
Yannik Villedieu écrit dans son carnet: «Depuis plus d'un quart de siècle que le virus de l'immunodéficience humaine, le VIH, a commencé à faire ses ravages, le seul moyen de prévention qu'on ait trouvé est le préservatif. On a fait la preuve que le petit bidule de latex protège efficacement contre la transmission du virus. Que des campagnes de promotion du préservatif permettent de ralentir la propagation de la maladie. Et que la distribution de préservatifs n'a pas pour effet de diminuer l'âge des premières relations sexuelles, ni d'augmenter le nombre des partenaires».
C’est une question de fait et non de croyance. En tentant de convaincre les populations africaines du contraire, Herr Ratzinger risque fort d’empirer la situation. Ses propos témoignent également de sa méconnaissance des mœurs sexuelles de ce continent en croyant naïvement que les Africains s’abstiendront et seront fidèles, simplement parce que le pape le leur commande. Il y a seulement quelques années, certains Africains habitant de petits villages croyaient échapper à la maladie en lavant leurs organes génitaux avec de l’acide à batterie. L’éducation et l’utilisation des préservatifs sont l’une des clés de la lutte contre le sida en Afrique. Ce n’est pas le cas des élucubrations du saint pitre.
Les chefs spirituels, gourous, magistères, pandits, pasteurs et «sages» de ce monde font davantage de dégâts que toutes les maladies réunies.
Photomontage : Dominique Beauregard

6 commentaires:
"Heureux les creux car ils verront Dieu!"
Dans ma jeunesse très très catholique on nous enseignait que le pape est infaillible, faudrait demander à Galilée!
Jean-Pierre St-Germain
Je suis 100% en accord avec Sa Sainteté lorsqu'il affirme que l’abstinence et la fidélité entre les partenaires sont préférables aux préservatifs dans la lutte pour endiguer la pandémie de sida en Afrique. Et j'ajouterai: dans le monde entier un coup parti.
Mais, mais, mais... y'a juste une chose: c'est irréaliste.
Et lorsqu'un leader, fut-il politique ou religieux, perd de vue ce que sont des solutions réalistes, il s'égare. Simplement.
Ce qu'Omo-Erectus en dit, c'est tout à fait ce que j'en pense, c'est exprimé clairement, comme une grande vérité. C'est ça qui est ça.
Maintenant, les agissements et prises de position des hommes d'église nous prouvent hors de tout doute qu'ils ne vivent pas dans la réalité.
Pour ceux et celles qui, comme moi, ont grandi dans une famille québécoise typique, catholique, on est confronté à de profondes remises en question, on a perdu nos repères. On s'éloigne « infailliblement » des valeurs d'amour, de partage, de compassion, etc.
@ Zoreilles
Je crois que les valeurs auxquelles vous faites références ne sont pas l'apanage des catholiques ou des adeptes d'une religion. Je les partage et pourtant je suis athée et férocement opposé à l'Église catholique. Les repères doivent évoluer. À une certaine époque, on croyait que la Terre était soutenue par des tortues. C'était les repères du temps. Aujourd'hui, des milliards de personnes croient à Adam et Ève, que le déluge a effectivement eu lieu et que Marie a été fécondée par un jet de lumière ! Ce sont les tortues de notre époque !
J'ai toujours de la misère à me faire comprendre sur ce sujet-là. Je vais donc tâcher d'être plus claire.
Je suis en train de devenir non croyante. C'est même probablement chose faite... Pourtant, j'ai grandi dans une famille catholique depuis des temps immémoriaux, où l'on m'a appris que tout ce qui comptait vraiment était « Aimez-vous les uns, les autres », le reste, c'était des peccadilles sans importance, pourvu qu'on prenne soin les uns des autres dans notre société, ça voulait dire l'amour, la solidarité, la compréhension, le partage, l'entraide, l'ouverture, la justice sociale, ces repères-là, je voulais dire, qui ne sont pas l'apanage d'aucune religion plus qu'une autre, vous avez raison... Je suis consciente que chez nous, être catholique, ça ne se pratiquait pas comme dans la majorité des familles au Québec, si j'en juge par toutes les histoires d'horreur que j'entends. Rien n'entravait notre liberté de penser ou d'agir, surtout pas ce qu'on croyait.
Renier et rejeter tout ce qui a été à la base de mon éducation, tout ce que j'ai cru et qui m'a été inculqué dans ma famille, je trouve ça difficile.
Mais je vois bien aujourd'hui que Benoît XVI, comme beaucoup d'hommes d'église, s'éloigne « infailliblement » de tout ce qu'on m'a inculqué.
Cette situation est tous simplement là pour faire prendre conscience aux gens que nous n'avons plus besoin de béquilles (lire religion) pour évoluer.
À quel part tant mieux, car cela permet d'ouvrir les yeux du monde, sur tout mensonges et vieux paragdimes qui devront être transformé.
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