«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

27 décembre 2007

Les coins secrets de Sainte-Adèle et de la région

Récemment, une lectrice proposait de dévoiler nos petits coins secrets, nos trouvailles, nos refuges, bref, les endroits que l’on affectionne particulièrement et où l’on aime se retrouver pour un café, un repas, une randonnée, un week-end, etc.

C’est une belle façon d’explorer le «Sainte-Adèle profond», de découvrir des endroits sympathiques, méconnus et souvent hors des circuits touristiques de notre ville et des villes avoisinantes.

Alors, on y va?

23 décembre 2007

Noël à Sainte-Adèle

Décrétons une trêve, comme dans le film Joyeux Noël, de Christian Carion, où les troupes allemandes qui occupent un village du Nord de la France font face aux troupes françaises et écossaises. Le soir de Noël, les belligérants font une trêve et trinquent ensemble. Un événement qui aura des conséquences importantes sur la suite des événements.

Que les élus se reposent, ils en ont besoin. Que la chambre de commerce soit prospère et financièrement indépendante des contribuables. Que les multiples conflits qui secouent notre petite ville du nord s’achèvent le plus tôt possible. Que la démocratie, la liberté d’expression et la liberté de presse reprennent leurs droits à Sainte-Adèle. Que ceux qui ne s’en accommodent pas se retirent honorablement en laissant la place à d’autres.

À tous les lecteurs de ce carnet, je souhaite un joyeux temps des Fêtes!

20 décembre 2007

Budget 2008 de l’administration Houle: Un budget matraque, selon Claude Descoteaux, candidat à la mairie

Voici la version intégrale du communiqué distribué aux médias de la région par le candidat Descoteaux.

Un budget matraque

Claude Descoteaux, candidat à la mairie dénonce avec vigueur l’augmentation injustifiée et injustifiable du fardeau fiscal déversé sur les épaules de la population de Sainte-Adèle.

« Le budget que vient de déposer l’équipe municipale démembrée est une honte et une insulte aux normes et à la rigueur administrative normalement appliquées dans toute saine gestion de l’argent de nos taxes ». Ce premier et sévère commentaire de M Claude Descoteaux illustre clairement l’inquiétude du citoyen, et, l’urgence d’une réorganisation en profondeur de la politique administrative présentement en place dans notre municipalité.

M Descoteaux, par ailleurs, confirme que le présent budget sera soumis à l’analyse d’un groupe de travail formé de spécialistes en administration municipale et en gestion comptable. Les résultats de cette étude seront rendus publiques au début de l’année.

Enfin le candidat à la mairie précise que « AGIR ENSEMBLE » est, et demeure, la meilleure façon de partager tous - collectivement - un projet de vie et un projet de ville axés prioritairement sur l’assainissement des finances municipales et la capacité de payer du citoyen.

18 décembre 2007

La mairesse suppléante fait le saut dans la course à la mairie de Sainte-Adèle. Y a-t-il un filet pour la recevoir?

L’Hôtel de Ville de Sainte-Adèle ne cessera donc jamais de nous surprendre. La mairesse suppléante Marlène Houle annonce sa candidature au poste de mairesse à l’occasion des élections partielles qui se tiendront le 24 février 2008. La boîte de Pandore du 1381 boulevard Sainte-Adèle semble contenir encore quelques ressorts grinçants en état de marche. Le «saut» de la mairesse risque fort de se transformer en une ultime acrobatie exécutée sans filet. Gare à la chute.

C’est après le dépôt du budget 2008, effectué avant la séance ordinaire du conseil de lundi dernier, que la mairesse suppléante annonçait la «grande nouvelle» devant une assemblée qui est restée de glace. Les conseillers Latour et Quenneville ont exprimé publiquement leur appui à la nouvelle candidate. Selon certains observateurs, Marlène Houle a fait preuve d’un manque évident d’éthique en subtilisant du temps d’antenne afin d’annoncer sa candidature devant les caméras de COGÉCO, alors que les autres candidats ne jouissent pas de la même diffusion. D’autres observateurs de la scène politique adéloise estiment quant à eux que la candidate Houle « a du culot de se présenter après un bilan aussi pauvre et dans un marasme politique qui est somme toute le fruit de cette administration.»

Culot ou ingénuité, les faits nous présentent une administration incapable de répondre adéquatement aux questions de fond posées lors des séances du conseil par les citoyens adélois toujours plus nombreux à se présenter à l’Hôtel de Ville. Un exemple : la question concernant le montant cautionné par la Ville pour le parc d’affaires La Rolland a été posée à au moins quatre reprises en autant de séances du conseil. Chaque fois, la mairesse prétend ne pas connaître le «chiffre exact» et se tourne vers le greffier ou le directeur général de la Ville. De toute évidence, la somme de 4,2 millions de dollars est pour la candidate Houle un détail qui ne vaut pas la peine d’être retenu. Cafouillage est le mot qui s’impose naturellement pour décrire la période de questions des séances du conseil présidées par la mairesse suppléante qui s’évertue à éluder systématiquement toutes les questions à contenu. La langue de bois est la langue officielle de l’Hôtel de Ville. Dans ce contexte, nous sommes en droit de sourire devant l’annonce de la candidature de Marlène Houle, et ce, malgré l’appui de deux conseillers sur une possibilité de sept. La candidate Houle devra dépenser des trésors d’ingéniosité afin de persuader les Adélois que sa «machine est solide» et transparente, que le marasme actuel n’est que fortuit et non imputable à son administration. Il y a des limites au pouvoir des relations publiques.

Lorsque votre véhicule est en panne dans le fossé, n’est-il pas illusoire d’espérer convaincre les autostoppeurs que votre «machine est solide», que vous maîtrisez la situation et qu’ils peuvent compter sur vous pour les mener à destination? La réponse aux prochaines élections.

14 décembre 2007

Le cadeau de Noël de Réjean Tremblay

Je reproduis ici un commentaire de Réjean Tremblay, journaliste à la Presse, adressé à Josée Pilote, l’une des éditrices du journal Accès. Lorsque j’ai choisi d’écrire dans l’Accès, il y a maintenant un peu plus d’un an, c’était en gros pour les raisons évoquées par le journaliste de la Presse. La pratique du vrai journalisme en région n’est pas une mince affaire. Lorsque vous tâter au journaliste d’enquête, ça devient parfois carrément périlleux. Pour peu qu’il s’éloigne du journalisme de communiqué, le journaliste en région se heurte rapidement aux effets pervers de la consanguinité politique, aux échanges de bons procédés et des «You Scratch My Back, I'll Scratch Yours.» En région, tout le monde il doit être beau, tout le monde il doit être gentil. On pratique la cécité volontaire au détriment de la vérité et de la démocratie la plus élémentaire. Les firmes d’avocats ont la main mise sur beaucoup d’administrations municipales, les firmes de relations publiques se goinfrent dans les fonds publics afin de maintenir en poste des politiciens inaptes — et parfois ineptes — au pouvoir. Les exemples abondent.

Alors, lorsque l’on reçoit des compliments de l’extérieur, ça fait chaud au cœur, je dois l’avouer.

« Bonjour Madame Pilote, Réjean Tremblay journaliste à la Presse et citoyen de Sainte-Adèle. Je lis votre journal depuis maintenant près de deux ans, et je tenais à vous dire personnellement que je ne suis pas certain que les gens savent reconnaître un vrai journal et s’ils ont la moindre petite idée du travail journalistique qui se fait dans l’Accès. Je dois dire que j’ai moi-même commencé en région et je sais combien il est difficile d’avoir à peu près tous les notables de la région qui veulent vous voir «sortir de la place» pour avoir enfin la paix. Je vous lis avec plaisir et avec un très grand intérêt. J’ai beaucoup d’admiration pour ce que vous faites… C’est tout.»

En ce qui me concerne, c’est le genre de commentaire qui me donne envie de persévérer.

Merci M Tremblay !

13 décembre 2007

Le controversé André Mongeau embauché par la Ville de Lorraine

J'ai publié ce texte dans l'Accès du vendredi 14 décembre 2007

Accès apprenait cette semaine qu’André Mongeau, ex-directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, occupe depuis le 10 décembre dernier le poste de directeur du développement durable à Ville de Lorraine.

On se souviendra que le controversé directeur général de la Ville de Sainte-Adèle fut au cœur d’une affaire d’apparence de conflit d’intérêts dévoilée dans l’Accès en juin dernier. Des documents suggéraient en effet que le directeur général avait l’utilisation d’une voiture sport enregistrée au nom d'un promoteur immobilier alors très actif à Sainte-Adèle. L’affaire avait donné lieu à des déclarations contradictoires et à une salve de communiqués divergents qui rappelaient les imbroglios d’une pièce de théâtre d’été. La Ville annonçait la tenue d’une enquête administrative — elle aussi controversée et critiqué par bon nombre d’observateurs — sur les agissements du directeur général menée par la firme d’avocats de la Ville. Après plusieurs mois, les conclusions furent déposées au conseil municipal alors que nous apprenions qu’elles seraient tenues secrètes. L’affaire Mongeau s’est conclu le même jour que l’annonce de la démission de Jean-Paul Cardinal, alors maire de Sainte-Adèle, qui annonçait dans sa lettre adressée aux citoyens: « l’affaire Mongeau se terminera ce soir par l’adoption d’une résolution par le Conseil municipal visant à entériner une entente de départ signée la semaine dernière par le directeur général de la Ville.» Cette entente prévoyait une somme de 45 000 $, soit l’équivalent de six mois de salaire, qui serait versée à André Mongeau.

Denis Leclerc, directeur général de la Ville de Lorraine dit avoir pleinement confiance en son nouveau directeur du développement durable. Interrogé sur l’histoire d’apparence de conflit d’intérêts impliquant son employé et le promoteur, il a d’abord affirmé ne pas être au courant de l’histoire pour ensuite se raviser : «Je connais les grandes lignes, mais ce n’est pas des choses que je suis, ce n’est pas mon intérêt. Sainte-Adèle est loin de mes préoccupations, vous savez», a-t-il ajouté.

Rappelons que c’est Denis Leclerc, alors qu’il occupait le poste de directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, qui avait embauché André Mongeau aux travaux publics. Ce dernier a ensuite pris la place de directeur général lors du départ de M. Leclerc.

08 décembre 2007

Retour des ratons laveurs au Sommet Bleu

Une «inside» pour les Adélois. Pour les autres, l'histoire commence ici



07 décembre 2007

Solide, vous avez bien dit solide?

«Quatre élus «solides» à Sainte-Adèle» titre le journaliste Henri Prévost dans l’un de ses articles publiés dans l’Écho du Nord édition du 5 décembre.

Remarquez l’utilisation des guillemets qui encadrent l’adjectif «solide», le nouveau leitmotiv de la mairesse suppléante de Sainte-Adèle, Marlène Houle. La grammaire municipale adéloise propose une révision en profondeur des règles générales de l’accord de l’adjectif avec le mot qu’il qualifie. Solide : qui est fait pour durer, qui est difficile à défaire. En politique, on utilise généralement l’épithète contraire à la réalité observable. Le manque évident de contenu dans le discours de cette mairesse non élue doit être habillé par ces qualificatifs visant à attirer notre attention ailleurs. En vain. Lors de la prochaine séance du conseil, observez la «solidité» de la mairesse lorsqu’on lui pose une question de fond. Elle se tourne alors vers le greffier, qui le plus souvent lui répond : « non, Madame la Mairesse, je n’ai rien à ajouter. » Posez ensuite une question au conseiller Latour, vous constaterez là aussi la solidité qui caractérise le mortier politique adélois. Plus qu’un simple mot, la solidité se mesure aux résultats, aux prises de décisions éclairées et au leadership d'une équipe. Quand un tiers doit répondre aux questions pour vous, votre solidité est alors obtenue par procuration.

Dans le même article, la mairesse se lance dans une profonde analyse de la crise adéloise (qui selon elle n’existe pas), en affirmant que les récentes démissions sont «saines», comme le souligne l’article:« ces personnes étaient démotivées et ne voulaient plus travailler dans une cadre rationnel qu’exige l’administration d’une ville.»

Quand je lis entre les lignes, ça donne plutôt ceci : enfin, ils sont partis! J’aurai maintenant les coudées franches dans le dossier du financement de la chambre de commerce et de la commercialisation de l’Îlot Grignon. Je pourrais maintenant faire mon one woman show, attitude que je dénonçais récemment dans ma lettre de démission du parti. Ça fait du bien d’être libéré des idées dissidentes, de l’opposition et du débat. Maudit qu’on va avoir du fun!

Pour la bonne santé de la démocratie municipale, il devient urgent que les citoyens se présentent aux séances du conseil avec des questions de fond, histoire de mesurer la solidité dont on se réclame à l’Hôtel de Ville.

La «solidité» de cette machine n'est-elle pas attribuable aux diverses firmes qui la maintiennent artificiellement en vie. Claude Cousineau, député de Bertrand, est à mon avis le seul politicien qui ose commenter de façon lucide les misères de cette administration. Pour le reste, on se contente de frapper dans le vide, au hasard, espérant frapper la piñata et récupérer les sucreries cachées à l’intérieur.

La mairesse suppléante s’est-elle laissé séduire par une machine qui la dépasse et dont les engrenages finiront par la broyer? La question se pose.

05 décembre 2007

Mairie de Sainte-Adèle : forfait tout compris, G.O. en prime

Très pépère la course à la mairie de Sainte-Adèle. Les candidats ne se bousculent pas aux portes et font preuve d’une discrétion monastique. Je ne sais pas quelles sont vos prévisions, mais voici les miennes.

Marlène Houle va se présenter. Pas tout de suite. Elle attend le dépôt du budget 2008. À mon avis, elle annoncera sa candidature au retour du congé des Fêtes. La mairesse non élue semble prendre goût au siège du milieu. Elle sera appuyée par la chambre de commerce, car c’est un secret de polichinelle que la mairesse suppléante est la fidèle ambassadrice de l’organisme à la mairie. C’est elle qui donnera un élan au controversé financement de la CCSA. Quitte à puiser, encore une fois, dans les fonds publics. Qui vivra verra.

Constituant une importante source de revenus pour la firme d’avocats de la Ville et Tapage communication, la mairesse Houle doit probablement faire l’objet de «savantes stratégies» visant à la placer là où elle leur sera le plus utile.

La mairesse se fera plus présente dans les journaux (ou plutôt le journal). Elle se payera à même les deniers publics une petite campagne d’image orchestrée par les gentils organisateurs de Tapage. C’est d'ailleurs commencé.

Voilà pour mes prédictions. Quelles sont les vôtres?

03 décembre 2007

Propos exclusifs: une conseillère parle



J'ai publié ce texte dans l'Accès du 30 novembre 2007.

Josée Barbeau, conseillère municipale du district numéro 1 à Sainte-Adèle, annonçait lundi dernier sa démission au greffier de la Ville. À sa demande, Accès a rencontré l’ex-conseillère qui souhaite expliquer à la population adéloise les raisons de son départ et partager ses inquiétudes concernant certains dossiers importants pour l’avenir de la ville. Propos intègres et matière à débat, à l’image de la conseillère.


Josée Barbeau, la citoyenne, est visiblement bouleversée par sa décision de quitter ses fonctions de conseillère. D’une grande franchise, elle admet s’être lancée dans l’arène de la politique municipale sans vraiment connaître les «coulisses du pouvoir» et encore moins les jeux qui s’y déroulent. Son intention première était de faire avancer les dossiers environnementaux et de plein air. Bien que satisfaite du travail qu’elle a réalisée dans plusieurs dossiers reliés à son mandat, l’ex-conseillère juge toutefois sévèrement le trop grand intérêt accordé au développement immobilier, et ce, au détriment des dossiers environnementaux: «malheureusement, les dossiers environnementaux sont, à tort, perçus comme un frein au développement, et par le fait même, relégués au dernier rang des priorités.» Elle ajoute: «L’environnement est perçu comme économiquement non rentable, la cinquième roue du carrosse. Mes positions sur le développement du territoire ont toujours été claires au sein du conseil. Mes idées ne sont pas meilleures que celles des autres, j’aurais simplement souhaité qu’on y accorde plus d’attention. L’environnement n’est pas qu’un filon de capital politique à exploiter. Au-delà des annonces médiatiques, il y a des gestes concrets à poser, rapidement, afin de ne pas hypothéquer le patrimoine naturel et économique que nous léguerons aux générations qui suivront.»

Selon Josée Barbeau, la défection en bloc des conseillers n’a rien changé à l’Hôtel de Ville: «Au contraire, c’est même pire, lance-t-elle avec regret. J’endosse totalement les propos de Pierre-Antoine Guinard lorsqu’il parle de petite politique, d’agendas cachés et de décisions prises à l’avance et en petit groupe. C’est exactement ça. Lorsque j’ai choisi de siéger à titre d’indépendante, je croyais sincèrement aux termes de la lettre qui annonçait la décision des membres du conseil de siéger à titre d’indépendants. L’imputabilité, les intérêts supérieurs de la Ville, etc. J’ai rapidement constaté qu’il serait impossible d’y arriver dans la dynamique actuelle. Je doute fortement que la chose soit possible à court terme.»

Le projet de revitalisation du centre-ville
L’ex-conseillère dit être très préoccupée par l’avenir du centre-ville: «Le projet de l’Îlot Grignon m’inquiète beaucoup. Je n’ai rien contre l’idée de revitaliser le centre-ville de Sainte-Adèle. Bien au contraire. Mais le projet qui est actuellement sur la table est pour moi inacceptable et surtout incomplet. Le nombre de cases de stationnement projeté est à mon sens exagéré si on le compare à celui d’autres villes similaires. Le tracé de l’aire réservée au parc n’est pas définitivement fixé et semble être la portion flottante du projet. À mon sens, c’est l’étape du parc que l’on devrait amorcer en premier et non la repousser à la fin, car on sait ce qui arrive normalement aux dernières phases de tels projets...»

La vocation même du projet de revitalisation du centre-ville soulève des questions chez l’ex-conseillère: «Est-il vraiment souhaitable de créer un mini power center dans le centre-ville de Sainte-Adèle? Quel sera l’impact sur les autres commerçants?» Selon Josée Barbeau, beaucoup trop de questions restent sans réponse: «En ma qualité de conseillère, il m’était impossible d’avoir des informations claires et précises sur ce projet ni de réponses simples à des questions simples. Comment peut-on prendre des décisions éclairées quand on manque d’informations d’une façon aussi frappante? Je sens un empressement à aller de l’avant avec ce projet. Ça m’inquiète. Quels sont les véritables enjeux qui se cachent derrière le projet du centre-ville? J’estime que les Adélois ne sont pas suffisamment consultés sur un projet qui risque de changer à jamais le visage de notre ville. Une chose est certaine pour moi, l’Îlot Grignon doit rester la propriété des Adélois. Il ne doit pas servir à satisfaire l’appétit des promoteurs. Les Adélois doivent se réapproprier cet espace qui leur appartient, mais pour combien de temps encore?»

Problème d’identité
Une autre inquiétude soulevée par Josée Barbeau est celle concernant l’identité adéloise qui selon elle est bien définie et rend inutile cet acharnement à en inventer de nouvelles: «J’ai l’impression que l’on cherche à donner à Sainte-Adèle une identité qui n’est pas la sienne. Inutile de chercher, l’identité de notre ville c’est ses paysages, ses montagnes et ses citoyens. Pourquoi tenter de lui imposer une nouvelle identité ou de travestir celle qui existe déjà?»

La suite
Triste de quitter les dossiers dans lesquels elle a investi beaucoup de temps et d’énergie, l’ex-conseillère s’impliquera désormais dans sa communauté à titre de citoyenne.

Ébranlée par la crise politique dans laquelle est plongée la Ville de Sainte-Adèle depuis le début de l’été 2007, elle s’accordera un temps de repos et de réflexion: «Je crois beaucoup à l’impact de l’action citoyenne et aussi à la démocratie participative.»

Les Adélois doivent prendre conscience que c’est aussi à eux de tenir le gouvernail de leur ville. Pour ma part, c’est de ma position de citoyenne: j’entends m’impliquer dans ma communauté», conclut-elle.