«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

31 mai 2006

La loi antitabac : une loi inique?

Depuis la mise en application de la nouvelle loi antitabac, je ne cesse de lire ou d’entendre le commentaire suivant : « plutôt que de s’acharner sur les fumeurs, le gouvernement devrait s’attaquer aux autres sources de pollution, par exemple la voiture. Le gouvernement n’est pas conséquent! »

C’est quoi cet argument? Parce que nous ne pouvons régler tous les problèmes de pollution d’un seul coup, nous devrions mettre en veilleuse la loi antitabac afin de ne pas froisser les deux personnes sur dix qui fument encore? On le sait, les voitures sont polluantes, les industries sont polluantes, l’haleine de mon voisin est polluante! Ces polluants sont nocifs pour la santé, on le sait aussi (surtout l’haleine de mon voisin). Raison de plus de se réjouir de la loi antitabac. Voilà au moins un polluant rayé de la liste. Attaquons-nous maintenant aux autres sources de pollutions.

Je comprends que les fumeurs soient frustrés par la nouvelle loi. La cigarette est conçue pour créer une dépendance. Mais il faudrait éviter les arguments démagogiques pour exprimer cette frustration.

Avouez simplement que la nouvelle loi vous fait chier. Nous comprendrons.

Découverte de la semaine

Je viens de découvrir un excellent carnet l'Enragé. Pertinent, percutant et intelligent. Ça vaut le détour !

26 mai 2006

Le Québec à vendre

C’était le thème de la semaine dans la ruche des carnetiers libres. Les frasques libérales des derniers mois indiquent effectivement une accélération du processus de privatisation du bien public. La question qui me taraude l’esprit est la suivante : comment expliquer que la chose se produise dans l’indifférence presque totale? À mon humble avis, le phénomène s’explique par la perte du sentiment d’appartenance. La progression des valeurs du libéralisme économique a réussi à confiner chaque individu dans un petit univers clos et suffocant où il s’intoxique lui-même à force de respirer de l’air vicié. Les années 60 promettaient un avenir hédoniste ou tous jouiraient d’un bonheur individuel à toute épreuve. Aujourd’hui, force nous est de constater qu’il a eu un dérapage. L’unique valeur qui gouverne notre époque est l’individualisme à outrance. Le souci du confort personnel a éteint toute velléité de rébellion chez les victimes du dictat du chacun-pour-soi.

Dans ce contexte, il est facile de concevoir que le bien public devienne une notion un peu vague. Nous vivons à une époque où la réussite personnelle ou sociale se mesure en dollars. Nous devons maintenir la cadence, consommer du bonheur factice afin de combler un vide qui grandit à mesure qu’on le remplit. Il faut foncer à tout prix, à n’importe quel prix! À force de nous précipiter aveuglément vers un objectif qui s’éloigne à mesure que l’on avance, nous piétinons au passage le bien public et les valeurs sociales fondamentales.

La mise à l’encan du bien collectif québécois, est le résultat d’un laisser-aller collectif et d’une abdication culturelle. Nous regardons le voleur s’emparer de nos biens, confortablement vautrés dans nos fauteuils sans rien tenter pour l’en empêcher, en souhaitant qu’il ne traîne pas trop afin de ne pas rater la fin de l’émission.

Il faut le plus rapidement possible retrouver le sens du mot collectif et secouer énergiquement le je-me-moi endémique et paralysant dans lequel nous sommes vautrés depuis trop longtemps.

25 mai 2006

Je suis kayakoïnomane

Si vous ne le saviez pas déjà, je vous apprends que je suis un accro de kayak. Je vous invite à suivre mes péripéties dans mon nouveau carnet Kayakoïnomane. Ma saison débutera officiellement ce week-end. J'espère réussir à vous transmettre ma passion pour ce sport, mais aussi celle de la faune et de la flore boréale.

Bonne visite!

23 mai 2006

Une artiste Adéloise



Ma copine est une artiste, une vraie : elle peint, fait du vitrail, de l’illustration et du design graphique. Un concentré de talents dans seulement 4 pieds 11 pouces. Ces œuvres sont un bonheur pour les yeux. Pour MES yeux.

Voici quelques photos d’elle affairée sur son nouveau projet de toile. Elle en est à l’étape du transfert du croquis sur la toile.

Son style est difficile à définir. C’est ce que j’aime et qui le rend intéressant. Il emprunte des éléments à l’art naïf, très coloré et très graphique, mais ce n’en est pas. En fait, c’est du Dominique Beauregard.

La nouvelle série de toiles qu’elle développe met en valeur la faune et la flore boréale (exemples plus bas).

Nous travaillons actuellement à la conception de son site officiel qui sera mis en ligne d’ici l’automne.

Sainte-Adèle ne sait pas encore qu’elle cache en son sein cette artiste qui gagne à être connue. Vous entendrez parler d’elle un de ces jours!




Ces deux toiles n'ont pas encore leur titre officiel et ne sont que des fragments des œuvres originales.
Format: 30" x 40"

22 mai 2006

Lu dans les titres

«Charest PRÊT à faire cavalier seul dans le respect de Kyoto»

C’était donc à ça qu’il était prêt : faire cavalier seul!

Sur cette base, on peut affirmer que Charest a atteint son objectif, et ce, dans tous ses dossiers.

20 mai 2006

Lu dans les titres (2)

Les environnementalistes reprochent au gouvernement fédéral d’être hypocrite.

Le gouvernement reproche aux environnementalistes d’être … environnementalistes.

Finalement, les deux s’accusent mutuellement de faire leur travail!
;-)

La saison des tourisssss!

C’est la saison des tourisss qui commence. Je le sais, car hier vers 16 h 30, j’ai eu de la difficulté à sortir de mon stationnement. Trop de voitures qui prenaient le raccourci de la rue Sigouin – ma rue – pour éviter les feux de circulation coin Pierre Péladeau et boulevard Sainte-Adèle. Je le sens aussi dans l’air, comme une charge statique, une sensation d’urgence, une impatience qui plane au-dessus du village. Je l’entends dans les résonateurs installés sur l’échappement des petites voitures sport qui désormais pulluleront dans les rues. Bientôt arriveront les troupeaux de Harley qui déverseront décibels et co2 en traversant le village en direction de la mecque récréotouristique : Mont-Tremblant.

Le temps d’une saison, la région se travestira en cour de récréation pour citadins. Les Laurentides se rempliront de tourisss très tendances, fringués de vêtements de plein air fashion. Hummer, T-Rex, VTT, les bruyants remplaceront les bruants.

Heureusement, il y a aussi les touristes sympathiques. Ceux qui s’intéressent vraiment aux charmes de la région. Ceux qui viennent dans ce coin de pays pour l’apprécier, pas juste pour l’utiliser. Je souhaite la bienvenue à ces touristes-là. Les autres, je vous laisse deviner.

17 mai 2006

Des citoyens se mobilisent

Dans le cadre de la saga des élus bradeurs de biens publics et de patrimoine, je vous propose l’histoire suivante. Elle se déroule à Trois-Rivières et concerne le Parc Roland-Leclerc, le boisé des Plateaux et les installations sportives. Vous trouverez l’histoire complète sur le carnet tenu par Esperanza : Exlibrex. C’est une histoire qui parle de citoyens qui relèvent les manches et la tête et qui AGISSENT! Il y a là un exemple pour les Adélois apathiques qui laissent le maire et la chambre de commerce tracer la destinée de notre ville.

Je vous propose un bref extrait, histoire de vous mettre en appétit.

«Ce qui nous appartenait collectivement

En 1966, mon père fait l’acquisition d’une maison à Trois-Rivières, dans le quartier St-Jean-Baptiste-de-la-Salle. C’est dans cette maison que j’ai grandi entre les âges de 6 et 20 ans. Nous étions dans les premières familles à nous installer dans ce petit quartier appelé « Les plateaux verts ». Magnifique quartier situé sur le plus haut plateau de la ville de Trois-Rivières, à proximité de la Rivière St-Maurice et où les boisés et espaces verts étaient encore nombreux.

Au fil des ans, ce quartier s’est développé beaucoup et il est, encore, un lieu de prédilection pour de nombreuses jeunes familles Trifluviennes. Lors de mon arrivée dans ce quartier, l’école venait tout juste d’être construite. Elle comptait environ une douzaine de classes de la première à la septième année. Autour de l’école, il y avait un petit boisé (petite pinède de pins gris) dans lequel les nombreux sentiers permettaient de folles promenades à vélo. C’est là que j’ai bâti mes premières cabanes. C’est là que j’ai pris le goût de la nature. C’est là que j’ai appris ma vie.

À l’Automne dernier, le Maire de la Ville, a, avant la tenue des élections municipales, « promis » de vendre une partie du boisé à un promoteur privé pour la construction d’immeubles à logements! Puis, les élections eurent lieues et, l’annonce de la vente des terrains faites. Naturellement, les citoyens se sont levés et ont manifesté leur désaccord avec le projet de dilapidation d’un patrimoine collectif important pour eux. Puis, de fil en aiguille, un comité de citoyen a été mis sur pied pour protester contre cette décision prise à huis clos. Selon les règles établies, les citoyens entendaient procéder à la signature du registre pour demander la tenue d’un référendum sur le sujet.»


La suite sur Exlibrex. N'oubliez pas que les carnets sont écrits de façon antichronologique. Il faut donc commencer par la fin.

16 mai 2006

État de siège





Si, bébé, j’avais eu à me mesurer à un tel engin, je crois qu’aujourd’hui, je porterais encore une couche!

15 mai 2006

Loco Locass à la rescousse!

Je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire. Je suis, entre autres, occupé avec ma nouvelle Nikon D70S. Je vous prépare quelques reportages photo, mais je dois préalablement me retrouver dans les multiples fonctions de l'appareil.

J'en ai assez de voir la face de Charest nous affirmer que « tout va bien », qu'il est fier du bilan de son parti et de sa « performance ». Je vous propose donc les paroles de Libérez-nous des libéraux qui résument parfaitement mon sentiment. Ceux — comme moi — qui n'aiment pas spécialement le rap y trouveront leur compte en ne lisant que les paroles.

Chapeau, Loco Locass

Libérez-nous des libéraux (texte de Batlam et Biz / musique de Chafiik) 


- Prêt pas prêt la charrue Charest, acharnée, charcute en charpie la charpente 
De la maison qu’on a mis 40 ans à bâtir 
- C’pas toi qui a milité pour Amir Khadir ? -( … )


-Maintenant la table est mise pour 4 ans à pâtir, à pâlir à vue d’œil
Ahuris à la vue d’la bande d’abrutis qui bradent à bride abattue 
Qui vendent à rabais, par la bande c’qu’y a pas de prix
Une fois l’mandat fini, le pays ressemble d'un abatis 
Coupe sombre, coupe à blanc, Coupe Grey 
« Alouette, je te plumerai » 
Pis pour couper court au courroux populaire
Patapouf étouffe la foule et légifère à tombeau ouvert
Pis tout sourire il sert la soupe populaire
( C’est ça être solidaire quand on a sacré tout à terre ) 
Afin de faire taire un argumentaire unique en terre d’Amérique 
Mais son affaire, ça fait ben trop l’affaire des régents d’affaires 
Du Canada pis du Conseil du Patronat
Bâillon pas bâillon, je raille pareil, le patron des patrons 
« Ta yeule Taillon ! » 
Heille si le dément démantèlement t’excite tellement 
Que c’est comme de la musique à tes oreilles 
Comment t’aimes le tintamarre des barbares, dans tes tympans d’avare hagard ? 


Face à la menace de la braderie on brandit 
Le poing de la Patrie à la face des bandits
Face à la menace de la braderie on brandit le poing ... 


Libérez-nous des Libéraux ! 


J’te l’dis carré, catégorique 
Jean Charest, Mike Harris : même combat, même charisme
Même kermesse des biens et services publics
Câlisse faut que ça finisse
La chasse aux bs pour eux c’t’une business inespérée
Pis ceux qui dépérissent
Y reste plus qu’à prier Saint Jean-Baptiste
Ça vous apprendra, ma race de séparatistes
Y’a pas de place, où on peut pas faire la piasse 
Contrats de performance pour la SGF, pour les CPE, ou les SDF 
Un impôt sur la quête? Tiens, ça serait pas bête ! 
Ça dirige le Québec comme une PME 
Comme un pimp ses putes, pour qu’elles alignent les P-I-P-E-S’ti ! 
Ça se sait ça s’connaît, la clef du succès pour le 24 Sussex
C’est d’assexuer le Québec
Quel beau sujet pour Jean-Claude Labrecque 
« À Hauteur de Gnome » ( hauteur de braguette ) 
Sucer debout, c’est ça se tenir drette...


zzzzzzzzzzzzip : «Je suis prêt » 


On est loin de « Maître chez Nous »
Maintenant comme jamais, il y a un traître chez nous
Ça s’entend quand il parle comme un derrière de boîte de céréales
Si tu penses me faire taire, tu perds ton temps j’suis intarissable
 « Je vais sous ton ciel, Muse! et je suis ton féal » 


Face à la menace… 
Libérez-nous des Libéraux !


Pendant que le kid de Sherbrooke
Liquide au souk ce qui nous distingue
Au carnaval libéral fédéral, ça bringue dingue
« Viva Canada ! Banana republica ! » 
« Mandat sur mandat, on est encore là ! »
Un parti unique, c’est un parti inique, cynique, qui nique 
Tout débat démocratique
La confiance de la rue est rompue
Car la cour de l’empereur corrompu accumule les écus


Et enfin, quand il sent la fin, le monarque débarque
Mais passe le pouvoir à son homme de main
Comme un bon roi Chrétien
Mais selon moi, Martin
Tient du requin ben plus que du dauphin


L’armateur, arnaqueur, anglo, franco –on sait pus trop- 
Joue sur tous les tableaux
C’est l’homme des shaloms et des salamalecs
Mais comment croyez-vous qu’il conçoive le Québec ?
Depuis 10 ans, véritable sous-marin
Soi-disant nous tend la main
Mais mate-le nous démâter
En parquant l’gros paquebot des fédéraux dans nos eaux
C’est sûr il s’insinue comme la moelle dans nos os
En somme ça me semble simple : sous les libéraux
Québec et Ottawa sont les lames d’un ciseau
L’une décrisse les racines du lys 
Et l’autre s’immisce au sein de nos services
Ça fait qu’émasculé, pis enculé, le calcul est pas compliqué : on va r’culer
Devant tant d’unifoliés déployés à tous les paliers
Croyez qu’on va tous se noyer, broyés, dans la marée rouge
À moins qu’on ne bouge …
Enweille bouge!


Libérez-nous des libéraux !


Les cols bleus, les cols blancs, toutes les écoles confondues
Faut se ruer dans la rue, au printemps comme une crue
Faire éclater notre ras-le-bol, une débâcle de casseroles Trêve de paroles, faites du bruit! 
Un charivari pour chavirer ce parti, comme en Argentine, en Bolivie 
D’un pôle à l’autre, c'est un constat continental : 
À bas le bulldozer libéral !


Libérez-nous des Libéraux !
Tamtid’lidé délibérez du libellé 
Tamtid'lido libérez-nous des libéraux

09 mai 2006

Parc des Falaises : 2000 manifestants

Dimanche dernier, environ 2000 personnes ont participé à la manifestation pour la sauvegarde des falaises de Prévost, menacé par un projet domiciliaire — encore des fichus condos! — plaie des Laurentides.

Rappelons que ces falaises abritent 26 des 27 espèces de rapaces répertoriés au Québec. Le Parc des Falaises, quant à lui, est le refuge de populations d’orignaux, d’ours et de chevreuils. On y retrouve également des pékans, des porcs-épics, des reptiles et des amphibiens dont plusieurs espèces sont vulnérables, menacées ou en voie de l’être. Le Parc des Falaises est sillonné par des sentiers de ski de fond dont certains ont une valeur historique, car ils ont été tracés par le célèbre «Jack Rabbit», considéré par plusieurs comme le père du ski de fond. En plus des falaises, le territoire est constitué d’un bassin hydrographique comprenant plusieurs marais qui agissent comme de véritables filtres, purifiant l’eau qui s’écoule vers la rivière du Nord. Les études démontrent que la préservation de ces filtres naturels que sont les marais, se traduit par une économie en frais de filtration et de traitement de l’eau.

On dit que le passé est garant du futur. C’est peut-être vrai, mais pas dans les Laurentides. Serge Larin, dans son livre Histoire des Laurentides, nous rappelle les conséquences de l’urbanisation sur les zones récréotouristiques :

« Le processus accéléré d’urbanisation se déployant au Nord de Montréal après 1950 perturbera profondément l’industrie touristique des Laurentides. Il précipitera, dans un premier temps, le déclin de la villégiature dans les Basses-Laurentides, mais remettra surtout en question, de pair avec d’autres facteurs de détérioration, la suprématie générale des Pays-d’en-Haut dans le secteur touristique…».

En d’autres mots, telles des locustes affamés qui s'abattent sur les récoltes, laissant derrière eux des champs dévastés et sans valeur, les «visionnaires» de l’urbanisation transforment de charmants petits villages en tristes parcs à condos parsemés de centres commerciaux, repoussant les touristes toujours plus hauts vers le nord. Personne ne viendra admirer les nouveaux condos des falaises. Le charme de l’endroit réside dans son écosystème et dans son potentiel récréotouristique, pas dans de pitoyables cages à poules en béton et en vinyle.

Les activités récréotouristiques sont, à long terme, bien plus profitables pour l’économie des régions que la prolifération de projets domiciliaires et de temples de la surconsommation.

Préserver les falaises de Prévost, c’est protéger un patrimoine qui appartient à l’ensemble des Québécois. C’est aussi affirmer notre intégrité de citoyen devant l’appétit démesuré des promoteurs. Offrons-leur donc un petit digestif, ils se sont bien assez empiffrés jusqu’à maintenant.

05 mai 2006

Lu dans les titres

«Le Québec aura un représentant à l'UNESCO»
Source : Cyberpresse

Bravo !

Il ne nous reste plus qu’à en trouver un pour le Québec!
Source : moi

La bonne nouvelle de la semaine



Et en plus, elle tombe un vendredi!

Charest, qui aime les chiffres, pourra déguster à loisir ceux du dernier sondage durant le week-end.

65 % des Québécois souhaitent que Jean Charest quitte la direction du PLQ.

41 % des électeurs libéraux estiment également qu’il doit quitter la direction du parti.

49 % des non francophones, traditionnellement favorables aux libéraux, souhaitent la même chose.

65 % + 41 % + 49 % = 155 % (je joue avec les chiffres, et après? les politiciens le font bien!).

On lui reproche aussi le non-respect de ses engagements et le fait qu’il fait la sourde oreille à l’opinion publique. Normal, c’est que les promoteurs lui murmurent d’envoûtantes promesses dans l’autre oreille.

Charest est en train de vivre un vrai PPP : Prêt Pour Partir !

J’espère que les Québécois puiseront dans leur mémoire à long terme avant de voter lors des prochaines élections.

Libérons-nous des libéraux! Comme l'a si justement dit Inkognitho, un lecteur de ce carnet.

04 mai 2006

Chassez le naturel ...

Après le Mont Orford, le gouvernement Charest, si bien décrit par Richard Desjardins comme une excroissance de la chambre de commerce, s’apprête à réviser le statut d’aire protégé de l’île d’Anticosti, permettant ainsi à l’exploitation forestière de s’exercer sans retenue. Dans le même élan (quand on est si bien partie, pourquoi ralentir), le ministre Béchard réduira également le territoire protégé des monts Torngat et d’Ungava, dans le Grand Nord québécois.

Les libéraux réinventent le proverbe : chassez le naturel et il revient au galop. Il faut maintenant dire : chassez le naturel, c’est l’affaire des libéraux.

Voilà ce qui arrive quand on donne le pouvoir à des comptables.

Photo : J.Tournel

Citation de la semaine

« Une forêt mature doit être coupée, tout comme un fruit ou un légume mûr doit être cueilli »
- Guy Chevrette, président du Conseil de l'industrie forestière du Québec

Monsieur Chevrette, la forêt boréale n’est pas un champ de patate. C’est un écosystème riche, un patrimoine naturel fragile et un milieu de vie abritant des centaines d’espèces animales et végétales. Votre vision commerciale de cette richesse fait pitié à entendre. Le dossier de la forêt boréale déborde largement des colonnes comptables de votre réalité de président-promoteur du Conseil de l'industrie forestière du Québec.

Pour changer, bûchez donc un peu dans votre langue de bois et dans l’« éconosystème» surprotégé de l’industrie forestière que vous défendez.

03 mai 2006

La bernache, le faucon et l’étourneau

Depuis que j’habite le centre-ville de Sainte-Adèle, mon environnement sonore est constitué du brouhaha habituel d’un voisinage normal : moteurs de tondeuses, cris d’enfants provenant de la cour d’école voisine, trafic automobile et rots issus de la gorge de mon voisin (c’est authentique). La faune humaine est bruyante.

Or, voici qu’un couple d’étourneaux sansonnets vient d’élire domicile dans la gouttière installée juste au-dessus de la fenêtre de ma chambre à coucher. Tous les matins, le gazouillement des intrus et les bruits de construction du nid s’ajoutent à la rumeur habituelle. À travers cette toile sonore, il m’arrive d’entendre une bernache qui passe là-haut dans le ciel et aussi le cri typique d’un faucon survolant son territoire.

Cependant, après une semaine de ce régime sonore, quelque chose clochait : chaque matin, j’entendais une seule bernache et le faucon. Comment se pouvait-il, qu’immédiatement après la sonnerie de mon réveil-matin, une bernache et un faucon passent justement au-dessus de ma maison. Un matin, je décide d’en avoir le cœur net. Je m’installe donc sur le balcon afin de repérer le rapace ponctuel et la bernache solitaire. Après seulement quelques minutes d’attente, j’entends la bernache et quelques secondes plus tard, le rapace. À ma grande surprise, je constate que les deux cris viennent non pas du ciel, mais de la gouttière et sont produits par l’étourneau!

Après quelques recherches, j’appris que l’étourneau était un excellent imitateur. Il peut, de façon très convaincante, imiter le chant des autres oiseaux, le son d’un klaxon de voiture ou la sonnerie d’un téléphone.

Heureusement pour moi, le couple de faussaires qui squatte ma gouttière a choisi d’imiter la bernache et le faucon. Imaginez s’ils avaient exercé leur talent d’imitateur en reproduisant le son du rot de mon voisin!

02 mai 2006

Question sans réponse

Cette petite fille du Sri Lanka pleure la mort de ses parents, tués lors de l’explosion d’une mine.
Ses deux yeux sombres m’interpellent, comme deux immenses points d’interrogation.

Désolé, petite, je n’ai pas de réponse à ta question silencieuse. On dit que l’homme est un loup pour l’homme. C’est faux! Si c’était le cas, il aurait au moins l’esprit de meute. Non, vraiment, l’homme est simplement un homme pour l’homme.

Bonne chance petite fille que je ne connaîtrais jamais. J’espère que quelqu’un prendra bien soin de toi.