. Comment gérer le froid ? Il suffit de s’habiller chaudement, simplement. Comme le font depuis des centaines d’années ceux et celles qui ont colonisé nos régions froides. Il fait froid, c’est pas un mystère. c’est surtout pas une nouvelle digne d’un réseau d’État !

À en croire les médias, pour survivre à un mercure qui plonge vers les -30 degrés, il faudrait être un extrémophile. Les journaleux ont dû, par attrition, choisir de nous lâcher un peu avec la crise économique — qu’ils contribuent dans une large mesure à alimenter — en se rabattant sur ce froid cinglant, au demeurant tout à fait normal à cette période de l’année.

Nous vivons à une époque où le contenant détermine le contenu. L’envers du bon sens. À ce chapitre, j’accorde le prix citron à l’ensemble de l’œuvre de Québécor Médias, qui depuis quelque temps, repousse les limites du ridicule et du désœuvrement intellectuel que l’entreprise, par le biais de ses «médias», a elle-même fixés. Et cette institution dédiée à la convergence ne souffre aucune critique, comme en témoigne l’acharnement sur le non-scandale du Bye Bye 2008.

On dit que les médias vivent actuellement une crise. D’après vous ?

Et maintenant Ça.

Décidément, l'humour au deuxième degré, celui introduit par Yvon Deschamps dans les années 70, échappe aujourd'hui à la masse.

06 janvier 2009

Une passion (presque) mortelle

27 décembre 2008 — Une pluie verglaçante s’abat sur les Laurentides. Les routes sont dans un état qui devrait nous inciter à rester à la maison, bien au chaud, et non à s’aventurer jusqu’à la Conception, ce que ma copine et moi nous apprêtons justement à faire. C’est que nous avons rendez-vous avec un antiquaire afin de prendre possession du cadeau de Noël de ma copine: un monument funéraire en bois datant de 1856.

C’est en fouillant dans les petites annonces classées (PAC) sur le Net que ma copine est tombée sur cette annonce placée par un antiquaire qui liquidait sa marchandise pour cause de fermeture. L’objet inusité est un monument funéraire en cèdre, comportant entre autres éléments, une planche de bois de 24 pouces par 57 pouces, une rareté qui, vu son côté sans doute jugé trop macabre, n’avait pas trouvé preneur. Le monument porte les inscriptions suivantes: Ici repose le corps de Théodore Bellemare, décédé le 22 avril 1856, âgé de 56 ans et de Augustin Bellemare, décédé le 11 octobre 1873, âgé de 73 ans. La rareté de la pièce valait bien le risque couru sur la chaussée glacée de la 15 Nord. C’était du moins le meilleur argument avancé par ma blonde (assortie d’une mine déconfite savamment étudiée devant un éventuel changement de programme concernant son cadeau), pour justifier l’à-propos d’une sortie en voiture durant ce temps de chien. Décision que nous avons regrettée une fois arrivés dans la ville de la Conception, alors que nous tentions de gravir une rue en pente, transformée en patinoire et parsemée de voitures échouées sur l’accotement.

Après plusieurs recherches, nous en sommes venus à la conclusion que nous possédions vraiment une rareté. En effet, le patrimoine funéraire québécois compte peu de ces stèles funéraires en bois, et de surcroit dans un si bon état. Le pillage, l’absence d’entretien et les ravages du temps ont considérablement appauvri le patrimoine funéraire québécois (je précise que selon l’antiquaire qui nous a vendu la stèle, c’est la famille qui a vendu le monument pour ensuite le remplacer par une stèle en pierre).

Nos recherches nous ont également permis d’établir que les frères Bellemare ont été inhumés dans le cimetière de Louiseville, anciennement appelée la Seigneurie de la Rivière-du-Loup, qui fut fondée en 1665. Ma copine et moi comptons nous rendre dans cette petite municipalité afin de documenter la pièce et de photographier le cimetière d’où provient la stèle et aussi, nous l’espérons, le nouveau monument qui l’aurait remplacé. Nous savons également que la stèle a figuré dans un film américain mettant en vedette Bette Midler et qu’elle fut louée à plusieurs reprises à différents théâtres.

La stèle des frères Bellemare me fascine. Avec son charme suranné, elle évoque une autre époque, celle des colons-cultivateurs. Son épitaphe fut gravée par des mains d’artisans, avec des outils d’une autre époque. Je l’imagine dressée, lors des longues nuits d’hiver de l’époque, balayée par un vent glacial sous la pâle lueur d’une lune gibbeuse.

Certains estimeront qu’une stèle funéraire est un bien triste cadeau de Noël à offrir à sa bien-aimée. C’est que vous ne connaissez pas copine !