Je n’ai pas beaucoup de temps pour écrire ces derniers jours. Cependant, je navigue à travers mes blogues préférés et je remarque la chose suivante : la plupart des billets critiquent vertement l’incompétence : celle des politiciens, des journalistes, des décideurs, etc. Je vous propose un texte tiré d’un site inspiré par l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu de l’auteur Français Bernard Werber, à qui l’on doit, entre autres, la célèbre Trilogie des fourmis (j’imagine certains lecteurs qui me connaissent bien, se dire « lui pis son Werber! »). Le texte nous explique pourquoi nous observons un tel taux d’incompétence au sein des entreprises, des gouvernements, des administration, des syndicats, etc.
Le principe de Peter, la variante de Dilbert
«Laurence J. Peter annonça en 1969 la création d'une nouvelle science : la "hiérarchologie" ou "science de l'incompétence au travail". Fruit d'une analyse empirique, elle repose sur un principe simple : dans toute organisation, si une personne fait correctement son travail, elle obtiendra une promotion. Si à nouveau, elle réussit dans sa fonction, elle sera promue. Ainsi de suite jusqu'à ce que sa fonction dépasse ses compétences. Dès lors elle occupera un poste à responsabilités de manière définitive alors qu'elle est incompétente. Il lui faudra juste veiller à ne pas tomber au niveau de la super-incompétence où elle risquerait de perdre son poste pour faute professionnelle grave. Ce phénomène de promotion vers l'incompétence est accentué par le fait qu'une personne compétente sera perçue comme un danger potentiel par ses supérieurs incompétents. Ceux-ci feront donc en sorte de la promouvoir jusqu'à son niveau d'incompétence où elle ne représentera plus un danger.
Il existe même un corollaire : la variante de Dilbert, du nom d'un personnage de bandes dessinées de Scott Adams. Les entreprises font en sorte que les incompétents occupent des postes à responsabilités pour les éloigner du terrain. L'incompétence de leur décision est alors parasitée par la compétence des exécutants sur le terrain.»
En fait, cette loi est celle qui est derrière la phrase connue : Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence.
Ceux qui connaissent le livre de Werber se souviendront que l’auteur appelle cette loi : loi de Parkinson (même Werber peut se tromper!). La loi de Parkinson établit que le travail s'étend de telle sorte qu'il occupe le temps mis à disposition pour sa réalisation ("work expands to fill the time available for its completion”).
Une question intéressante : selon cette loi, où en êtes-vous dans votre quête d’incompétence? ;-)
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
25 avril 2006
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2 commentaires:
Concernant les journalistes, vous avez tout à fait raison. J'aurais pu choisir un autre exemple. Le problème, comme vous le soulignez, c'est que le journalisme d'enquête est en voie de disparition, particulièrement sur certaines chaînes comme TVA et TQS où l'on traite l'information comme une marchandise à rabais et où l'on présente des dossiers sans intérêt dans un emballage de mauvais goût. Sans parler d'incompétence, chaque semaine, un journaliste du TVA 17h présente un topo où il est manifeste que la préparation a été bâclée.
Concernant les politiciens, je crois au contraire que le principe de Peter s'applique parfaitement. Le copinage, les retours d'ascenseurs, les nominations, font en sorte que des ministres se retrouvent à la tête de dossiers qu’ils ne maîtrisent pas. Alors, ils improvisent et ça donne ce que ça donne, comme on dit par chez nous!
André Bérard
Concernant la hiérarchie de l'incompétence, j'apporte cette variante : Souvent, en montant les échelons (ou en s'y retrouvant par embauche, transfert,etc.) une personne ne s'entoureras pas de gens égals ou supérieurs en terme de compétence, de peur de devoir travailler mieux ou être exclus d'une autre "promotion"...ainsi, lorsuq cette personne est encore "promue", le niveau d'incompétence l'est aussi.
ENB
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