«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

17 mars 2006

Un débat chaud !

Le réchauffement planétaire est au cœur du discours des environnementalistes. Je souhaitais écrire un billet sur le sujet, mais en l’abordant sous tous les angles et de façon ouverte. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que le numéro de février 2006 du magazine scientifique Science et Avenir affichait le titre : Climat fou, faut-il y croire?

Je vous livre un résumé sans prétention de l’article en vous suggérant de vous procurer le numéro du magazine et de le lire en entier.

Le réchauffement planétaire serait-il, comme tant d’autres sujets de l’actualité, surexploité par les médias qui sont continuellement à la recherche de nouvelles à saveur catastrophique? Plusieurs scientifiques ont un avis qui diverge de celui des écologistes, mais nous avons rarement l’occasion de les entendre s’exprimer. Les groupes environnementalistes formeraient-ils un lobby empêchant l’émergence d’opinions contraires à leur rhétorique?

Un consensus se dégage au sein de la communauté scientifique : Le climat se réchauffe et la concentration de co2 est bel et bien en augmentation. En fait, elle atteint des niveaux inégalés depuis au moins 650 000 ans, selon les prélèvements de carottes de glace effectuées en Antarctique l’an dernier. Il est également admis que les trois quarts des émissions de co2 des vingt dernières années sont dus à la combustion fossile de charbon, de pétrole ou de gaz.

La température globale de surface a augmenté de 0,6 °C depuis 1861

La couverture neigeuse a diminué de 10 % depuis la fin des années 1960

Là où il y a dissension, c’est concernant les causes du phénomène et l’implication de l’activité humaine dans le processus de réchauffement. Autre élément de discorde : de combien de degrés la température globale grimpera-t-elle durant le prochain siècle? Les évaluations varient de +1,5 à + 4,5 °C.

Certains scientifiques affirment que la Terre connaît naturellement des cycles de réchauffement et de refroidissement. Les activités humaines ne joueraient pas un rôle significatif dans le réchauffement planétaire actuel.

Afin de compliquer encore plus les choses, certains chercheurs émettent l’hypothèse que les végétaux seraient les deuxièmes plus gros émetteurs de méthane! L’information reste cependant à confirmer.

Le réchauffement est bien réel, mais les causes sont difficiles à identifier avec précision et les effets à long terme complexes à évaluer. Je crois que dans un tel contexte, la prudence est de mise. L’incertitude quant à l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique n’autorise pas le laxisme environnemental. Le défi des générations futures sera de s’adapter aux nouvelles conditions climatiques, quelles qu’en soient les causes. S’il s’agit d’un phénomène naturel, notre devoir est de faire en sorte de ne pas empirer la situation. Une chose est certaine, nous assistons bel et bien à un changement climatique et les environnementalistes se doivent de veiller au grain. Peut-être forment-ils un lobby, mais je préfère un lobby environnementaliste à un lobby d’actionnaires sans scrupules pour qui l’environnement n’est qu’un obstacle à leur machine à profit. L’ingéniosité humaine n’a pas de limite. Sa propension à détruire non plus. Il faut arriver à trouver l’équilibre entre nature, technologie et environnement. Un défi passionnant!

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