«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

28 octobre 2006

Photo nostalgique : prise 2

Aujourd’hui, il neige sur Sainte-Adèle. Ce matin, en regardant par ma fenêtre, j’ai vu cette chose collante et saturée d’eau sur les arbres, la pelouse et les voitures. En fait, ce n’est pas de la vraie neige, mais plutôt de la gadoue, vous savez, cette substance qui fout le cafard rien qu’à la regarder. Voilà qui réduit presque à néant tout espoir d’une dernière sortie en kayak. Je ne déclare pas forfait. Dame Nature nous réserve parfois des surprises. Un petit redoux inattendu n’est pas exclu.

Alors, pour vous remonter le moral – et surtout le mien – je vous offre cette photo du lac Cyprès (eh oui, encore lui) croqué lors de notre dernière sortie en kayak. Les plus averties d’entre vous remarqueront la formation de bernaches qui passe devant le gros nuage.

Cette photo illustre ce que je me plais à nommer le mystère du lac Cyprès. Il vous surprend comme ça, sans prévenir alors que vous cessez de pagayer pour vous laissez glisser doucement sur le lac tranquille. Le silence est immense, profond et insondable. Une brise chuchote quelque chose aux arbres dans une langue que vous ne comprendrez jamais. Ils se relaient le message du vent en émettant des harmoniques troublantes. Ils s’appellent et se répondent. Vous êtes en plein délire inspiré par la forêt de Fangorn de Tolkien quand The Artist arrive par tribord et vous demande : « on mange-tu un Hop & Go? »

Alors, il vous reste cette photo qui vous replonge dans le mystère du lac Cyprès.

Bon Week-end

Photo: D. Beauregard
Retouches photo: A. Bérard

19 octobre 2006

Billet Week-end

«The Artist», qui vient de donner le dernier coup de pinceau à deux nouvelles toiles, m’annonce : « tu peux les publier dans ton carnet. » La première fois que j’ai présenté une de ces œuvres dans ces pages, elle était timide et osait à peine lire les commentaires. C’est moi qui devais les lui lire. Cette époque est bel et bien révolue, puisque maintenant, elle passe sa commande et choisit la date de publication.

La première toile met en scène des jaseurs boréals que nous nommons affectueusement « les Wilson », car la petite huppe qu’ils ont sur la tête rappelle à l’artiste le ballon Wilson du film Seul au monde mettant en vedette Tom Hanks. Si vous ne voyez pas la similitude, laissez tomber, car de l’aveu même de «The Artist» c’est un peu tiré par les cheveux. Ces superbes oiseaux nous ont fascinés tout l’été avec leurs cabrioles aériennes au-dessus des rapides des rivières que nous avons visitées durant nos randonnées en kayak.

La deuxième est une œuvre « hors série », car elle ne s’inscrit pas dans la nouvelle production de la peintre. Le thème est, disons…, classique, mais nous la trouvons ben cute quand même. Ma nièce, éprise de moutons, tente de l’accaparer par des méthodes variant entre un sordide chantage émotif et des combinaisons plus ou moins subtiles.

Je vous invite à laisser vos commentaires. C’est moi qui les lirai, car bien qu’étant l’éditrice de la chronique Art de mon carnet, «the Artist» s’est gardé une p’tite gêne et c’est toujours moi qui dois lui lire vos commentaires.

Bon Week-end.

Rencontre avec Jici

Prochainement, vous pourrez lire dans le journal Accès, le compte rendu de l’entrevue que j’ai réalisée avec Jici Lauzon. L’humoriste, acteur et conférencier est à compléter une maîtrise en communication. L’entrevue portait sur le sujet de sa thèse qui peut se résumer ainsi : les effets secondaires, parfois pervers, des nouvelles technologies de l’information et des communications sur nos conversations.

Dans le cadre de mon métier, il m’arrive régulièrement de travailler avec des humoristes connus. Généralement, ils sont sympathiques, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, pas toujours drôles dans la vie de tous les jours. Avec Jici, j’avais l’impression de jaser avec un vieux chum. Le contact n’a pas eu à se faire, il existait déjà. Sensation étrange. Je suis impatient de vous livrer cet article qui vous fera découvrir une facette peu connue du personnage.

À ne pas manquer!

Photo: A. Bérard

18 octobre 2006

Photos nostalgiques

Je caresse l’espoir un peu naïf de faire une dernière sortie en kayak avant la fin de l’automne. Les températures froides du mois d’octobre jettent un « froid » sur mon enthousiasme. À ces températures, lorsque vous êtes en plein milieu d’un lac avec un p’tit vent du nord qui souffle à 15 km/h, vous avez l’impression d’être en pleine mer arctique. Vous allez même jusqu’à prier pour que le réchauffement planétaire ne soit pas une arnaque.

Toujours est-il que j’attends le créneau, la fenêtre de lancement qui me permettra de mettre mon embarcation à l'eau pour une dernière fois.

Je me console en regardant ces deux photos qui me replongent dans l’univers mystérieux du lac Cyprès, dans le parc du Mont-tremblant.

14 octobre 2006

Nouveau carnet : Cybercitoyen

Mise en ligne d’un nouveau carnet consacré à l’action citoyenne. Pour plus de détails, cliquez ICI

11 octobre 2006

Lettre au maire de Sainte-Adèle

M. Cardinal

Je sais que vous visitez ce carnet quotidiennement, surtout depuis la publication dans le journal Accès de l’article présentant le point de vue des locataires du parc d’affaires La Rolland. J’en profite donc pour m’adresser à vous directement et vous parler d’homme à homme. Vous croyez que je m’acharne sur vous, que mes propos sont tendancieux, que je m’applique à vous nuire. Détrompez-vous, car il n’en est rien. Pourquoi le ferais-je? Je n’en retirerais aucun avantage. Vous n’êtes ni une cible ni une proie pour moi. Vous êtes cependant le maire d’une ville, et par là même, une figure publique. C’est cette personne et cette fonction que je vise dans mes billets et dans les articles rédigés pour le compte du journal Accès.

Si mes questions vous dérangent, c’est sans doute qu’elles sont pertinentes. Sachez qu’elles sont aussi celles des Adélois qui m’écrivent régulièrement et me demandent de vous transmettre leurs doléances, leurs commentaires, leur appréciation du travail de votre administration. Ce carnet ne fomente aucune campagne de salissage. Il ne pose que des questions légitimes concernant les différents dossiers menés par votre administration. Ces questions sont posées par vos électeurs. Ne les dédaignez pas sous prétexte qu’ils ont recours à ce carnet et à celui de M.Millette pour s’exprimer. Les carnets ne sont pas des sous-produits de l’information. Selon certains, ils représentent même un des derniers médias libres. Puisque vous les lisez, c’est que vous leur accordez vous aussi une certaine importance, et vous avez raison de le faire. Saviez-vous que certains maires possèdent leur propre carnet? L’aventure vous intéresse?

Auriez-vous à ce point perdu l’habitude de l’opposition que vous ne tolérez plus aucune remise en question? Allez, un débat n’a jamais fait de mal à personne. Pourquoi ne répondez-vous pas simplement aux questions qui vous sont posées? Pourquoi ne pas saisir les perches qui vous sont tendues?

Si vous avez un communiqué, une réaction, un commentaire, une mise au point à apporter, faites-moi parvenir votre texte. Je le publierai ici. Ce carnet et celui de M.Millette sont visités plus fréquemment et par un plus grand nombre de personnes que le site officiel de Sainte-Adèle. Les carnets sont des outils de communication que vous ne pourrez ignorer plus longtemps. Rappelez-vous l’histoire du baril de la Rivière du Nord qui grâce à ce carnet et aux efforts des différents services de la Ville, a connu une heureuse conclusion. Les carnets sont des voies de communication à deux sens. Ils vous permettent de tâter, en direct, le pouls de la population. Vous prétendez à la transparence. Voici une belle occasion de la mettre en pratique.

Je vous lance un défi : vous adresser directement à vos concitoyens en participant de la façon que vous choisirez à ce carnet.

10 octobre 2006

Nouveau look

J’en avais assez de l’aspect « cube » de mon ancien carnet. Blogger nous présente 25 nouveaux modèles déjà francisés. J’ai choisi celui-ci, inspiré du modèle classique de Worpress. Je vais le peaufiner et le personnaliser durant les prochains jours, mais pour l’instant, il me convient.

J’ai l’intention dans un avenir rapproché, d’acheter mon propre nom de domaine et de voler de mes propres ailes. Un beau projet, comme on dit par chez nous!

08 octobre 2006

Exposition

Week-end remarquablement beau. Malheureusement, pas de kayak pour moi. Cette labyrinthite qui m’inflige des vertiges pour le moins déstabilisants, m’oblige à rester bien tranquille dans ma petite ville. Cette oreille mal en point m’a permis de visiter, comme promis, l’exposition de l’Association des artistes-peintres de Sainte-Adèle, qui se tient au Chantecler durant tout ce long week-end de l’Action de grâce.

J’y ai rencontré des artistes très sympathiques, dont M. Jean-Pierre St-Germain, fidèle lecteur de ce carnet. J’y ai également fait la connaissance de M. Michel Hébert, responsable des communications pour l’association, et de sa conjointe, Mme Micheline Dupras qui tous les deux exposent leurs œuvres.

J’ai bien aimé voir de visu certains lecteurs de ce carnet et de leur serrer la pince. Les rencontres virtuelles c’est bien, mais le direct, c’est tellement mieux.


M. Jean-Pierre St-Germain


M. Michel Hébert

06 octobre 2006

L'affaire La Rolland

Un ancien locataire du parc d’affaires adélois et cofondateur de l’entreprise Mærix a publié sur son propre carnet un billet relatant son histoire. Maxime Tremblay, qui s’est livré en entrevue lors du travail préliminaire d’enquête, a accepté d’ajouter sa voix à celle des autres locataires insatisfaits. Vous pouvez lire son billet ICI

05 octobre 2006

Association des artistes peintres de Sainte-Adèle

Prenons une pause de l'affaire de La Rolland. J'y reviendrai bientôt avec entre autres une lettre adressée au maire de Sainte-Adèle.

Il se passe aussi autre chose dans notre sympathique petit village. Un lecteur de ce carnet m'a invité à la 14e exposition automnale de l’Association des Artistes Peintres de Sainte-Adèle qui se tiendra à l'hôtel le Chantecler durant ce long week-end de l'Action de grâce, dans le cadre du festival Sainte-Adèle en couleurs. 33 artistes exposeront plus de 300 œuvres (huile, aquarelle, acrylique et techniques mixtes).

Un bon d'achat d'une valeur de 150 $ applicable à l'achat d'une toile sera remis lors d'un tirage qui aura lieu le lundi 9 octobre à 15h.

Vous pouvez admirer les œuvres de certains artistes sur le site Internet Laurartis

La toile de Mme Nicole Dallaire Le temps des citrouilles a été choisi pour représenter l’exposition.

J’ai appris que ce fidèle lecteur est aussi membre de l'association. J'y serai donc afin de voir enfin la « binette » d'un lecteur de ce carnet et pour admirer ses œuvres. Pour connaître l'identité de ce mystérieux peintre, rendez-vous au Chantecler.

Samedi 7 octobre de 11h à 19 h
Dimanche 8 octobre de 10 h à 19 h
Lundi 9 octobre de 11 h à 16 h


INFORMATION
Michel Hébert
Responsable de la publicité
hebert.dupras@cgocable.ca
450-229-4823

03 octobre 2006

Modération des commentaires

Les fidèles lecteurs de ce carnet ont certainement constaté que j’ai activé la fonction modération des commentaires de l’outil d’administration de Blogger. Certains crient à la censure. Ce n’en est pas. J’ai décidé de filtrer les commentaires depuis qu’une bande de « cyber vandales » se sont mis à abuser de l’anonymat, en copiant et collant des extraits de commentaires issus d’un autre carnet en me citant hors contexte et en reprenant des extraits de commentaires d’autres participants de bonne foi, souhaitant ainsi me discréditer dans l’affaire de La Rolland.

Il est manifeste que ce dossier suscite des réactions. Cependant lorsque l’on est réduit à utiliser ce genre de stratégie pour noyer le poisson, on nage en plein déshonneur. Je ne céderai pas devant une telle pratique. J’accepte tout commentaire qui s’oppose à mon opinion. J’exige seulement qu’il soit formulé avec un minimum d’intelligence et dans le respect du bon bon usage. De plus, je n’accepterai aucun commentaire qui comporte un lien menant à des sites pornographiques ou à des images de «madame toute nue » comme c’était le cas pour cette fameuse Johane qui se reconnaîtra.

Merci à tous

02 octobre 2006

La Rolland : mise au point

Certains lecteurs du carnet de Sainte-Adèle (surtout des anonymes) et de ce carnet, croient avoir fait la trouvaille du siècle en apprenant qu’un des locataires que j’ai rencontrés a un conflit avec la ville de Sainte-Adèle. Ils en ont tiré l’équation suivante : Mærix = source de André + poursuite de la Ville + crédibilité = mauvais travail de journalisme.

Premièrement, j’étais au courant de la poursuite. C’est M. Veilleux lui-même qui m’en a parlé dès notre première rencontre. Deuxièmement, après avoir interviewé ce dernier, je suis allé rencontrer les autres locataires, histoire de m’assurer de la justesse de ses propos et que sa démarche n’était pas motivée par une affaire personnelle. Ce qui sans l’ombre d’un doute, n’était pas le cas. Troisièmement, lors de l’entrevue avec le maire Jean-Paul Cardinal et M. Mongeau, directeur général, j’ai annoncé à ces derniers que j’étais au courant de la poursuite, mais que ce n’était pas le sujet de l’article. Les propos recueillis tout au long des entrevues traduisaient bien la grogne des locataires et leur insatisfaction quant à la gestion du parc. Quatrièmement, le maire a convenu avec moi que la poursuite n’était pas l’enjeu de l’article.

De plus, croyez-vous vraiment que les éditrices du journal Accès sont des débutantes et que le rédacteur en chef en était à son premier dossier chaud? Allons, c’est la première question qu’ils m’ont posée, et les faits les ont convaincus que la démarche avait été effectuée dans les règles de l’art.

Si après enquête, il m’était apparu évident que M.Veilleux voulait régler ses comptes avec la Ville à travers le journal, jamais cet article sur La Rolland n’aurait été publié. Si la Corporation La Rolland, cible des critiques de l’ensemble des locataires, souhaite en faire son principal argumentaire, libre à elle de le faire. Ce faisant, elle rejette du revers de la main tous les points soulevés par les locataires qui se sentent floués.

J’ai effectué un travail de fond honnête et depuis la parution de l’article, je ne cesse de recevoir des messages de personnes qui en ont beaucoup à dire sur ce dossier. Même M. Veilleux de son côté, reçois quantité d’informations troublantes. Je puis vous assurer, encore une fois, qu’avant de publier quoi que ce soit, je vérifierai les sources et ferai les recoupements qui s’imposent.

Le dossier en restera peut-être là. Tout dépendra de la qualité des informations reçues.

En tant que journaliste, mon rôle est de poser des questions et de trouver les réponses qui sont parfois difficiles à obtenir. Le tout est fait dans l’intérêt des citoyens et citoyennes de Sainte-Adèle.