«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 mai 2008

Thank God it's Friday!

Pas facile cette semaine. Mon ordinateur était à l’hosto: greffe du bloc d’alimentation. Opération réussit! Tout fonctionne normalement. Ma prise de conscience de la semaine: je dépends entièrement de mon ordinateur et je trouve ça un peu troublant.

En vrac - Lapsus amusant du rédacteur en chef du journal Accès qui dans son texte annonçant la mise en ligne du blogue Îlot Grignon a titré : Îlot Grognon de Sainte-Adèle: Une initiative journalistique inédite à l’ère du Web participatif. Les doigts ont fourché, le I étant juste à gauche du O… J’adore ces lapsus qui ont un sens (et non qui font du sens, un calque de l’anglais to make sense). C’est vrai qu’il est grognon cet Îlot.

J’essaie en vain depuis deux semaines de joindre le maire Descoteaux afin de l’inviter de vive voix à collaborer au carnet portant sur l’Îlot Grignon. Je l’appelle, il n’est pas là. Il m’appelle, je ne suis pas là. M. Descoteaux, il faut qu’on se parle. Plusieurs font la file derrière vous pour avaliser cette initiative journalistique.

Je déguste le livre de Claude-Henri Grignon, publié sous la direction de Pierre Grignon: Olivar Asselin, pamphlétaire maudit. J’ai aussi le privilège de posséder quelques exemplaires originaux des Pamphlets de Valdombre de Claude-Henri Grignon. Un pur délice! J’y reviendrai bientôt.

Le journalisme se porte mal, c’est du moins ce qui ressort de la lecture de certains éditoriaux publiés cette semaine. À qui la faute? En grande partie aux journalistes eux-mêmes, peu solidaires et qui marinent dans un journalisme de médiocrité. Où sont les journalistes de combat?

Le journal Accès est revenu dans les présentoirs adélois. Mieux, les exemplaires parviennent à y vivre jusqu’à la distribution suivante.

Thank God it's Friday!

23 mai 2008

Revitalisation du centre-ville adélois à l’ère du Web participatif

Je suis fier d’annoncer aux lecteurs adélois la mise en ligne d’un blogue entièrement consacré au projet de revitalisation du centre-ville adélois. L’idée de ce carnet s’est imposée naturellement à la suite de commentaires recueillis auprès de différents groupes environnementaux, de citoyens et d’anciens élus de la municipalité adéloise qui déplorent tous le manque d’informations disponibles concernant cet important projet qui, jusqu’à maintenant, soulève davantage de questions qu’il n’apporte de réponses.

Tous, sans exception, sont invités à y participer : municipalité, élus, acteurs de la scène politique et économique adéloise, chambre de commerce, citoyens et toutes personnes pouvant enrichir la réflexion concernant cet important projet. Il ne s’agit pas d’un site contre le projet de revitalisation du centre-ville, mais bien d’une tribune ouverte dont l’objectif est de rassembler toute l’information pertinente, les propositions, bonnes ou mauvaises, concernant un projet d’importance pour Sainte-Adèle. Le projet est lancé en collaboration avec le journal Accès où je publierai des articles relatant les échanges qui se dérouleront dans le nouveau blogue.

Mon rôle se limitera à celui d’administrateur du site. Je publierai à l’occasion des résumés en fonction de l’évolution du dossier. Ce n’est pas un blogue présentant les opinions de l’auteur. Je précise également que les commentaires anonymes ne seront pas autorisés.

J’ai invité la Ville de Sainte-Adèle ainsi que la chambre de commerce de Sainte-Adèle à participer à cette tribune par le biais de communiqués qui seront publiés intégralement. J’ai également offert aux personnes suivantes la chance d’appuyer officiellement cette initiative démocratique : Claude Descoteaux, maire de Sainte-Adèle, Claude Cousineau, député de Bertrand, Marcelle Bergeron, directrice de la Chambre de commerce de Sainte-Adèle et Charles Garnier, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut. Tous ont été invités à me communiquer leur appui qui sera publié dans le site. Il s’agit d’une occasion unique pour les acteurs de la scène adéloise d’apprivoiser les possibilités démocratiques du Web participatif qui offre à tous la liberté d’exprimer des commentaires, points de vue et idées et ainsi participer à un débat public par le biais d’un site administré par un journaliste. Appuyer le projet ne signifie pas cautionner automatiquement tous les propos tenus dans le site, mais plutôt affirmer une volonté de rapprochement entre les citoyens et les élus et faire preuve d’ouverture vis-à-vis des débats publics diffusés par le truchement d’un outil démocratique bien administré.

J’accepterai également les lettres d’appui dument signées de citoyens et d’autres blogueurs.

Bon débat à tous!

13 mai 2008

Développement du centre-ville adélois: la machine est en marche

Dans un discret avis public publié en page 53 de l’édition du 9 mai dernier du Journal Lavallée, la Ville de Sainte-Adèle annonçait le lancement d’un appel de qualification «dans le but de retenir une entreprise apte à fournir des services en construction d’immeubles et en gestion de projets immobiliers.» Plus bas dans le texte on peut lire:«Les demandes de qualifications ne seront pas ouvertes publiquement.»

Ai-je manqué un épisode de la série Centre-ville? Sommes-nous déjà au stade de la construction? Que va-t-on construire dans ce parc? Le site officiel de la Ville reste muet quant à la nature de ces constructions. Pour en apprendre davantage, il faut consulter le compte-rendu de la dernière réunion du conseil d’administration de la chambre de commerce de Sainte-Adèle :« Îlot Grignon – M. Lamarche explique que le conseil modifie légèrement les plans, par exemple les espaces de stationnement seront diminués de 500 à environ 400, une partie résidentielle sera ajoutée à l’intérieur de l’îlot, une bibliothèque avec verrière sera peut-être ajoutée, etc. La Ville est actuellement à la recherche de promoteurs. Cette étape complétée, la Ville émettra des points de communications (vers septembre). Monique Meilleur Viau suggère que les personnes qui faisaient partie du comité initial continuent d’y œuvrer. Gil Imbert se joint au comité.»

Il me semble avoir entendu durant la dernière campagne électorale que l’on procéderait enfin à une véritable consultation publique à propos de la revitalisation du centre-ville. Plusieurs soutiennent que ce projet a souffert jusqu’à maintenant d’un manque de transparence qu’il faut de toute urgence corriger. Nous savons que les projets les plus prometteurs sont ceux qui obtiennent l’accord de l’ensemble de la communauté. Exception faite des commerçants, qui exigent toujours plus de cases de stationnements, je ne crois pas que le projet dans sa forme actuelle — qui semble d'ailleurs variable — obtienne l’accord des Adélois. Entre l’obsession des uns concernant les cases de stationnement et celle des autres qui souhaiteraient reproduire la forêt boréale dans le centre-ville, se trouve possiblement le projet qui plairait à l’ensemble des citoyens.

Les informations parcellaires qui nous parviennent laissent croire que l’on est à concevoir un projet de type buffet, de ceux qui proposent un petit peu de tout, et beaucoup de riens. La revitalisation de ce quadrilatère est une étape importante dans le développement d’une ville qui par le passé a raté beaucoup de rendez-vous avec le bon sens. Il est impératif que les citoyens s’assurent que ce projet servira les intérêts de tous et non ceux d’un petit groupe de lobbyistes souterrains bien connus. Certains de ceux qui sont associés à plusieurs fiascos adélois gravitent aujourd’hui autour de ce projet. Quand les mauvaises idées circulent sans cesse à l’intérieur d’un même groupe de visionnaires myopes, il ne faut pas s’étonner que Sainte-Adèle soit aujourd’hui une ville où l’on retrouve une forte concentration de projets inachevés et discutables sur le plan de l’urbanisme. Souhaitons que les artisans de ce projet aient la sagesse d’étudier ce qui se fait ailleurs et surtout, qu’ils n’agissent pas avec empressement pour satisfaire uniquement les commerçants. Pour y arriver, il faudra, avant de construire, planifier et consulter. Plusieurs Adélois ont des propositions intéressantes concernant la revitalisation du centre-ville. A-t-on seulement la volonté de les écouter?

J’offre cette tribune à ceux et celles qui souhaitent exprimer leur vision de la revitalisation du centre-ville adélois. Dans quelques mois, il sera trop tard pour critiquer si personne n’agit alors que c’est le temps de le faire.

Un dossier à suivre

12 mai 2008

Musique de chambre ou berceuse pour enfant terrible?

«Pas de boycottage organisé contre le journal Accès». C’est ce qu’affirme la chambre de commerce de Sainte-Adèle dans un communiqué — publié dans le dernier Accès — qui se veut une réponse à l’article «sur le prétendu boycottage par les commerçants de Sainte-Adèle.»

Le hic, c’est qu’il n’est pas «prétendu» ce boycottage. Il est même documenté par de solides témoignages au-dessus de tout soupçon. Mais la CCSA a fait sa propre enquête: « Après avoir recueilli les commentaires de plusieurs commerçants, il n'y a pas de ''boycott'' d’organisé contre le Journal L’Accès Laurentides.» Voilà, c’est donc réglé. Ça revient à demander aux enfants qui jouent au baseball sous votre fenêtre lequel d’entre eux a frappé la balle qui a fracassé votre vitre. Pourquoi les principaux intéressés n’ont-ils pas élargi la portée de leur «enquête» en appelant simplement au journal pour connaitre certains faits? Vous agissez de la sorte quand la vérité ne vous intéresse pas ou lorsque vous la connaissez, mais que vous préférez l’occulter, ce qui est beaucoup plus inquiétant.

Nous SAVONS et AVONS les preuves que le boycottage existe. Que la CCSA persiste à le nier n’a rien de vraiment étonnant. Les «boycotteux» ont mis la main dans un engrenage. Le reste va bientôt y passer. Ils se sont fait prendre comme des écoliers qui, mis devant les faits, persistent à nier leur méfait. Précisons qu’il ne s’agit que d’un petit groupe de commerçants qui ternit l’image de l’ensemble des membres de la CCSA.

Je sais que je n’ai pas la cote auprès des têtes dirigeantes de l’organisme. Vous savez quoi? Ça me réjouit presque. Parce que, honnêtement, c’est pas fort ce qui se passe présentement dans les coulisses de notre chambre de commerce, récemment montrée du doigt par son homologue Saint-Sauveroise. J’ai invité récemment Marcelle Bergeron, directrice de l'organisme, à participer à une entrevue. Pas de controverse, pas de débat, juste des questions pertinentes sur sa vision de l’avenir économique de Sainte-Adèle. Une page ou deux avec la CCSA en vedette dans l’Accès. J’ai levé le drapeau blanc, proposé une trêve, histoire de parlementer et de brasser des idées, bonnes ou mauvaises, en toute bonne foi. Quel directeur raterait une telle occasion de mettre son organisme de l’avant dans un média?

Pas de réponse de la directrice.

Lors d’un échange de courriels, j’ai également invité Christian Jasmin, l’ancien président de l’organisme, à s’asseoir avec moi afin qu’il constate par lui-même que je ne suis pas «l’acharné» décrit par certains, encore moins un «Gilles Proulx adélois». À ce stade, ce n’est plus une perche qui est tendue, c’est un pont qui est lancé.

Toujours ce silence radio.

Lorsque l’on a peur des questions, c’est qu’on n’a pas confiance en ses réponses ou plus simplement, que l’on dédaigne les éprouver sur la place publique.

La conclusion du communiqué de la CCSA scelle la preuve que l’organisme n’a aucune idée de ce qu’est un véritable journal et encore moins du rôle qu’il doit jouer:« Votre journal est aussi un commerce et nous croyons que dans cette optique nous avons intérêt, l'un comme l'autre, à conjuguer nos efforts pour faire la promotion de notre belle région et ainsi favoriser son développement économique.»

Le rôle d’un journal n’est pas de faire la promotion d’une région ni de favoriser son développement économique. Le rôle d’un journal — prenez des notes, messieurs-dames de la CCSA — est d’informer. Un concept qui de toute évidence déplait à certains membres de l’organisme ainsi qu’à plusieurs acteurs de la scène adéloise.

Notons que depuis la publication de cette affaire de boycottage dans les pages d’Accès et dans ce blogue, les exemplaires du journal se trouvent beaucoup plus facilement à Sainte-Adèle.

En conclusion, toute cette histoire de «boycotteux» se résume par ce commentaire laissé un jour par une lectrice du Blogue-Notes dans le cadre d’un autre dossier:«ils me font penser à mon chat qui se croit bien caché sous une table en verre avec la queue qui dépasse».

[En passant, il est préférable d’écrire boycottage et non boycott. Boycottage est un éponyme, c’est à dire un mot formé à partir d’un nom propre. Boycottage vient de Charles Boycott, un intendant irlandais auquel des tenanciers auraient refusé de payer leur loyer à cause de sa sévérité. L’utilisation de boycott est donc à éviter, car il s’agit d’un anglicisme qui est toutefois toléré ailleurs dans la francophonie.]

08 mai 2008

OuacH2O (prise 2)

Le printemps dernier, j’attirais l’attention des lecteurs de ce carnet et des élus de l’époque — car il s’agit bien d’une autre époque — sur ce tuyau qui déverse impunément matière fécale, condoms souillés, tampons usagés, sachet de drogue et autres gracieusetés des égouts de Sainte-Adèle directement dans la Rivière-du-Nord. La «prise de conscience» des élus avait mené à la fermeture du site de mise à l’eau de l’entreprise Les excursions de la Rivière-du-Nord, situé à seulement quelques mètres en aval du déversement. La publication de mon billet m’avait alors valu un appel personnel du maire Jean-Paul Cardinal, heureux de m’annoncer que l’on procèderait sous peu à l’installation d’une grille de rétention des matières solides, une mesure temporaire, en attendant celles qui mettraient fin à ce déversement honteux. Un an plus tard : pas de grille de rétention, aucune mesure finale, sinon celle que l’on peut prendre du laxisme dont ont fait preuve les responsables dans ce dossier.

Rappelons que le tuyau fut volontairement brisé par la Ville afin que son contenu se déverse directement dans la rivière. Fait troublant : l’inspection des lieux nous montre que le site de déversement se trouve à proximité de l’usine de filtration des eaux usées et que selon toute vraisemblance, le tuyau — avant qu’il soit brisé — filait droit vers cette usine. Pourquoi l’a-t-on brisé? Qui a ordonné les travaux? Toujours pas de réponses.

Bien des drames ont secoué Sainte-Adèle depuis le printemps dernier. Résultat: une nouvelle administration qui en a plein les bras et qui possiblement ne connait même pas l’existence de ce déversement — du moins les nouveaux élus.

Je m’engage à accompagner personnellement le maire Descoteaux lors d’une visite des lieux, s’il le souhaite. Je m’engage également à accorder la même couverture médiatique aux mesures qui seront prises pour mettre fin à ce grave problème environnemental que je l’ai fait pour le laxisme dont ont fait preuve ses prédécesseurs.

L’invitation est lancée publiquement afin de jouer franc-jeu.

Article publié dans l'Accès du 7 septembre 2007 ICI

Prochainement: une vidéo du tuyau en action.

Légende photo: photo prise le 7 mai 2008. Une eau grisâtre qui exhale des relents d'égouts s'échappe du tuyau. Dans les branches: condoms, serviettes hygiéniques, sachets vides de drogue, le tout déversé directement dans la magnifique Rivière-du-Nord.

PHOTO: André Bérard

04 mai 2008

Guy Paré «The Sequels»

MISE À JOUR ET PRÉCISIONS
[ Lisez le communiqué original publié sur le site Corporate Canada Travel (CCT).
Précisons également que Guy Paré n'est plus associé officiellement à Attitude Nord et que son rôle dans le projet sera celui de chargé de projet et non de promoteur, comme le laisse entendre l'article paru dans le journal des Pays-d'en-Haut. ]


En lisant la dernière livraison du journal des Pays-d’en-Haut, j’apprenais comme beaucoup d’Adélois que le géant américain de l’hôtellerie Howard Johnson « s'apprêterait à construire un nouveau centre de villégiature à Sainte-Adèle. L'hôtel de 120 chambres sera construit sur le terrain de l'ancien Quidi Vidi et c'est Guy Paré, d'Attitude Nord, qui en sera le promoteur.»

J’ai un nombre incalculable de fois soutenu que les clés de la ville avaient été cédées aux promoteurs. Cette nouvelle qui vient de tomber ravive cette conviction. En fait, elle la confirme. Voilà donc que le controversé Guy Paré — et je ne fais pas uniquement référence à l’affaire Mongeau — persiste dans son entreprise d’«urbanalisation» de Sainte-Adèle. D’abord avec les condos Delacroix, un projet dont les frasques ont fait la manchette. Ensuite, le Manoir de l’Aigle, un autre projet avorté qui fera place à celui du géant américain Howard Johnson, sous les bons offices de Guy Paré.

Si le projet se réalise, c’est la fin du Chanteclerc et des autres petites entreprises locales qui œuvrent dans le domaine de l’hébergement. Le faible taux d’occupation (environ 40 %) ne permet pas la venue d’un nouveau joueur de ce gabarit à Sainte-Adèle. Que feront les élus? Se contenteront-ils une fois de plus de plaider l’impuissance en invoquant l’argument anémique que le promoteur respecte les règlements municipaux? Tendront-ils docilement à Guy Paré, flanqué de son géant américain, l’Acte de décès d’un secteur d’activité vital pour la ville? L’enjeu déborde largement de la sphère légale. C’est un dossier politique qui appelle des mesures exemplaires afin de protéger les entreprises locales et de défendre les intérêts de tous contre le profit d’un seul. Le maire Descoteaux et son équipe trouvent dans cette annonce de la venue d’un géant américain à Sainte-Adèle une occasion unique de prendre position dans un dossier qui n’est pas le fait de l’ancienne administration.

Un observateur soulignait que nous assistons peut-être aux prémices d’une stratégie plus vaste visant à affaiblir les entreprises locales afin de les racheter à bon prix pour ensuite tripatouiller dans les zonages — une spécialité adéloise — et cerner une ville qui ne se défend plus.

Sainte-Adèle doit se libérer du complexe de la région qui la pousse à imiter les grands centres urbains. Elle doit miser sur ses forces et ses ressources et mettre au pas les promoteurs qui profitent largement du laxisme qui a caractérisé l’administration Cardinal face à ceux-ci.

03 mai 2008

3 mai: Journée internationale de la liberté de presse

En cette Journée mondiale de la liberté de presse, Freedom House évalue que la liberté de la presse a connu un net recul en 2007 dans le monde pour la sixième année consécutive.

Un lecteur vient de m’écrire ceci: «En cette Journée internationale de la liberté de la presse, j’ai pensé à toi qui représentes bien l’importance de se souvenir de cette notion pour notre société. Il semble qu’il existe une liste de «prédateurs» à l’échelle mondiale. Peut-être que certains commerçants de Sainte-Adèle pourraient s’y retrouver?»

Nous croyons, souvent à tort, que la liberté de presse est un droit acquis. Les nouveaux médias comme celui-ci imposent une transparence qui pousse dans leur dernier retranchement ceux qui dédaignent la liberté d’expression ou qui pratiquent une démocratie à sens unique, comme ici à Sainte-Adèle.

Je salue Pierre Urquhart, directeur général de la chambre de commerce de Saint-Sauveur, qui dans un article paru dans l’Accès, déplore l’attitude de certains membres de la chambre de commerce de Sainte-Adèle qui ont organisé un boycottage de l’hebdomadaire: «Il s’agit clairement d’un manque de vision de ces commerçants de Sainte-Adèle. Se mettre un média à dos, c’est l’une des pires choses à faire pour sa municipalité… »

Des propos d’envergure qui contrastent avec ceux de Pierre Durocher, président de la CCSA, qui s’est contenté d’annoncer qu’il allait consulter son conseil d’administration avant de décider si la chambre de commerce adéloise réagirait. La bonne réponse aurait dû être :« Le conseil d’administration et moi étudierons cette affaire avec attention. Je tiens cependant à préciser que l’organisme que je représente dénonce toutes actions visant à brimer la liberté de presse et ne cautionne aucune campagne de boycottage d’un média. »

Le rendez-vous manqué avec la transparence d’un organisme abonné aux messes basses.