À Los Angeles, une dame âgée de 82 ans a reçu une contravention pour excès de… lenteur! L’octogénaire devra payer la somme de 114 $ américains pour avoir mis trop de temps à traverser une intersection à cinq voies. Mme Coyle, qui se déplace à l’aide d’une canne, dit que le feu était au vert lorsqu’elle a amorcé sa « traversée », mais qu’elle n’a pas eu le temps de se rendre de l’autre côté à temps. L’agent lui a donc dressé une contravention pour obstruction de la circulation routière.
Cette petite nouvelle anodine met en évidence la triste réalité de notre époque qui fait l’apologie de la vitesse, de la rentabilité et de l’efficacité.
Les personnes âgées dérangent. Parce qu’elles ne peuvent traverser une intersection à la vitesse prévue par le feu de circulation, elles sont ostracisées et même financièrement pénalisées. Imaginez une blonde plantureuse à la place de la vieille dame. Je suis persuadé que l’agent aurait fermé les yeux – sur le délit, pas sur la blonde – et les automobilistes auraient assurément klaxonné, et pas pour manifester leur mécontentement.
Au lieu de lui coller une contravention, l’agent aurait pu aider la vieille dame à traverser en immobilisant les voitures trop pressées. Voilà un représentant de l’ordre qui a le sens des valeurs et des priorités!
Triste époque.
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
12 avril 2006
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