Pour être franc, je suis un peu allergique à tous ces jours de ci et ces jours de ça. Je sais, vous allez me dire que c’est l’occasion d’amorcer une réflexion sur un problème donné. Concernant notre planète, nous avons largement dépassé l’étape de l’amorce d’une réflexion. Nous devrions être, depuis longtemps, à l’étape des actions. Pour la plupart d’entre nous, le Jour de la Terre se terminera vers minuit. Demain, nous retournerons tous à nos petites routines, dans notre intouchable «qualité de vie», source même des problèmes de la planète. Demain, les velléités de changement auront déserté les préoccupations quotidiennes de la masse. L’être humain est ainsi fait qu’il réagit trop souvent quand il est trop tard. Il attend d’être atteint d’un cancer du poumon pour cesser de fumer. Il attend de se faire retirer trois pieds d’intestins avant d’arrêter d’engloutir chips, gâteaux et Big Mac. Nous aurons bien le temps de nous occuper de tout ça durant le Jour de l’Alimentation.
Mon souhait pour ce Jour de la Terre, c’est qu’il disparaisse. Ça signifiera que la planète sera enfin hors de danger.
Nous pourrons alors choisir de faire du Jour de la Terre une vraie fête!
Je suis négatif, me direz-vous. Peut-être. Mais la quantité de bouteilles, de canettes et de détritus de toutes sortes qui ont balisé ma balade d’hier dans la nature, me fait réaliser tout le travail qui reste à faire. Avant de prétendre à des actions collectives, nous devrons, à l’échelle de l’individu, nous imposer une discipline. Car toutes ces cochonneries lancées négligemment par la fenêtre de la voiture, lors d’une randonnée à pied ou à vélo, sont autant de gestes qui nous éloignent d’une conscience environnementale collective.
Aujourd’hui, ramassez au moins un déchet lancé par quelqu’un d’autre. Ce sera déjà ça de fait!
Comme je me plais à le dire, pour l’environnement, nous devons non seulement faire notre part, mais aussi celle des autres.
Ça s’appelle l’effet d’entraînement.
Bonne Journée de la Terre!
«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»
— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism
22 avril 2007
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1 commentaire:
Très bien André,
Si je rencontre le maire, je le met dans la poubelle !
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