«Pas de boycottage organisé contre le journal Accès». C’est ce qu’affirme la chambre de commerce de Sainte-Adèle dans un communiqué — publié dans le dernier Accès — qui se veut une réponse à l’article «sur le prétendu boycottage par les commerçants de Sainte-Adèle.»
Le hic, c’est qu’il n’est pas «prétendu» ce boycottage. Il est même documenté par de solides témoignages au-dessus de tout soupçon. Mais la CCSA a fait sa propre enquête: « Après avoir recueilli les commentaires de plusieurs commerçants, il n'y a pas de ''boycott'' d’organisé contre le Journal L’Accès Laurentides.» Voilà, c’est donc réglé. Ça revient à demander aux enfants qui jouent au baseball sous votre fenêtre lequel d’entre eux a frappé la balle qui a fracassé votre vitre. Pourquoi les principaux intéressés n’ont-ils pas élargi la portée de leur «enquête» en appelant simplement au journal pour connaitre certains faits? Vous agissez de la sorte quand la vérité ne vous intéresse pas ou lorsque vous la connaissez, mais que vous préférez l’occulter, ce qui est beaucoup plus inquiétant.
Nous SAVONS et AVONS les preuves que le boycottage existe. Que la CCSA persiste à le nier n’a rien de vraiment étonnant. Les «boycotteux» ont mis la main dans un engrenage. Le reste va bientôt y passer. Ils se sont fait prendre comme des écoliers qui, mis devant les faits, persistent à nier leur méfait. Précisons qu’il ne s’agit que d’un petit groupe de commerçants qui ternit l’image de l’ensemble des membres de la CCSA.
Je sais que je n’ai pas la cote auprès des têtes dirigeantes de l’organisme. Vous savez quoi? Ça me réjouit presque. Parce que, honnêtement, c’est pas fort ce qui se passe présentement dans les coulisses de notre chambre de commerce, récemment montrée du doigt par son homologue Saint-Sauveroise. J’ai invité récemment Marcelle Bergeron, directrice de l'organisme, à participer à une entrevue. Pas de controverse, pas de débat, juste des questions pertinentes sur sa vision de l’avenir économique de Sainte-Adèle. Une page ou deux avec la CCSA en vedette dans l’Accès. J’ai levé le drapeau blanc, proposé une trêve, histoire de parlementer et de brasser des idées, bonnes ou mauvaises, en toute bonne foi. Quel directeur raterait une telle occasion de mettre son organisme de l’avant dans un média?
Pas de réponse de la directrice.
Lors d’un échange de courriels, j’ai également invité Christian Jasmin, l’ancien président de l’organisme, à s’asseoir avec moi afin qu’il constate par lui-même que je ne suis pas «l’acharné» décrit par certains, encore moins un «Gilles Proulx adélois». À ce stade, ce n’est plus une perche qui est tendue, c’est un pont qui est lancé.
Toujours ce silence radio.
Lorsque l’on a peur des questions, c’est qu’on n’a pas confiance en ses réponses ou plus simplement, que l’on dédaigne les éprouver sur la place publique.
La conclusion du communiqué de la CCSA scelle la preuve que l’organisme n’a aucune idée de ce qu’est un véritable journal et encore moins du rôle qu’il doit jouer:« Votre journal est aussi un commerce et nous croyons que dans cette optique nous avons intérêt, l'un comme l'autre, à conjuguer nos efforts pour faire la promotion de notre belle région et ainsi favoriser son développement économique.»
Le rôle d’un journal n’est pas de faire la promotion d’une région ni de favoriser son développement économique. Le rôle d’un journal — prenez des notes, messieurs-dames de la CCSA — est d’informer. Un concept qui de toute évidence déplait à certains membres de l’organisme ainsi qu’à plusieurs acteurs de la scène adéloise.
Notons que depuis la publication de cette affaire de boycottage dans les pages d’Accès et dans ce blogue, les exemplaires du journal se trouvent beaucoup plus facilement à Sainte-Adèle.
En conclusion, toute cette histoire de «boycotteux» se résume par ce commentaire laissé un jour par une lectrice du Blogue-Notes dans le cadre d’un autre dossier:«ils me font penser à mon chat qui se croit bien caché sous une table en verre avec la queue qui dépasse».
[En passant, il est préférable d’écrire boycottage et non boycott. Boycottage est un éponyme, c’est à dire un mot formé à partir d’un nom propre. Boycottage vient de Charles Boycott, un intendant irlandais auquel des tenanciers auraient refusé de payer leur loyer à cause de sa sévérité. L’utilisation de boycott est donc à éviter, car il s’agit d’un anglicisme qui est toutefois toléré ailleurs dans la francophonie.]
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
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5 commentaires:
....Donc le directeur général de la Chambre De Commerce de St-Sauveur et le préfèt de la MRC ont donné des opinions et commentaires dans le journal sur une situation imaginaire ?
et ben !!!!!!!
Yannik Lemay
@ Yannik
Excellente observation!
Yannik ce que tu es méchant envers notre CCSA
;-)
à Anonyme 4:00pm
BON, À qui ai-je l'honneur de bloguer? Monsieur ou madame anonyme , j'aimerais tant savoir qui vous êtes car pour le moment j'ai l'impression d'échanger avec CASPER le mignon petit fantôme.
Peu importe, je suis content malgré vôtre anonymat de pouvoir répondre à votre simili-question!
Premièrement j'estime et respecte énormément Marcelle Bergeron direcrtice générale de la CCSA. Je connais cette personne depuis 8 ans. Elle ne fait que travailler sur les orientations de son Boss , le conseil d'administration.
Sachant qu'il y a beaucoup de commerçants de Sainte-Adèle qui profite de ce blog à la cachette, je vous expose amicalement mon point de vue.
Selon mon humble avis, il y a plusieurs personnes qui pensent à leur petit bien-être avant celui de la collectivité au sein de ses membres. J'ai pas de problème avec cela, si tu choisis d'être individualiste , dans la jungle des affaires, je peux comprendre.
Par contre , débarque de la CCSA car le plan d'action est orienté pour l'ensemble des membres et non pour le petit égo de chacun.
De plus, est-ce que le conseil d'administration donne les moyens à Mme Bergeron pour réaliser le fameux Plan d'Action préparé par une firme professionnelle ?
Bref, l'anonyme , quand vous aurez une colonne vertébrale (une tige osseuse) qui soutient le corps humain et que vous allez simplement signer vos commentaires avec le nom que votre mère a soigneusement choisis quand elle a observé votre face d'hypocrite pour la première fois ... je serai honoré d'échanger avec vous!!!
Yannik Lemay
Ah! Voilà pourquoi je ne trouvais jamais L'Accès l'hiver dernier, lors de mes visites à Sainte-Adèle!
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