«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

16 avril 2008

Effondrement à La Rolland

Le week-end dernier, une partie du toit d’un des bâtiments heureusement inoccupés du parc d’affaires La Rolland à Sainte-Adèle s’est effondré. Selon nos sources, des experts avaient déjà averti les gestionnaires du parc que la toiture qui menaçait de s’effondrer risquait de ne pas passer l’hiver. Les chutes de neige abondantes que nous avons connues cette année auront eu raison de la fragilité de ce bâtiment, qui pour plusieurs représente une grande valeur patrimoniale et est le témoin de l’histoire de l’ancienne papetière et de toute une région.

Joint au téléphone, Frank Bosco, directeur général de la Corporation d’affaires La Rolland – l’organisme à but non lucratif qui s’occupe de la gestion du parc –, confirmait qu’il a constaté les dégâts causés par l’effondrement. Il souligne cependant qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur les mesures qui seront prises à la suite de l’incident. Le directeur général souligne que le bâtiment en question date de 1902 et est la plus vieille bâtisse du parc :« À partir de maintenant, nous allons tenter d’accélérer le processus visant à faire reconnaitre la bâtisse comme élément du patrimoine, ce qui rendra sa restauration plus facile.» Le temps risque de jouer contre le projet, car une fois les murs de briques intérieurs exposés aux intempéries, la détérioration du bâtiment s’accélérera en raison du phénomène de gel et de dégel qui fera éclater les vieilles briques qui se gorgeront d’eau.

Les multiples problèmes du parc d’affaires adélois, qui a récemment reçu l’appui par résolution du conseil municipal pour obtenir de la Caisse populaire Desjardins un congé de remboursement de capital pour l’année 2008, soulèvent des doutes quant à l’avenir réservé au bâtiment sinistré. Selon les gestionnaires, ce congé de paiement permettra la mise en application d’un plan d’action visant à attirer de nouveaux locataires et favoriser le remboursement de la dette. Rappelons qu’en septembre 2006, Jean-Paul Cardinal alors maire de Sainte-Adèle, annonçait le dépôt imminent d’un plan d’action dans le cadre d’un dossier sur le parc d’affaires La Rolland publié dans l’Accès. Plan qui de toute évidence, est encore attendu.

Plusieurs locataires du parc estiment que ce bâtiment avec ses fenêtres placardées, ses arbres qui poussent sur les murs et son état général de délabrement confère à l’endroit une ambiance de zone sinistrée après une quelconque catastrophe. Cet effondrement s’ajoute aux misères que connait le parc d’affaires adélois qui vient tout récemment de perdre l’entreprise Infosilem – et ses emplois –, qui s’est installée dans la ville de Boisbriand dans des locaux où le coût au pied carré est nettement plus compétitif et plus près de la réalité du marché que celui exigé par les gestionnaires du parc d’affaires adélois.

Texte publié dans l'Accès édition Web du mercredi 16 avril et édition papier du 18 avril 2008

Photos : André Bérard

3 commentaires:

Martin a dit...

La situation de la Rolland devient ridicule! Je suis tellement content de pas avoir loué mes locaux la..

Anonyme a dit...

Hé Frank, ça aussi, c'est certainement la faute de Maerix.

Unknown a dit...

Je suis toujours aussi triste de voir le potentiel de ce site se dégrader de plus chaque jour, et ce, devant mes yeux, triste, mais surtout pas surpris...

André, les réponses de Bosco à ton article soulèvent LA question qu'il faut se poser. La Rolland est-il un parc d'affaires ou bien un site patrimonial?