«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

02 octobre 2007

Patrimoine laurentien

Sainte-Adèle, comme beaucoup d’autres petites villes et villages des Laurentides, est dépositaire d’un riche patrimoine. Le patrimoine se définit comme l’ensemble des biens, des réalisations transmises collectivement par les ancêtres; l’héritage commun d’une collectivité. Ce patrimoine, unique à chaque région, en constitue la spécificité par son histoire, son environnement, sa culture, etc. L’auteur Serge Laurin, dans son livre les Laurentides, met en relief les misères du patrimoine laurentien, confié aux requins de l’immobilier, qui pillent ce patrimoine et se livrent à un lobbying bien orchestré auprès des municipalités. Or ce patrimoine constitue souvent le seul attrait d’une région. Le détruire, c’est compromettre la santé du principal moteur économique de cette région : le tourisme.

« La question du patrimoine paraît particulièrement cruciale pour cette région dont l’identité n’est pas encore parfaitement établie. La région des Laurentides possède un patrimoine visible riche, des organismes de conservation qui s’en préoccupent et des circuits patrimoniaux. Toutefois, ce patrimoine est menacé par l’appétit des commerçants, des agents immobiliers et des «développeurs» résidentiels qui risquent de détruire ces vestiges du passé. La question est d’autant plus d’actualité que les Laurentides n’ont pas de musée à vocation régionale , ni aucun centre d’interprétation de l’histoire. […] Ces problèmes se résorberont, peut-être, le jour où la région des Laurentides aura pris conscience d’elle-même, le jour où ses habitants s’identifieront pleinement à elle. »

- Serge Laurin, Les Laurentides


Belle piste de réflexion pour les «urbanalistes» qui en sont réduits à jouer un rôle de «pousse-crayon » spécialisés en dézonage. Je suis persuadé que plusieurs de ces urbanistes souhaiteraient exercer leur vrai métier qui consiste, entre autres, à adapter l’habitat urbain aux besoins des êtres humains.

7 commentaires:

Zoreilles a dit...

Savez-vous que de l'extérieur des Laurentides, ce que dit cet auteur, c'est exactement l'impression qu'on a?

André Bérard a dit...

@ Zoreilles

C'est parce que c'est exactement ça qui se passe! ;-)

crughy a dit...

Rien a voir avec l'article d'aujourd'hui.

Mais je suis tombé sur ca:
http://paysdenhaut.canoe.ca/2007/09/27/deux_citoyens_demandent_la_mise_sous_tut#comments

2 citoyens qui demandent la mise sous tutelle de la ville. Marc Lupien et Béranger Lessard.
Je ne connais pas Mr Lupien, hormis pour les conflits avec la Ville.
Par contre, Béranger Lessard est connu lui! Très connu. Ancien candidat de Vision Montréal, du Maire Bourque.
J'ai fait qq recherches pour retrouver les casseroles qu'il trainait derrière lui a l'époque:
Il est assez connu pour avoir son portrait au Musée McCord!
http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/M2000.93.178?Lang=2&accessnumber=M2000.93.178
Il a pas très bonne réputation...
http://www.blogg.org/blog-19701-date-2007-02-17.html

Il est proprio de blocs appartement laites sur le plateau Mont-Royal.

Il a une réputation assez sulfureuse. De mémoire, c'est très vague, mais il avait été condamné pour "abus de pouvoirs" envers ses locataires, une histoire de compteurs électriques qu'ils obligeaient les locataires a assumer (y compris les soldes non payés des précédents locataires. De mémoire, je me souviens plus tellement des détails).
Mais sa réputation un peu douteuse ne tenait pas qu'a cette histoire la. Le personnage et son physique forment aussi une caricature du policitien de bas de niveau aux moeurs disons... non idéales.
D'ou la caricature de Chapleau ci haut. Par contre, étonamment, internet ne donne rien, y compris le site de radio-can qui pourtant en avait parlé.

Ex:
http://www.fpjq.org/index.php?id=119&tx_ttnews[tt_news]=1725&tx_ttnews[backPid]=220&cHash=2bf3edb325
"Béranger Lessard, ce n’est pas une invention des médias; Bourque l’a défendu alors que n’importe quel politicien normal l’aurait largué."

On trouve quelques jugements pour ou contre Lessard sur jugements.qc.ca mais rien de vraiment édifiant.


Quand on voit que ce sont des gens comme ca qui défendent les citoyens d'abus de la ville...

Quelle ville bizarre!

André Bérard a dit...

Puisé dans les archives de presse. Ça donne une idée du parcours du personnage :

Montréal métro, jeudi, 22 octobre 1998, p. A12

Béranger Lessard s'explique et Bourque l'appuie de loin
«Je suis un super humain!» clame le candidat de Vision Montréal

Ouimet, Michèle
Même si Béranger Lessard a un passé controversé long comme le bras, le maire Bourque persiste et signe: il garde dans son équipe son bouillant candidat.

«M. Lessard est un homme impétueux et fougueux qui a coupé les coins ronds dans son passé. Maintenant, il va falloir qu'il se range et qu'il rentre dans le rang comme tout le monde», a déclaré M. Bourque, hier, peu de temps après la conférence de presse de M. Lessard, qui tenait à s'expliquer sur son passé.

Le maire n'était d'ailleurs pas présent lors de ce point de presse, pas plus qu'aucun autre candidat d'Équipe Bourque/Vision Montréal.

«Je n'avais pas d'affaire là», a tranché M. Bourque.

- Vous gardez tout de même M. Lessard dans votre équipe? ont demandé les journalistes.

- Pourquoi je le sacrifierais? C'est vous (les médias) qui lui faites un procès. Tout le monde fait des erreurs. Moi, je n'ai pas à juger ce monsieur-là. Je n'ai pas à faire des procès d'intention. Maintenant qu'il est en politique, il devra suivre les règles comme tout le monde.

M. Lessard, qui a envoyé des mises en demeure à La Presse, au Devoir et à TVA, a convoqué les journalistes au quartier général du parti Équipe Bourque/Vision Montréal. Flanqué de son avocat, il a expliqué, un à un, les éléments controversés de son passé, reconnaissant qu'il avait commis des erreurs.

«Je ne suis pas un politicien, a-t-il attaqué d'entrée de jeu. Mon manque d'expérience m'a joué un tour. J'aurais jamais pensé attirer l'attention sur moi comme ça. Depuis le début de cette affaire, j'ai refusé de répondre à vos questions. J'en paie le prix.»

«Je suis un homme humain, du bout des pieds jusqu'à la tête. Je suis un super humain!» a-t-il ajouté pour excuser les nombreux éléments embarrassants de son passé.

En 1980, M. Béranger Lessard a été reconnu coupable d'avoir volé les meubles d'un de ses locataires qui ne payait pas son loyer. «J'ai agi sous l'impulsion du moment, j'ai tenté de me faire justice moi-même. J'ai plaidé coupable pour acheter la paix. Je reconnais mes erreurs.»

Il a aussi été poursuivi en 1988 par Hydro-Québec, car il consommait plus d'électricité qu'il n'en payait (l'affaire a été réglée à l'amiable) et par la Ville de Montréal, 47 fois en quatre ans, pour des infractions diverses à des règlements.

«C'est un gros chiffre, 47, qui fait sursauter les citoyens, mais plusieurs de ces infractions sont mineures», a-t-il plaidé. Il a candidement ajouté «qu'il n'y avait pas un entrepreneur à Montréal qui ne fait pas d'infraction».

M. Lessard, dont les propriétés sont évaluées à 10,8 millions, a aussi été condamné, en 1992, par la Régie du logement pour avoir rendu la vie intenable à une locataire pendant qu'il effectuait des travaux majeurs et il a dû payer, en 1995, 2500 $ d'amende pour avoir défié la Loi sur les architectes.

Lors du point de presse, M. Lessard s'est souvent contredit.

Par exemple, lorsque les journalistes lui ont demandé pourquoi il leur avait envoyé des mises en demeure alors que le maire Bourque le lui avait déconseillé, il a commencé par éluder la question et répondre qu'il ne savait pas trop.

«Ben oui, a-t-il finalement admis, c'est vrai, il me l'a déconseillé. Mais j'ai 62 ans et je suis capable de prendre mes responsabilités!»

Par moments, le point de presse a pris des allures loufoques. Pressé de questions, M. Lessard s'amusait visiblement de sa toute nouvelle notoriété. «Je suis un homme populaire aujourd'hui, a-t-il lancé aux journalistes, et c'est grâce à vous!»

McCann, Pierre
Flanqué de son avocat, Béranger Lessard a expliqué les éléments controversés de son passé, reconnaissant qu'il avait commis des erreurs. «Maintenant qu'il est en politique, il devra suivre les règles comme tout le monde», a dit le maire Bourque, qui n'était pas à la conférence de presse.

crughy a dit...

Haha! C'est encore plus savoureux que je me souvenais! La caricature de Chapleau est assez bonne en effet!

Je l'ai déja rencontré, et il y a qq chose de particulier, qui ressort bien dans l'article: il a un gros égo et est un peu narcissique. Il aime bien faire parler de lui. Mais il a pas bcp de jugements parce qu'il se met plus les pieds dans le plat qu'il se met en valeur.
Vu comme ca, c'est pas étonnant qu'il se soit mis en avant dans les déboires de la ville. Mais je me demande pourquoi il s'est pas mis chum avec le monde déjà en place. Qui se ressemble s'assemble non?

A surveiller...

crughy a dit...

Un bon article dans La Presse sur les "enquêtes" de cabinet d'avocats et les conflits d'intérets. Une situation un peu différente de S-A, mais en utilisant son cabinet habituel (lien d'affaire important), c'est pas certain que les citoyens ont eu la meilleure enquête. Personne ne veut facher un très bon client.
http://www.cyberpresse.ca/article/20071004/CPACTUALITES/71003245/6730/CPACTUALITES

Anonyme a dit...

J'ai ce livre à la maison. C'est toute une brique, mais quelle brique!