«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

18 décembre 2008

Municipalité et chambre de commerce: copinage?

Blogue-Notes a toujours consenti à laisser la parole à quiconque souhaite s’exprimer dans ses pages. Seule condition : les articles doivent être signés. Pierre Morabito, qui fut candidat à un poste de conseiller municipal lors des élections partielles de février dernier, nous livre ce qui suit.

La confusion des genres

Dans son bulletin du 15 décembre dernier, la Chambre de commerce de Sainte-Adèle nous annonce la venue prochaine d’un site internet qui regroupera «toutes les instances de Sainte-Adèle, dont la Ville et la Chambre de commerce». Il me semble que l'on franchit ici, une fois de plus, une frontière que la ville comme palier de gouvernement local ne devrait pas franchir.

Je ne conteste pas la légitimité de la Chambre de commerce. Je ne conteste pas non plus sa volonté de faire la promotion du commerce et de ses membres.

Mais je suis souverainement en désaccord avec plusieurs positions de la Chambre; que ce soit la privatisation du réseau de la santé ou même un certain type de développement du territoire adélois.

Comme gouvernement municipal la ville doit garder une distance raisonnable envers les groupes de lobbyistes. Croyez-vous vraiment qu’un tel site pourrait accueillir à bras ouvert le Conseil central des Laurentides CSN?

Pourtant, le Conseil central CSN représente les employés de la Ville, ceux du Métro Chèvrefils, du IGA, les professionnels et les employées de bureau du CLSC,les ambulanciers para-médics, les chauffeurs d’autobus scolaire de La Diligence ,les employées de soutien des écoles primaires et secondaires.

Quand on pose la question sous cet angle, on voit bien que cela n’a pas de bon sens. Comme gouvernement municipal, la Ville ne s’associera pas avec la CSN Laurentides. Pas plus, à mon sens, qu’elle ne devrait s’associer avec une association de marchands et de gens d’affaires.

Mesdames et Messieurs les élus, gardez-vous une petite gêne! Et dites-vous bien que ce que vous vous apprêtez à faire ce n’est pas de la convergence, mais cela ressemble de plus en plus à du copinage

Pierre Morabito
Citoyen de Sainte-Adèle

10 décembre 2008

Le Lion du Nord est-il mort ?



C’est le titre qui accompagnait cette caricature de Claude-Henri Grignon, exécutée par Marcel Gagnon pour le compte du Journal des Pays-d’en-Haut le 10 février 1968.

Beaucoup ignorent que Claude-Henri Grignon est l’un des fondateurs du journal des Pays-d’en-Haut (qui s’écrivait à l’époque sans tirets) et encore moins qu’il rédigeait un éditorial dans les pages de cet hebdomadaire. Marcel Gagnon nous explique les circonstances qui ont mené à la publication de sa caricature : « Aussi loin que je me souvienne, les arts visuels ont été mon mode d'expression de prédilection. Sur les bancs d'école, au lieu d'écouter, j'observais plutôt, de telle sorte que je dessinais sans relâche professeurs et élèves.

Au début 68 (j'avais 25 ans), je m'étais amusé à caricaturer Claude-Henri Grignon, personnage que j'admirais beaucoup parce qu'il était hors norme et un pionnier dans son genre! De fil en aiguille, ce croquis est tombé entre les mains de Georges Galipeau, alors rédacteur en chef du Journal des Pays-d'en-Haut, je crois bien. Il m'en a acheté les droits pour publication le 10 février 1968 sous le titre “Le lion du Nord est-il mort ?” Georges Galipeau connaissait le caractère bouillant et légendaire de Claude-Henri Grignon et profitait de mon dessin pour lui tirer la pipe publiquement.

Par la suite, j'ai continué ma collaboration comme caricaturiste-pigiste durant environ un an pour le journal des Pays-d’en-Haut et aussi à l'occasion pour l'Écho du Nord où ma caricature d'Hubert Murray, député de l'Union Nationale, s'était retrouvée à la une le 26 février 1969. Par la suite, j’ai déménagé à Montréal cessant par le fait même mes activités dans la région. »

J’ajoute cette caricature à ma collection Claude-Henri Grignon. Je tiens à remercier Marcel Gagnon pour cet apport qui, à sa façon, fait partie de l’histoire de Sainte-Adèle.

Marcel Gagnon, artiste-peintre et lecteur de ce blogue, habite aujourd’hui dans la belle région du Mont-Saint-Hilaire. En plus de son site, il tient également le blogue ARTUM portant sur l’actualité artistique du Mont-Saint-Hilaire.

09 décembre 2008

Victoire écrasante de Claude Cousineau dans Bertrand

Je suis particulièrement heureux de la victoire écrasante de Claude Cousineau dans la circonscription de Bertrand. Ce politicien «dépareillé» est aussi un homme d’une grande qualité. Bravo à toute son équipe pour cette belle victoire !

Dans plusieurs dossiers adélois, Claude Cousineau s’est révélé être un député compétent, très accessible et à l’écoute. Rappelons que dans le cadre du dossier Lupien, Claude Cousineau avait offert ses talents de conciliateur à l’Administration adéloise. Offre malheureusement refusée par la mairesse suppléante de l’époque : Marlène Houle. Au pire de la crise politique adéloise, Claude Cousineau avait également offert d’épauler l’Administration qui coulait. Je sais également que le député de Bertrand fut le seul politicien de la région qui, de sa propre initiative, a rencontré Nicole Tardif, propriétaire des Moulées du Nord, à propos de la menace d’expropriation absurde qui planait au-dessus de son commerce dans le cadre du projet improvisé de revitalisation du centre-ville adélois. Claude Descoteaux, maire de Sainte-Adèle, dont l’emploi du temps est sans nul doute beaucoup plus léger que celui d’un député, n’a pas, quant à lui, daigné se présenter au commerce. Lorsque l’on compare les deux approches…

Encore une fois bravo à Claude Cousineau et à son équipe.