Je reproduis ici le texte de ma première collaboration au journal Accès. Les travaux du pont de la 15, à Sainte-Adèle, pouvant aussi affecter les lecteurs des autres régions qui nous visitent régulièrement, je trouvais pertinent de reprendre cet article dans ce carnet. De plus, si les Adélois ont des questions concernant les travaux, il me fera grand plaisir (s'il m'est possible de le faire), de répondre à leurs questions.
Amorcés en février 2006, les travaux de démolition et de reconstruction du pont de l’autoroute 15 enjambant la rivière aux Mulets, à Sainte-Adèle, entraient cette semaine dans une phase importante. Accès fait le point sur les travaux.
Mme Marie-Claude Janelle, ingénieure au ministère des Transports et chargée de projet dans ce dossier, dresse un bilan positif des travaux effectués jusqu’à maintenant sur le chantier. Elle estime en effet qu’au rythme où vont les choses, la nouvelle structure sera complétée à la date prévue, soit en décembre 2006.
Sur le chantier, le ministère des Transports ainsi que l’entrepreneur se sont heurtés à certaines difficultés mineures concernant la construction des appareils d’appuis, difficultés rapidement résolues par les ingénieurs du projet.
Après l’étape spectaculaire de la démolition de la structure existante, le chantier est entré dans la phase moins retentissante de la construction des unités de fondation. Durant cette période, les automobilistes circulant sur la structure jumelle ainsi qu’aux abords du chantier pouvaient parfois avoir l’impression que les travaux n’avançaient pas. Cette semaine, avec la mise en place des poutres d’acier de plus de trois mètres de haut, les curieux ont pu s’en mettre plein la vue et constater l’avancement des travaux. L’entrepreneur prévoit que l’installation de ces poutres, qui s’effectuera à l’aide d’une grue d’une capacité de 250 tonnes, prendra au moins cinq semaines. Suivra la mise en place du tablier en béton qui constituera également une étape clé de la construction.
Précisons que le pont en direction nord ne fait pas partie des travaux de cette année. L’état actuel de la structure étant jugé sécuritaire, les ingénieurs estiment qu’elle a encore plusieurs années de vie devant elle. Cependant, les mouvements et le comportement de la structure seront mesurés en temps réel afin de détecter tout signe de faiblesse.
Questionnée sur l’impact des travaux sur la circulation sur la 117, la 15, ainsi que sur la rue du Mont-Sauvage qui passe sous la structure et tout près du chantier, la représentante du ministère se dit très satisfaite, vu l’ampleur des travaux effectués par surcroît en plein cœur de la période estivale. Des équipements ont été installés aux feux de circulation du boulevard Sainte-Adèle afin de gérer plus efficacement le flot accru de véhicules sur cette artère principale. Aucun problème majeur n’a été signalé ni au ministère des Transports, ni au service de Police de la Ville, comme le confirme M. Bernard Demers du service de Police de Sainte-Adèle. Ce dernier souligne également ne pas avoir eu recours une seule fois à la cellule de crise qui fut créée dans le but de prévenir d’éventuelles situations d’engorgement sur la portion de la 117 qui traverse la municipalité.
En outre, Mme Janelle annonçait également cette semaine la réouverture de la bretelle d’accès à l’autoroute 15 nord qui se prend depuis la rue du Bourg-Joli, à Sainte-Adèle. Une autre bonne nouvelle pour les automobilistes.
D’origine européenne, l’ancien pont de la rivière aux Mulets a été érigé en 1964 lors de la construction de l’autoroute des Laurentides. À cette époque, le pont représentait un ouvrage unique en son genre en Amérique du Nord. En 2006, la démolition de cette structure constitue, elle aussi, une première nord-américaine compte tenu de la méthode de construction et de l’âge de la structure.
Selon l’ingénieur Matthieu Tremblay, la durée de vie de la nouvelle structure est estimée à environ 70 ans, ce qui représente une nette amélioration par rapport à l’ancienne âgée seulement de 42 ans.
Les progrès dans les méthodes d’ingénierie ainsi que des matériaux de meilleure qualité expliquent en partie la plus grande longévité des constructions d’aujourd’hui. Le pont de la rivière aux Mulets s’inscrit dans la liste des ouvrages de nouvelle génération qui profitent des connaissances tirées des expériences passées. Comme le souligne avec humour M. Tremblay « peu de ceux qui liront cet article assisteront à la démolition du nouveau pont ».
En images : arrivée et installation de la première poutre.
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
23 août 2006
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3 commentaires:
Question bête comme ça...
Quel était le coût de construction du pont en 1964 et quel est le coût de construction de celui-ci. Avec ces coûts, en faisant un calcul proportionnel (valeur du $Can, salaires, etc.)on pourrait avoir une idée de ce que "valent" 38 ans d'existence supplémentaire (en admettant à l'avance qu'un vice de construction ne vienne pas "fucker" la patente).
Ceci étant, bien que je reconnaisse ton style d'écriture, j'y reconnais aussi le style alerte d'un journaliste qui s'exprime de façon claire et précise. On y sent aussi les efforts faits pour joindre les personnes impliquées au projet.
Cool de te voir là!
Les coûts de démolition et de reconstruction s'élèvent à 12 millions $. Pour ceux de la construction de 1964, les documents fournis par le ministère des Transports n'en font pas mention.
Merci pour tes bons commentaires!
André
Alors c'était donc vrai: Bérard verse dans le journalisme. Eh bien toutes mes félicitations pour cette première collaboration avec votre feuille de choux de Ste-Adèle. J'en ai appris un peu plus sur ce chantier qui me semblait s'éterniser (eh oui, tout érectus que je suis, il m'arrive de passer par là assez souvent ma foi!).
Cela dit, c'est avec humilité que je vous adresse ce conseil: vous devriez citer en vox populi certains résidants incomodés par les travaux.
He! Faut bien que je "plugue" le dernier né de mon blogue à moi!
Succès, vieille branche.
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