«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 novembre 2006

Poursuite Académie

Voici le contenu de la « version améliorée » de la première mise en demeure. En la lisant, je constate que la première était en fait un brouillon. Le nouveau document est rédigé dans un style plus «moelleux » et pointe enfin les fameux commentaires jugés litigieux par l’équipe Cardinal.





Je tiens à souligner au crayon gras la maladresse et les errances de M. Jean-Paul Cardinal et de son équipe dans cette affaire. J’ai, à de nombreuses reprises, invité le magistrat de la célèbre ville de Poursuites Académie à s’exprimer dans ce carnet et à nous guider vers une meilleure compréhension des dossiers abordés lorsqu’il le jugeait nécessaire. Jamais il ne l’a fait. Pas un coup de fil, pas une lettre, rien! Il a systématiquement ignoré toutes mes invitations et s’est cantonné dans le mutisme le plus complet, jugeant sans doute que cette tribune n’était pas valable.

La deuxième livraison de la mise en demeure est plus précise et affirme que ce ne sont pas mes propos qui sont ciblés, mais bien ceux de mes lecteurs, surtout des Adellois. M. Cardinal, si vous m’aviez simplement appelé, j’aurais prêté l’oreille à vos demandes. Vous n’en seriez pas à distribuer des lettres dans la blogosphère afin de limiter les dégâts. Vous dites ne pas vouloir me bâillonner. Soit. Alors, pourquoi avoir produit cette première mise en demeure brouillonne si ce n’est que vous souhaitiez ainsi créer un « impact » sur mon carnet où s’expriment vos citoyens? Je ne confonds nullement l’objectif de votre demande. Elle était simplement mal formulée, bâclée et avait inutilement pris la forme d’un document légal coûteux.

Laissez-moi vous donner un exemple simple : si, selon moi, j’ai quelque chose à reprocher à mon voisin, la logique me dicte d’aller, d’une manière civilisée — et gratuite —, frapper à sa porte et d’en discuter avec lui. Si après quelques essais rien ne change, il est alors justifié que j’utilise des moyens légaux pour régler le litige. Vous avez fait exactement l’inverse de ce que la logique la plus élémentaire prescrit dans ce genre de situation.

Aujourd’hui, votre photo circule dans la blogosphère, partout au Québec et même en France. Vous êtes le seul artisan de ce qui vous arrive en ce moment. Vous faites circuler une lettre chez tous les blogueurs qui ont été outrés par votre démarche et qui en ont parlé dans leurs propres blogues. Ce qui me désole et ce que je considère comme inacceptable, c’est que la facture de cette improvisation sera refilée aux contribuables. Vous auriez dû vous expliquer ici, simplement, par communiqué ou dans les commentaires. Ainsi, nous ne serions pas plongés dans cette situation qui flirte avec le burlesque.

Allez-vous embaucher un censeur à temps plein afin qu’il écume les carnets de la blogosphère à la recherche de commentaires « hautement diffamatoires et d’attaque en règle » contre votre administration?

Concernant la nouvelle mise en demeure, je m’accorde un temps de réflexion raisonnable pour y réfléchir et consulter à mon tour des juristes. Si je décide de retirer les commentaires visés, sachez, chers lecteurs, que ce ne sera pas ma décision. Je n’ai pas les moyens financiers du maire, c'est-à-dire notre argent à tous, pour me battre à arme égale avec lui. Ceux qui crieront à la censure n’auront qu’à écrire à leur maire pour s’en plaindre.

29 novembre 2006

Mise en demeure version améliorée

Cet après-midi, on a frappé à ma porte. En ouvrant, j’ai reconnu la figure désormais familière de l’huissière de samedi dernier. Elle tenait à la main un petit bout de papier que j’ai immédiatement reconnu : une mise en demeure. Une version améliorée. Un travail moins bâclé que la première, qui cette fois, identifie les commentaires litigieux. Je vous en reparle demain.

28 novembre 2006

Solidarité : un appui de taille


Sylvain Martel
, carnetier de grand calibre, vient de lancer spontanément un projet de lettre d’appui à Blogue-Notes sur son carnet le Gros BS. Nous sommes tous concernés par la tentative de bâillonnement dont ce carnet est la cible. Elle touche à un droit fondamental : la liberté d’expression. Utiliser l’argent des citoyens pour les museler ajoute à l’odieux de la démarche de l’équipe Cardinal.

M.Martel ne m’a pas joint avant organiser cet appui. Je l’ai découvert ce matin en me branchant sur le Web. Il se passe actuellement quelque chose qui, à mon avis, marque l’histoire de la blogosphère québécoise et aura un écho dans les médias traditionnels qui ne peuvent ignorer ce qui se passe ici. Signez cette lettre. Faites-la circuler à travers votre réseau de contacts. Placer une des bannières proposées par M.Martel dans votre site.

Nous devons mobiliser nos actions contre la censure que tentent de nous imposer les élus de Sainte-Adèle.

Chapeau à M. Martel

27 novembre 2006

Bâillon, pas bâillon

Mise à Jour

Guy vandal, ce carnetier de qualité, ne cessera jamais de m’étonner. Voilà qu’il nous présente un historique de l’affaire de la Rolland et la chronologie des événements qui ont mené à la situation que l’on connaît. Je salue bien bas M.Vandal qui maîtrise l’art du « résumé » comme personne. Ce travail a dû lui demander du temps. Je lui en suis très reconnaissant.

Les journalistes des médias traditionnels qui me demandent un résumé des événements n’ont qu’à se référer au texte de M. Vandal intitulé : dossier chaud, réponses nébuleuses, en cliquant ICI


Après mûre réflexion et encouragé par l’appui de la blogosphère et des médias et animé par l’honnêteté de ma démarche de journaliste-citoyen et de blogueur, je ne changerai pas une virgule à mes billets ni aux commentaires laissés par les lecteurs. La mise en demeure, telle qu’elle est formulée, laisse à mon seul jugement le soin de déterminer quels sont les commentaires jugés diffamatoires par le maire Cardinal et son équipe. De mon point de vue – et visiblement du point de vue de la blogosphère – aucun de mes billets ou commentaires ne justifie la censure que veut imposer l’équipe Cardinal.


Dans son article, Bruno Guglielminetti rapporte qu’« Au téléphone hier, le maire Jean-Paul Cardinal disait souhaiter recevoir un coup de fil à la mairie lundi matin de la part de l'auteur du Blogue-Notes pour éclaircir l'affaire. »

Désolé, M. Cardinal, il est trop tard pour les rencontres de bureaux en compagnie de votre directeur général et de vos conseillers. Il n’y a rien à clarifier puisque tout est clair depuis le début. En gaspillant l’argent des citoyens pour cette mise en demeure non fondée, vous avez choisi votre mode d’opération : intimider et discuter ensuite. À de nombreuses reprises, je vous ai cordialement invité à vous exprimer dans ce carnet. Invitations que vous avez systématiquement ignorées. Puisque vous gaspillez l’argent des contribuables à coup de poursuites et de mise en demeure, je vous invite à vous expliquer PUBLIQUEMENT dans ce carnet. Vous avez des explications à donner aux Adélois qui financent à même leurs poches votre style de gestion, pas à moi. Vous avez fait l’erreur de mépriser les carnets citoyens. Vous constatez sans doute aujourd’hui l’ampleur de cette erreur. Vous seriez étonné des appuis que je reçois et d’où viennent ses appuis. Vous poursuivez une entreprise de votre parc d’affaires sans raison valable, alors que tous ceux qui se sont penchés sur ce dossier s’accordent pour dire qu’il aurait dû se régler à l’amiable (les preuves écrites existent). Vous récidivez en tentant de me bâillonner malhabilement. Vous avez même réussi à intimider à ce point M.Millette, qu’il a pratiquement fermé son blogue. On vous pose une question légitime et on se fait répondre par vos avocats. Est-ce là la transparence dont vous nous parlez continuellement?

Sachez également que certains citoyens songent à porter l’affaire plus loin. En tentant de museler les citoyens, vous venez d’activer une boîte de Pandor dont vous êtes le seul à connaître le véritable contenu.

Vous êtes invité à participer à ce carnet. Vous pouvez même, en quelques minutes, créer le vôtre. Je suis persuadé que vous ne le ferez pas. Vous êtes sans doute en ce moment avec votre équipe à discuter de la stratégie à adopter. Combien coûtera cette consultation aux citoyens de Sainte-Adèle. Vous pourriez, à peu de frais et simplement, répondre par vous-même et « clarifier cette affaire ».

Vous êtes le seul responsable de l’image que vous projetez en ce moment.

Je profite de l’occasion pour remercier tous les carnetiers qui soutiennent Blogue-notes. J’aimerais répondre personnellement à chacun d’eux, mais c’est impossible. Les appuis sont exponentiels. On m'offre même d'organiser une levée de fonds en cas de poursuite! Je remercie également tous les lecteurs pour la qualité de leurs commentaires.

Je termine ce billet en déplorant l’absence des médias régionaux dans ce dossier. On en parle en France, dans le Devoir, mais pas ici. Pourquoi?

25 novembre 2006

Bâillon

MISE À JOUR

Le maire de Sainte-Adèle, en tentant de faire taire un média citoyen légitime, vient plutôt d’élever des centaines de voix en colère dont la rumeur peut s’entendre jusque chez nos amis Français. Je suis à la fois surpris et ravi de constater que cette mise en demeure qui menace directement la liberté d’expression des citoyens, soulève à ce point l’indignation des citoyens et des blogueurs du Québec. Je vous invite à lire les billets des autres blogueurs en cliquant sur les liens suivants:

Gros BS
Pointblog
Michel Leblanc
Fafouin
Photomax
Mario tout de go
Exlibrex
Web citoyen
Le vieux Henri
La Ruche
Yves Williams


Le maire et son administration vont-ils choisir de poursuivre tous les blogueurs du Québec?

Merci pour votre appui.


Ce matin, j’ai reçu par voix d’huissier cette mise en demeure de la Ville de Sainte-Adèle. M. Millette du Carnet de Sainte-Adèle a reçu la même. On m’accuse nommément de tenir des propos diffamatoires à l’endroit du maire, des conseillers et de l’administration municipale. On me dit que j’expose M. Jean-Paul Cardinal « au mépris et à la haine des citoyens de Sainte-Adèle et, globalement, de l’ensemble de la population des Laurentides. »





Je viens de relire tous mes billets depuis le début. Honnêtement, je n’ai tenu aucun propos haineux, diffamatoire ou mensonger. Je pose des questions de journaliste et de simples citoyens. Il semble que le maire et son administration n’aiment pas ça, comme en témoigne cette mise en demeure. Je songe à porter le cas devant les médias nationaux si la Ville ne retire pas cette menace de bâillonner ce blogue qui respecte la nétiquette. Je connais beaucoup de journalistes de TVA. Certains feront leurs choux gras de ce dossier qui menace incontestablement la liberté d’expression. Ils fouilleront et tireront leurs propres conclusions.

Si la Ville souhaite me parler en personne ou par téléphone, je suis disposé à le faire.

Je réfléchis à tout ça ce week-end et je déciderai si oui ou non, je vais me soumettre à cette mise en demeure.

21 novembre 2006

Insignifiant

Allez dans Google et tapez «insignifiant» dans l'outil de recherche. Le résultat se passe de commentaire.

20 novembre 2006

Raton rusé

Ce petit raton laveur écornifleur est le sujet de la dernière toile sortie de l’atelier de The Artist. Elle s’inscrit dans la série mettant en scène la faune et la flore boréale. Depuis que nous avons donné un petit coup de pouce à des bébés ratons, il y a maintenant deux ans, The Artist a développé une véritable passion pour ces petits mammifères. Nous avions baptisé nos deux orphelins Krispy & kreme ( comme les beignes). Ça sonnait cute, comme le souligne The Artist. Ces deux petites choses poilues se sont avérées d’habiles manipulateurs, puisque rapidement, nous avons constaté qu’ils n’étaient pas orphelins. Ils avaient sans doute été dépêchés par les parents pour faire pitié devant notre porte et nous « forcer » à les nourrir avant que la famine les emporte.

Cette toile est un hommage à la ruse de ces petits carnivores.

12 novembre 2006

Lac Monroe, parc du Mont Tremblant

Samedi dernier, nous avons poussé une petite reconnaissance dans le parc du Mont Tremblant. N’étant pas totalement résignés à ranger nos kayaks pour l’hiver, nous souhaitions constater in situ s’il était encore possible de mettre nos embarcations à l’eau. Conclusion: mmmmm.. J’sais pas! L’eau est froide. Très froide. Mais là n’est pas le problème, car après tout, nous naviguons bien au sec dans nos kayaks. Non, le véritable problème, c’est le vent et la pluie de novembre. Lorsqu’ils travaillent en équipe, ils sont terribles ces deux-là.

Météo Média entretient notre espoir un peu fou en nous promettant un mercredi frisquet, mais ensoleillé.

Il ne nous reste plus qu’à attendre et à croiser nos pagaies. À suivre

Nous avons rapporté ce cliché du lac Monroe, alors que le soleil tirait majestueusement sa révérence.

Pattes de crabe et Kraft Dinner

Épicerie Métro, Sainte-Adèle.

C’est le week-end. Les files d’attente s’étirent aux caisses du Métro Chevrefils. Emballeurs et caissières s’activent afin de répondre au flux des clients habituels et des weekenders. Puisque je dois attendre, j’en profite pour observer la faune humaine. Devant moi, un spécimen de weekenders impatient qui brasse de grosses affaires au téléphone cellulaire. Comment j’arrive à savoir que c’est un weekenders? Facile, ses fringues et son panier d’épicerie le trahissent : North Face et pattes de crabe. Devant lui, une p’tite madame du coin qui visiblement en arrache. Comment j’arrive à savoir qu’elle en arrache? Facile, son manteau démodé et les boîtes de Kraft Dinner la trahissent. Son tour arrive. La caissière passe les articles sur le lecteur. Bip… 1,95 $. Bip… 2,99 $. Bip… 4,69 $. Chaque bip arrache une grimace à la p’tite madame qui fixe anxieusement l’écran où s’affiche le sous-total de ses achats. Le tapis roulant avance à petit coup faisant chaque fois vaciller les trois boîtes de Kraft Dinner. Le weekender, toujours accroché à son téléphone, place un petit bâton séparateur entre les boîtes de macaroni orange et les pattes de crabe, histoire de bien marquer la frontière entre richesse et pauvreté. Les emplettes de la p’tite madame remplissent au moins quatre sacs. L’emballeur lui demande « vous avez besoin d’aide jusqu’à la voiture? » Pas nécessaire, elle est à pied.

Le weekender finit de vider son panier et le laisse là, devant moi. Je dois le pousser moi-même pour déposer mes trois petits articles sur le tapis. Cet homme est au-dessus de tout. Il ne salue personne, ne dispense aucun sourire et parle trop fort dans son téléphone. C’est un conquérant qui doit s’acquitter d’une basse tache : passer à l’épicerie. «Vous avez besoin d’aide jusqu’à la voiture? » Évidemment!

Je paye mes trois articles et sors du Métro. Plus loin, je vois la p’tite madame qui péniblement grimpe la pente de la rue chargée de ses quatre sacs. Près de ma voiture, le 4x4 BMW du weekender quitte sa place de stationnement et roule en direction de la p’tite madame. Elle fait des signes aux voitures. Elle a besoin d’aide, ses sacs sont trop lourds. La BMW arrive à sa hauteur et fait un grand crochet pour éviter cette chose qui prend trop de place avec ses sacs.

Minable! Je vais l’aider moi cette femme. Je la regarde une dernière fois avant de monter dans ma voiture. J’aperçois un véhicule qui stoppe et son conducteur qui lui offre son aide.

Ça m’a remis de bonnes humeurs.

Sainte-Adèle est une ville de contraste où se côtoient les riches et les pauvres. Surtout les week-ends. Il m’arrive fréquemment de stopper ma voiture et de faire monter des p’tites madames surchargées de paquets. Il m’arrive même d’aller les déposer devant leur porte, ce qui me coûte environ 45 cents d’essence de plus pour ma course, mais qui fait 100 % de différence pour la personne. C’est un petit rien qui me rend plus utile.

Il n’y a pas de morale à cette histoire. J’aime les pattes de crabe et à l’occasion le kraft Dinner. ;-)

05 novembre 2006

Allo!

Je ne suis pas très prolifique ces derniers temps. Beaucoup d’idées et de projets à mettre en chantier. Je m’en excuse auprès de mes fidèles lecteurs.

Ce week-end, je vous propose cette photo de The Artist. Nous étions en randonnées dans la chênaie du mont Baldy, à Sainte-Adèle. Une superbe journée d’automne. Nous étions juchés sur un rocher surplombant l'ancienne carrière de sable où poussent maintenant de petits chênes et des pins. Le soleil projetait nos ombres plus bas dans l’herbe fatiguée. J’observais The artist prenant cette photo de son ombrage qui fait un salut. Je me suis mis à réfléchir sur ce simple geste de saluer. Ça me rappelait le célèbre «Alllô Toulmonde» de Raöul Duguay

« Pour moi, trois mots sont essentiels dans les relations humaines. Le premier « alllô » qui correspond à l'accueil positif de la personne. Le deuxième mot le plus important dans la vie quotidienne, c'est « merci », qui signifie notre reconnaissance de la personne qui nous a donné d'elle-même. Et le troisième, c'est « bravo », lequel correspond à la valorisation de la personne et à la confiance que l'on met dans sa capacité à réaliser bellement des choses. »

Nous sommes des animaux grégaires. Nous avons besoin de signaler notre présence à l’autre. Nous avons besoin de créer un lien. Comme les enfants le font spontanément, de la lunette arrière du véhicule qui vous précède. Ils vous envoient la main avec un grand sourire, tout heureux d’établir ce simple contact avec vous.

Je me suis mis à penser à l’indifférence. À tous ceux qui envoient la main en disant : « j’existe, je suis là, tout près de vous » et qui ne récoltent que l’indifférence.

Alors, je vous salue tous. Je suis vivant en même temps que vous, sur la même planète. Nous partageons la même aventure. Nous sommes tous liés (pas comme dans la pub à vomir de Alcan). Pour moi, ça veut dire quelque chose.

Et ce matin, je souhaite que pour vous aussi, ça veuille dire quelque chose.

Bon week-end à tous et pardonnez-moi cet excès de philosophie de Dolorama. ;-)

Photo : D. Beauregard
Traitement photo : A. Bérard