«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
27 janvier 2007
Mont-Baldy
L’artiste Dominique Beauregard vient de donner le dernier coup de pinceau à cette toile qui met en scène le Mont-Baldy, à Sainte-Adèle. Cet endroit est celui qui a stimulé notre envie de nous installer ici. Nous y venions faire de la randonnée ou de l’escalade, parfois jusqu’à trois fois par semaine. Quelques fois, après le travail, nous rangions notre attirail dans le coffre de la voiture et mettions le cap vers ce lieu que nous trouvions magique. À l’époque, la chênaie n’existait pas. C’était une carrière de sables abandonnée, terrain de jeu du vent qui s’amusait à soulever des volutes de sables. Accompagnez par le champ des rainettes, nous entamions l’escalade de Mont-Baldy jusqu’au sommet. Du haut de notre perchoir, nous contemplions la région en nous demandant : comment pourrait-on faire pour vivre ici? À l’époque, la chose nous paraissait impossible. Étrangement, c’est l’Internet haute vitesse qui nous a permis de faire le saut dans les Pays d’en Haut. L’artiste a un lien presque viscéral avec cet endroit qui ne lui rappelle que de bons moments et qui symbolise la motivation qui nous a poussés à nous installer dans la région.
Aujourd’hui, le terrain appartient à un certain M. Depatie. La Ville, qui détient un droit de passage sur ses terres, n’a pas réussi à s’entendre avec ce dernier. Conséquences : les pistes entretenues par la Ville sont aujourd’hui fermées. Le propriétaire que j’ai rencontré dans le cadre de l’affaire du baril m’avait glissé un mot sur la mésentente qui existait entre lui et l’administration municipale quant à l’utilisation du droit de passage. Je savais donc qu’il y avait une menace de fermeture. J’ai été attristé de constater que c’était maintenant chose faite. M. Depatie refuse de m’accorder une entrevue et ne répond pas à mes courriels. Il est donc impossible d’en savoir davantage. Si des lecteurs possèdent des informations concernant la fermeture des pistes, je les invite à communiquer avec moi. Même ceux de la Ville.
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16 commentaires:
Bravo c'est mer-Veilleux ;-)
Eric
On dit que la beauté est dans l'oeil de la personne qui regarde. Dominique a vraiment un beau regard et la virtuosité de le traduire picturalement. C'est tout simplement magnifique; je l'en félicite !
Bérard, malheureux que vous êtes!
Mais cessez donc de jouer avec les sentiments de vos dévoués lecteurs...
Vous commencez par cette belle pièce de Dominique Beauregard (dont je suspecte qu'elle soit en lien avec la mystérieuse "The Artist"), et vous terminez par une triste histoire de constipation municipale.
La qualité des oeuvres de The Artist est toujours au rendez-vous. Bravo, encore une fois.
Merci pour vos commentaires.
@ Omo Erectus
Dans le mille! Dominique Beauregard n'est nul autre que «The Artist». Au début, j'ai utilisé ce pseudo, car l'artiste est timide et réservée. Je lui ai alors dit : « fais comme Prince, appelle-toi «the Artist ». Alors, pour la taquiner, j'ai commencé à parler de ses œuvres en utilisant ce pseudonyme qui est resté. Mais là, ça fait! Il faut qu'elle assume son talent.
Bravo Dominique! Ca me fait penser à L'Alpine Inn de ma jeunesse...
Dites moi pas que les pistes de ski de fond sont fermées!
@ Baron
Les pistes ne sont pas fermées. Simplement, la Ville ne semble plus les entretenir. Le propriétaire a affiché un panneau « fermé » à l'entrée, et le plan des pistes, ainsi que l'histoire de la chênaie ne sont plus là. Les gens y vont de toute façon. Je ne crois pas que M. Depatie ait l'intention d'interdire l'accès à ce lieu unique.
Merci! C'est un endroit très spécial pour moi. Ma mère faisait du ski de fond sur ces pistes dans les années '50, et c'est particulièrement beau en Octobre...
J'ai rempli plusieurs albums de photos avec des images de ce paysage.
Je comprends très bien pourquoi Dominique l'a choisi comme sujet!
Je me souviens qu'au printemps 2002, mon fils Eric était l'un des travailleurs forestiers qui plantaient des arbres à cet endroit.
Voir le journal La Vallée du 17 mai 2002 et le Journal des Pays-d'en-Haut du 22 mai de la même année.
Ces articles précisaient que la conseillère municipale Josée Barbeau soutenait cette initiative de Claude Dépatie à 100%!
Qui sait, il y a peut-être un peu du travail de mon fils qui a inspiré la magnifique oeuvre de "The Artist"
Jean-Pierre St-Germain
@ Pierrot
Votre fils a assurément contribué à la beauté de ce paysage.
Ce qui est dommage, c'est que l'affiche parlant de la plantation et de sa fragilité n'est plus là. J'espère que les habitués regarderont où ils mettront les pieds en randonnée.
@ Baron
Si vous avez des photos de l'époque, je ne détesterais pas y jeter un coup d'œil avec l'artiste qui se passionne pour l'histoire de Sainte-Adèle.
Un autre fier moment dans l'histoire des relations entre nos admins et les citoyens.
Est-ce que notre adminstration à comme objectif de détruire l'industrie recreo-touristique de notre région? Celui qui contribue tojours à la plupart de nos emplois?
Est-ce qu'on peut vraiment permettre à nos admins de continuer de transformer notre village en banlieu residentiel? Est-ce que nous voulons vraiement vivre entourés de Ça ? Est-ce qu'on leur à élu pour faciliter la prostitution de notre paysage? Est-ce qu'on peut tolérer des augementations de taxes à chaque année pour soubventionner ce déstruction? M. M. Béranger, vous auriez mon soupport, et j'éspère qu'il y aura plusieurs autre parmis nous qui seront pret à mettre un peu de temps pour excerciser nos droits - et obligaions - démocratiques.
@ Maurice
Personnellement, quand Sainte-Adèle ressemblera à ça, je vais quitter la ville. Ça fait près de deux ans que je dénonce ce type de développement soutenu par des élus sans vision. On me traite d'empêcheur de développer en rond! Les Adélois sont mous et se contentent d'assister paresseusement à la disparation de leur patrimoine. Les élus passent, les villes restent. Encourageons toute initiative citoyenne visant à remettre à l'ordre une poignée d'administrateurs qui est là pour servir l'intérêt de la population et non l'inverse.
Quelle artiste talentueuse, on sent qu'elle aime l'endroit...
Je passe à Sainte-Adèle quelques fois par année et je n'ai que de beaux souvenirs des deux ou trois séjours que j'y ai passés. Il y avait là une petite auberge magnifique, pleine de charme, elle s'appelait « Bonne nuit, Bonjour », j'ignore si elle existe encore en tant que B & B ou si elle est devenue une résidence privée...
C'est beau chez vous et la nature y est généreuse, ne laissez personne piétiner ça!
"The artist" devrait faire une version de Sainte-Adèle après le passage de l'administration Cardinal !
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