«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

13 avril 2006

Frappez avant de filmer

Un groupe de chasseurs de phoques s’en est pris à des animalistes qui voulaient les filmer en pleine action. Les résidents en colère, ont poursuivi les véhicules du groupe. Ils sont parvenus à les immobiliser et se sont mis à frapper violemment sur les vitres. L’un d’eux s’est même hissé sur le capot d’un des véhicules. Les animalistes ont réussi à fuir, mais se sont fait rattraper de nouveau. L’échauffourée s’est terminée par une sortie de route. Heureusement, personne n’a été blessé durant l’échange.

Je crois que les animalistes ont paniqué pour rien. Même si les chasseurs avaient réussi à les frapper, tout le monde sait que les gourdins qu’ils utilisent ne provoquent aucune souffrance. Même s’ils vous manquent au premier coup, et que vous vous tortillez sur la glace, ce ne peut être à cause de la douleur. Je vous le répète, les gourdins sont spécialement conçus pour éviter toute souffrance, les spécialistes se tuent à vous le répéter. Nier cette évidence, c’est faire preuve d’une indécrottable mauvaise foi!

Toutefois, une chose m’intrigue : l’a-t-on vraiment testé sur les humains, ce fameux gourdin, pour affirmer qu’il ne provoque aucune souffrance?

Un volontaire dans la salle?

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Êtes-vous végétarien?
Êtes vous chasseur, pêcheur?

Tant que vous ne serez pas végétarien, je n'accorderai pas beaucoup de crédibilité à vos dires sur cette question qui tourne au ridicule. Il y a plein de mangeurs de hot dogs qui pensent comme vous...

La véritable question, c'est celle là. Si vous croyez qu'on doive manger de la viande, il ne faut que s'entendre sur les modalités pour tuer les animaux. Si la société s'entendait sur la nécessité de ne pas manger de viande, on s'entendrait vite sur la nécessité de ne pas les tuer pour leur peau.

Et derrière la question d'être ou ne pas être végétarien se situe celle de notre limite vis à vis du respect de la vie. Et là, ça va loin... de la question de l'avortement à bien d'autres situations.

Mais comment se fait-il qu'on ne s'attaque pas à la mise à mort des chiens, courante dans bien des pays asiatiques car là on les bouffe?

Il y a bien d'autres priorités selon moi en regard du respect de la vie, particulièrement chez les humains... qui chaque jours meurent de faim par centaines de milliers. La question des phoques est un hobby pour gras durs...

André Bérard a dit...

Monsieur Utilisateur Anonyme,

Je ne suis ni chasseur, ni pêcheur et carnivore à temps partiel.

Je suis d’accord avec le fait que, pour manger de la viande, nous devons forcément tuer des animaux. Là n’est d’ailleurs pas le sujet de mon billet.

J’utilise un procédé qui s’appelle l’ironie, vous connaissez? : Figure de rhétorique qui consiste à présenter comme vraie une proposition manifestement fausse afin de faire ressortir son absurdité.

Je m’attaque aux proviandes biens pensants qui achètent les arguments foireux des « spécialistes » qui affirment que les animaux ne souffrent pas. Si je vous frappe sur la tête avec un gourdin armé d’une pointe et que je vous manque au premier coup, vous allez souffrir, point final!

Nier une telle évidence, c’est faire preuve d’une indécente paresse intellectuelle. Que ceux qui cautionnent les méthodes utilisées par les chasseurs de phoques aient au moins l’honnêteté d’admettre que l’animal souffre. Satisfaire sa conscience avec du fast-food intellectuel peut rendre con et c’est pire que de manger un hot dog à l’occasion.

André Bérard

Anonyme a dit...

Désolé de vous contredire mais malgré ce que vous essayez de vous faire accroire, non, l'animal ne souffre pas. Le pic perfore la partie du cerveau qui gere la douleur et tue l'animal sur le coup.

Meilleur chance la prochaine fois. Les spécialistes ont encore raison malgré les petites gens qui essaient de faire croire leur propre théorie... c'est facile !

André Bérard a dit...

Désolé, mais ça prendrait plus que de vagues références et le fait de placer le mot « spécialiste » dans votre commentaire pour que je puisse lui accorder le début d’une amorce de trace de crédibilité. Dans ce débat, c’est vous, les bien-pensants, qui avez le fardeau de la preuve. Pas nous, les « petites gens ». Si vous croyez réellement à ce que vous avancé (ce qui semble malheureusement être le cas), comment expliquez vous le fait que sur les images tournées sur les lieux de chasse, on ne cesse de voir des phoques se tortiller sur la glace, alors que le chasseur frappe pour la énième fois sur la zone antidouleur de l’animal, à l’aide du gourdin de haute technologie, probablement équipé d’un viseur laser, assurant un coup d’une précision chirurgicale?

Je vous soupçonne d’avoir reçu un coup sur la tête. Ce coup a visiblement perforé quelque chose qui gérait une fonction importante. Peut-être est-ce la zone de l’identité, ce qui expliquerait que vous êtes incapable de diffuser vos précieuses capsules scientifiques autrement que sous le couvert de l’anonymat.

André Bérard

Anonyme a dit...

Evidemment, les médias du moment ont peu de sympathie pour les défenseurs des animaux, qu’on appelle les animalistes. On les accuse d’anthropomorphisme, de sensiblerie et d’utiliser les images pour persuader l’opinion. Quelle horreur comparée à l’exploitation des animaux cruelle et barbare ! Heureusement, d’autres personnes comprennent que les émotions et la sensibilité sont le propre et le meilleur de l’homme, bien que je ne doute pas que certains animaux soient capables de sentiments. Pourquoi vouloir le nier ? Parce que cela facilite l’exploitation des animaux et nous excuse d’agir avec cruauté. Les Européens se consternent de ce vaste massacre de mammifères marins. Ils devraient s’occuper de choses plus sérieuses, comme la misère humaine, la seule misère qui compte. Vraiment ? Les Belges, qui sont en passe de bannir l’importation des dérivés du phoque, voient la cruauté quand elle se présente à eux, mais pas les journalistes Canadiens. C’est faire insulte à l’intelligence que de les croire manipulés par les puissants groupes de défense des animaux. Comme eux, je ne suis pas dupe, PETA et la Société humaine des Etats-Unis ont leurs torts d’amasser des millions, et de faire trop de compromis avec les exploiteurs. Ils devraient être bien plus radicaux qu’ils ne le sont, étant donné l’échelle du massacre.

La vérité, c’est qu’on veut créer une nouvelle économie globale, basée sur l’exploitation des phoques, ce qui permettra de faire vivre quelques populations de l’Atlantique. N’y a-t-il pas d’autres activités plus lucratives, moins violentes à développer ? L’écotourisme ? Est-ce que les autochtones, si sollicités par le gouvernement pour soutenir la chasse, ne peuvent donc pas évoluer, eux aussi, vers des pratiques moins brutales. Après tout, ils ne vivent pas dans les musées, beaucoup ne dépendent plus de la chasse pour leur survie. Les maisons ont remplacés les igloos et les motoneiges vont plus vite que les chiens de traîneaux, de plus, les avions et les bateaux permettent d’amener les produits de base. Cette chasse au phoque (de subsistance ??), qu’on nous présente comme une tradition locale, un patrimoine, si elle existe bien, ne ressemble pas à la chasse commerciale. Encore et toujours, les pseudo écologistes à temps partiel, les environnementalistes anthropocentriques, utilisent la cause autochtone comme stratégie pour défendre la chasse commerciale, et c’est indigne.