«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 janvier 2007

Une ville dans une ville

Entendue par hasard lors d’une rencontre de la Chambre de commerce de Sainte-Adèle organisée au St-Hub de la même ville : « On est en train de bâtir une ville dans Sainte-Adèle ». Cette perle vient d’un personnage, visiblement un promoteur, qui distribuait allègrement ses cartes de visite à l’assemblée. Une ville dans la ville, voilà qui résume assez bien ce qui se passe en ce moment en matière de « développement » dans notre village. Ça fait très déconnecté, vous ne trouvez pas? Condos qui poussent comme des champignons, centre-ville/centre commercial, etc. La morosité est au pouvoir, les bonnes idées au dépotoir.

Personnellement, je considère les chambres de commerce complètement inutiles. Une formule désuète qui sert d’arène à des «passeux de cartes de visite ». Je me souviens d’un séminaire pour entrepreneurs auquel je participais et où l’orateur nous parlait de cette formule obsolète que sont les chambres de commerce. C’était en 1985! Certains s’y accrochent encore.

Il se brasse de grosses affaires à Sainte-Adèle. Lâchez pas les soupers spaghettis! Un jour, peut-être un membre de cette chambre nous pondra une bonne idée!

Amen!

27 janvier 2007

Mont-Baldy


L’artiste Dominique Beauregard vient de donner le dernier coup de pinceau à cette toile qui met en scène le Mont-Baldy, à Sainte-Adèle. Cet endroit est celui qui a stimulé notre envie de nous installer ici. Nous y venions faire de la randonnée ou de l’escalade, parfois jusqu’à trois fois par semaine. Quelques fois, après le travail, nous rangions notre attirail dans le coffre de la voiture et mettions le cap vers ce lieu que nous trouvions magique. À l’époque, la chênaie n’existait pas. C’était une carrière de sables abandonnée, terrain de jeu du vent qui s’amusait à soulever des volutes de sables. Accompagnez par le champ des rainettes, nous entamions l’escalade de Mont-Baldy jusqu’au sommet. Du haut de notre perchoir, nous contemplions la région en nous demandant : comment pourrait-on faire pour vivre ici? À l’époque, la chose nous paraissait impossible. Étrangement, c’est l’Internet haute vitesse qui nous a permis de faire le saut dans les Pays d’en Haut. L’artiste a un lien presque viscéral avec cet endroit qui ne lui rappelle que de bons moments et qui symbolise la motivation qui nous a poussés à nous installer dans la région.

Aujourd’hui, le terrain appartient à un certain M. Depatie. La Ville, qui détient un droit de passage sur ses terres, n’a pas réussi à s’entendre avec ce dernier. Conséquences : les pistes entretenues par la Ville sont aujourd’hui fermées. Le propriétaire que j’ai rencontré dans le cadre de l’affaire du baril m’avait glissé un mot sur la mésentente qui existait entre lui et l’administration municipale quant à l’utilisation du droit de passage. Je savais donc qu’il y avait une menace de fermeture. J’ai été attristé de constater que c’était maintenant chose faite. M. Depatie refuse de m’accorder une entrevue et ne répond pas à mes courriels. Il est donc impossible d’en savoir davantage. Si des lecteurs possèdent des informations concernant la fermeture des pistes, je les invite à communiquer avec moi. Même ceux de la Ville.

24 janvier 2007

Chapeau à Mærix

Les lecteurs de ce carnet connaissent tous plus ou moins cette entreprise du parc d’affaires La Rolland. Critiquée à tort par plusieurs lecteurs en raison d’une poursuite mal comprise et digne du théâtre des variétés, intenté par la corporation La Rolland, cette entreprise mérite pourtant qu’on s’y intéresse, et ce, pour plusieurs raisons. En pleine croissance et additionnant les succès, Mærix créer des emplois de qualité, dans un domaine de pointe. Nous pouvons lire dans le carnet Rollandgate, tenu par le propriétaire de l’entreprise, l’annonce de l’obtention d’un important contrat. Nous apprenons que l’heureuse conclusion fut menacée en raison de cette poursuite aussi coûteuse qu’inutile, pour ne pas dire absurde. J’ai fouillé le dossier de l’entreprise, et je n’arrive toujours pas à m’expliquer l’entêtement de la corporation.

Alors, puisque personne ne semble intéressé à faire rayonner les entreprises du parc d’affaires La Rolland, Blogue-Note s’en chargera.

Félicitations à l’entreprise Mærix, qui malgré les efforts que ceux qui sont censés promouvoir le développement économique semblent investir pour ralentir son développement, ne cesse d’accumuler les succès.

Îlot Grignon ou îlot Grognon?

Le prochain dossier chaud à Sainte-Adèle sera sans contredit celui de la revitalisation — certains diront commercialisation — du centre-ville. Le projet présenté par le service d’urbanisme de la Ville prévoit 500 places de stationnement, la construction de bâtiments destinés à recevoir de nouveaux commerces et possiblement une portion réservée à l’immobilier (je vous gage un gros brun que ce sera des condos). Or, ce projet ne semble pas faire l’unanimité chez bon nombre de citoyens et de commerçants adélois. Plusieurs d’entre eux m’ont confié être totalement en désaccord avec la formule actuelle du projet. Malheureusement, comme dans le dossier de La Rolland, personne ne souhaite parler publiquement et encore moins être cité. La peur règne à Sainte-Adèle. Elle est presque palpable.

Récemment, un citoyen adélois, M. Béranger Lessard, publiait une annonce sur la couverture du journal Accès. Nous pouvions y lire ceci : «destiné à recevoir les commentaires des citoyens, commerçants, contracteurs et restaurateurs sur les abus et harcèlement municipaux (Police/Administration/Inspecteurs) ». Selon mes sources, le téléphone de M. Lessard ne dérougit pas. Les gens ont peur de parler. M. Lessard souhaite mettre sur pied un comité de citoyens et de commerçants afin d’en finir avec le climat qui règne dans la ville.

Je reçois personnellement des courriels d’Adélois qui se disent victimes de harcèlement de la part de l’administration municipale et de ses différents services. J’invite ces personnes à communiquer avec M. Lessard aux numéros qui apparaissent plus bas.

Îlot Grignon et comité de citoyens : deux dossiers à suivre dans les prochaines semaines.

Comité citoyens/commerçants
M. Béranger Lessard, président
514 247-9358
514 522-2837

Témoignages traités confidentiellement, sauf autorisation expresse.

Phrase de sommeil paradoxal

Habitués de ce carnet, vous le savez, il m’arrive fréquemment de me réveiller le matin avec une phrase qui tourne dans ma tête. Je l’appelle ma « phrase de sommeil paradoxal ». Voici celle qui résonnait à 4 heures du matin dans les circonvolutions de mon pauvre cerveau victime d’insomnie, en ce mois de janvier que je suis impatient de biffer du calendrier.


Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.
Ce qui nous tue, nous rend nettement moins forts.


Belle perle de sagesse, vous ne trouvez pas?

18 janvier 2007

La Rolland on the rock

Lors de l’enquête que j’ai menée sur le parc d’affaires La Rolland pour le compte du journal Accès, une des récriminations récurrentes de certains locataires insatisfaits concernait la température qui régnait à l’intérieur des bâtiments durant les journées de grands froids. M. Veilleux, de l’entreprise Mærix, vient de publier dans son carnet Rollandgate, une photo qui confirme le bien-fondé des doléances des locataires du parc d’affaires adélois. Le coût au pied carré exigé pour ces locaux qui, dans bien des cas, ne répondent pas aux normes minimales, devient prohibitif. Les coûts annuels en électricité que l’entreprise Mærix doit débourser donnent froid dans le dos

Mais, paraît-il que tout baigne dans le parc d’affaires La Rolland. Certains prétendent même qu’il est «sauvé. »

Rappelons que le président démissionnaire de la corporation, le maire Cardinal, nous promet depuis septembre 2006 un plan directeur qui, en janvier 2007, brille toujours par son absence. Récemment, lors d’un point de presse, M. Cardinal annonçait la venue d’une nouvelle entreprise dans le parc d'affaires et la création de nouveaux emplois. Les entreprises du parc ont appris la nouvelle par les journaux locaux et ne semblaient pas au fait de ces nouveaux développements. Certains m’ont même téléphoné pour en savoir plus!

Depuis que je m’intéresse à ce dossier, j’ai reçu quantité de documents, d’appels, et de confidences de personnes qui refusent de parler à découvert. Souhaitons que l’année 2007 soit marquée par le dégel des langues.

15 janvier 2007

Tempête médiatique

Première chute de neige digne de ce nom. Quelle manne pour les médias que ces misérables flocons qui s’abattent avec véhémence sur notre coin de pays. À mon avis, la couverture des médias a largement dépassé celle de la neige. Évidemment, on s’est empressé de recueillir les commentaires de l’homme et de la femme de la rue, c’est obligé. Prendre le pouls et chercher des pouls, voilà le rôle que doivent jouer nos médias quand la calamité blanche s’abat intempestivement sur nos pauvres têtes.

L’homme de la rue, quand vous lui demandez son opinion, a la fâcheuse manie de la donner. C’est ainsi. Passer à la « tivi », c’est le moment de gloire de Monsieur-et-Madame-Tout-le-Monde. Monsieur, que pensez-vous de cette première tempête? « ben, là on sait pourquoi on a installé nos pneus d’hiver ». Tiens, c’est vrai, j’avais oublié! Merci M. Tout-le-Monde.

Et dire que les écrits restent!

Je suis en panne d'inspiration. Ça arrive en janvier. Pour certains, c'est la libido, moi, c'est l'inspiration.

Mes pensées errent dans des contrées insolites et, croyez-moi, vous ne souhaitez pas en lire le récit. Alors, voilà, parce que vous m'êtes précieux, fidèles lecteurs de ce carnet, je vous laisse découvrir un côté de moi que vous ne connaissez pas : l'absurde.

J'ai mis la main sur ce vieux texte qui s'est un jour échappé de ma plume et que je vous livre en guise de remplissage. C'est comme un billet week-end un lundi matin.

Pardonnez-moi, lecteurs en furies, mais je dois publier régulièrement et en plus du matériel original, comme le stipule si bien les 3e et 10e commandements du blogueur.

Voilà.

FABLE

Le nain et le cul-de-jatte

D'un geste de la main,
le cul-de-jatte
repoussa le nain bossu
qui chahutait autour de lui.

«Pourquoi me chasses-tu?»
lui demanda le nain.
«Tu es un nain et tu déplais à ma vue »
Lui répondit le cul-de-jatte.

«Il est vrai que je suis petit,
mais je peux faire de grandes choses »
insista le nain.

«Grotesque » dit le cul-de-jatte
«comment un nabot bossu et ridicule comme toi
peut-il faire de grandes choses?»

Le nain, outré, se mit à bondir en hurlant :
«Je suis un nain puissant, je suis le plus puissant des nains»

Le cul-de-jatte le mit aux défis :
« tu dis que tu es un nain puissant,
le plus puissant des nains?
alors, prouve-le»

«Daccord» dit le nain.
«pour te prouver ma puissance,
je te prédis que d'ici la tombée du jour
tu marcheras sur des jambes»

Le cul-de-jatte, amusé:
« tu es aussi petit que stupide, nain.
Cul-de-jatte je suis né et cul-de-jatte je mourrai»

«Détrompe-toi, cul-de-jatte» lui répondit le nain.
«laisse-moi faire et tu marcheras»

«Et bien soit» dit le cul-de-jatte.
«Si tu tiens tellement à te ridiculiser davantage, alors vas-y, fais-moi marcher.

Et le nain s'exécuta.
D'une poussée, il renversa le cul-de-jatte et s'introduisit
dans son anus jusqu'à la taille et se releva.
Du coup, le cul-de-jatte se retrouva
debout sur les jambes du nain.

Et c'est ainsi que pour la première fois de sa vie le cul-de-jatte marcha.
«Nain» dit le cul-de-jatte en sanglots,
«Il est vrai que tu es puissant, car
je marche pour la première fois de ma vie sur de vraies jambes,
c'est un prodige, jamais je n'oublierai ce jour béni »

Et sur ce, le cul-de-jatte retourna chez lui de son pas de nain, faire la chose à laquelle il avait toujours rêvé : prendre un bain de pieds

MORALE: Dans chacun de nous, il y a un nain qui nous fait marcher.

ANDRÉ DE LA FONTAINE

12 janvier 2007

Bouger, c’est parler

Depuis quelques jours, je dévore deux livres de l’auteur Joseph Messinger : Le sens caché de vos gestes et Ces gestes qui vous séduisent. Le psychologue et spécialiste de la gestuelle nous propose des ouvrages passionnants qui nous permettent d’en apprendre davantage sur nos interlocuteurs (et sur nous-mêmes) dans différents contextes (affaires, amitié, couple, séduction, etc.). Nous possédons tous une certaine aptitude naturelle à décoder le langage non verbal de nos pairs, qui souvent, en dit plus long sur ces derniers que l’intarissable flot de mots déversés lors d’une conversation, d’une réunion ou d’une entreprise de charme. Le « profilage gestuel » permet de décoder avec plus de précisions ce qui se cache derrière les mots. Il est fascinant de constater à quel point les mots et les gestes livrent parfois un message contradictoire. Il est tout aussi fascinant de découvrir combien les gestes sont souvent en accord avec les propos et la personnalité de notre interlocuteur.

Ce matin, armé de quelques notions de base, j’ai décidé de m’exercer sur un client lors d’une rencontre. C’est un client pour le moins dynamique. Il bouge continuellement. Son débit est constant. Il sait ce qu’il veut, comment il le veut et l’exprime clairement. Un cobaye idéal, très typé. Durant l’heure qu’a duré la rencontre, j’ai été en mesure de mettre en pratique mes lectures. Assis, le dos parfaitement droit, les coudes appuyés sur la table, le regard direct. Ses mains bougent beaucoup, ses mouvements sont amples et circulaires et occupent généreusement l’espace autour de lui. Un peu comme s’il voulait attraper les choses qui l'entourent pour ensuite les ramener sur la table ou vers lui. Ses pieds sont bien plantés sur le sol. Sa cuisse et sa jambe forment un angle droit. Alors qu’il parle, il imprime à son torse un léger mouvement de va-et-vient, d’avant en arrière, comme si le fait d’être assis le ralentissait et qu’il devait donner de l’élan à ses paroles.

Son « refrain gestuel » est en harmonie avec sa personnalité. C’est un homme sûr de lui, qui fonce et qui avance résolument vers l’objectif qu’il s’est fixé. Pas d’ambiguïté dans sa gestuelle et sa posture. Elles traduisent à merveille ses qualités d’entrepreneur. Cependant, quand il parle de lui, et non de ses affaires, sa gestuelle trahit alors un léger malaise, une gêne, qui est sans doute imputable au fait que, bien que ce soit notre client, nous restons des étrangers pour lui.

Les deux livres de Messinger sont une mine d’informations. J’ai toutefois quelques réserves. Certaines analyses sont, à mon avis, trop simplistes. Surtout lorsqu’il aborde le thème de la séduction.

En lisant ces deux livres, j’en apprends aussi beaucoup sur moi, sur ma propre gestuelle et ce qu’elle raconte à ceux qui savent décoder. Heureusement pour moi, il vous est impossible de me voir écrire ce billet.

Un geste vaut mille mots!

09 janvier 2007

Sainte-Adèle a le « condo » large

Rue Notre-Dame, Sainte-Adèle. Projet de condos Mirador.

Mirador: Tour d’où l’on surveille une zone interdite d’accès. Mirador d’une prison.

Petit texte d'humeur et de mauvaise humeur!

Urbanisme ou urbanalisme, voilà la question. À Sainte-Adèle, on aime les condos - on excluant la personne qui parle, ou plutôt qui écrit. Cette vieille grange sera «urbannie» du paysage. Le courant d’urbanalité qui règne dans notre ville réussirait à donner le cafard à Jean-Marc Chaput.

Cette photo d’une vieille grange balafrée par une affiche annonçant un projet de condos a une puissante force d’évocation. Elle symbolise le « progrès » qui consiste, avec l’aide de promoteurs, à réduire le charme d’une petite ville à néant. C’est comme si on gommait le patrimoine bâti et naturel d’une ville pour réécrire son histoire architecturale. Avenir qui s’annonce d’une tristesse incommensurable.

La condomisation se produit lorsque l’urbanisme et le développement immobilier sont confiés à des gens dépourvus de créativité et d’imagination et sans aucune urbanité pour le paysage.

La ville de Sainte-Adèle n’a pas que sa croix du sommet bleu à porter. Elle a aussi son Delacroix, ce « joyau » en toc qui ressemble à un gros hôpital pour nababs à la retraite. Ça c’est du développement les enfants! On commence à avoir l’air du monde. Grâce à ce mégaloprojet immobilier, Sainte-Adèle « rayonne » enfin! Nous sommes maintenant sur la carte, chers concitoyens.

Amen!

Photos : Dominique Beauregard

08 janvier 2007

Un journal qui manque de dents

Récemment, j’assistais à un point de presse annoncé par le maire Cardinal qui nous promettait une bonne nouvelle concernant le parc d’affaires La Rolland. Étaient présents : Éric Nicol, du journal La Vallée, Christian Asselin, du journal des Pays d’en Haut et moi-même pour Blogue-Notes et le Journal Accès. Je vous reparle de ce dossier, car quelque chose titille l’esprit critique du journaliste en moi et plusieurs courriels de lecteurs ont fait écho à mon propre questionnement.

Si vous lisez les trois articles résumant le point de presse, vous constaterez que celui du Journal des Pays d’en Haut fait bande à part. Le titre annonce le ton de l’article : La Rolland sauvé? Le texte du journaliste Asselin prend des allures de « bonne nouvelle TVA », alors que celui de M. Nicol et le mien sont, disons, moins « enthousiastes » et plus critiques vis-à-vis de la fameuse nouvelle. Pourtant, nous avons tous assisté au même point de presse. À la lecture du texte du journaliste Asselin, j’avais l’impression du contraire.

Plusieurs lecteurs de ce carnet m’ont d'ailleurs écrit pour exprimer leur perplexité devant la dichotomie qui existe entre le texte du JDPH et ceux des autres journaux de la région.

Certains affirment qu’il existe une « sympathie » entre le journal des Pays d’en Haut et l’administration en place. Nous devons admettre que l’approche éditoriale de cet hebdomadaire dans le dossier de La Rolland tend à consolider cette thèse. Ça ne s’arrête pas là. En feuilletant le dernier numéro du bulletin municipal La Croisée, j’ai constaté que l’infographie et l’impression de la publication étaient assurées par le Journal des Pays d’en Haut. De plus, nous savons que le maire Cardinal rédige une chronique dans ce même journal. En agissant ainsi, le JDPH ne contribue-t-il pas à créer une apparence de partialité? À la lumière de ces observations, nous sommes en droit de nous questionner sur la neutralité de l’hebdomadaire. Rappelons que durant l’affaire des mises en demeure qui a secoué ce carnet, le JDPH a refusé de couvrir l’événement, alors que le journal La Vallée et l’accès l’ont fait, ainsi que plusieurs médias nationaux.

La crédibilité de l’information est liée au droit de réserve que les médias doivent exercer. Comment peut-on accorder crédit à un hebdomadaire qui semble occulter tous les dossiers chauds de la région, ou qui se contente d’analyses à ce point légères qu’elles en deviennent futiles et vide de contenu? À force de regarder à gauche quand les événements se passent à droite, le JDPH va s’infliger un sérieux torticolis. À mon humble avis, ce journal devrait s’abstenir de produire des documents pour la Ville de Sainte-Adèle. En agissant ainsi, il laisse planer des doutes quant à son impartialité et à celle des élus.

Je précise, pour les gens de l’administration municipale qui liront ce billet, qu’il ne s’agit pas de propos diffamatoires, ni d’allusion à une hypothétique collusion avec un média. Remettez au fourreau injonctions et mises en demeure. Il s’agit simplement d’observations critiques. Puisque l’administration Cardinal semble avoir accepté la présence des médias citoyens, je l’invite à nous éclairer sur cette situation qui a poussé plusieurs citoyens à m’écrire à ce propos. Les Adélois s’interrogent et veulent des réponses.

J’invite les lecteurs à faire preuve de sagesse dans leurs commentaires. Ceux qui prétendent avoir des « preuves » peuvent communiquer avec moi par courriel. J’agirai en fonction de la qualité des informations reçues.

06 janvier 2007

Longicorne

Un signe des temps : hier, je suis tombé sur un longicorne qui se prélassait paresseusement entre les fenêtres de ma chambre à coucher. Un longicorne bien vivant en janvier, voilà qui est singulier! Attention, chaud devant! Je songe à ressortir mon kayak! Notre hiver prend toute une dégelée. Mon métabolisme ne sait plus à quel dieu se vouer. Pourquoi pas Mercure, puisqu’il semble que ce soit lui qui a la cote en ce moment.

Ça ne vous fait pas bizarre à vous cette ambiance printanière en janvier?