«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

17 avril 2006

Sainte-Adèle a son chemin Delacroix




Variation sur le thème du projet domiciliaire Delacroix

J’ai tout essayé. Je me suis dit : c’est pas si pire que ça, allez André, secoue-toi un peu et change de discours! Essaie de voir les choses autrement, de te remettre en question. Je vous jure que j’ai honnêtement essayé. MAIS ÇA MARCHE PAS! Dès qu’ ils ont enlevé les toiles de plastique, ça m’est revenu comme un boomerang en pleine figure. Beuuuuuuuuurk! C’est-tu assez laid à votre goût! Je réitère ce que j’ai déjà dit dans le carnet de Sainte-Adèle : on dirait que Scottie, imbibé de bière Romulanaise, s’est emmêlé les doigts et a téléporté une petite ville de la planète Beurk en plein cœur de Sainte-Adèle! Pauvre ville, pauvres Adélois, et ce n’est que le premier d’une série de cinq. Je sais que j’ai des lecteurs montréalais. Sachez que ce qui vous attire dans les Laurentides est sur le point de disparaître : le calme, le pittoresque, la nature intacte. Prenez des photos, car bientôt ce n’est que sur papier que vous pourrez goûter aux charmes de notre ville et des Laurentides en général. La bactérie mangeuse de paysage gagne du terrain à la vitesse grand V sous les applaudissements des Adélois dociles et conquis.

Je suis écœuré!

Des photos de mon cru suivront. Dès que j’aurais mon nouveau Canon Rebel :)

André Bérard

5 commentaires:

André Bérard a dit...

La chambre de commerce ne cesse en effet d'encenser le projet Delacroix. Les chambres de commerce n'en ont que pour les « intérêts » économiques. Le patrimoine, le paysage, très peu pour eux. Ici, les comités de surveillance sont inexistants! L'identité régionale est confiée aux promoteurs, alors imaginez ce qui nous pend au bout du nez! Sainte-Adèle est l'une des villes les plus molles concernant le développement sauvage. Même Sainte-Agathe, une ville qui n'est pas reconnue pour sa vision du développement, vient de stopper un aberrant projet de golf qui menaçait une forêt centenaire. La région des Laurentides est historiquement sans identité propre. Le récréotouristique est la vache à lait de cette région. Malheureusement, les prochaines années seront également celles du développement domiciliaire à outrance, privilégiant la formule condo.

Quelle horreur!

André Bérard

Anonyme a dit...

C'est pas encore fini, les poutres, les machins de constructions et la machinerie donnent une fausse idée du projet final.

Moi je suis d'avis qu'il faut attendre un peu avant de porter un jugement.

Luc a dit...

On devrait faire un achat de groupe...Pour le Canon Rebel évidemment ;)

André Bérard a dit...

L'avantage du projet Delacroix — si avantage il y a — c'est qu'il est situé en plein dans le centre de la ville. Aucune montagne n'a été sacrifiée. Je ne crois pas aimer davantage le bâtiment une fois que les échafaudages seront retirés, mais enfin... faudra s'y faire. Et dire qu'il en reste quatre à construire! : (

Luc, je vous dirais comment c'est avec un Canon Rebel
; )

Anonyme a dit...

Je me souviens d'un temps où Ste-Adèle affichait une grande morosité: commerces fermés en série et maisons à vendre à rabais…

Là le balancier est carrément de l’autre côté. Vivement qu’il revienne vite au centre pendant qu’il reste encore du charme et de l’espoir.