«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 novembre 2007

Crise à Sainte-Adèle: réactions de Claude Cousineau, député de Bertrand

[J'ai réalisé cette entrevue avec Claude Cousineau mercredi dernier. L'article est publié dans l'Accès du 30 novembre en page 10]

Claude Cousineau, député de Bertrand, a récemment offert son soutien à l’administration adéloise dans les dossiers de poursuites — totalisant près de 6,8 millions de dollars — intentées par des citoyens contre la municipalité. Accès a joint le député afin de recueillir ses commentaires à la suite de l’annonce de la démission de la conseillère Josée Barbeau.

Bien que l’on persiste à affirmer du côté de l’Hôtel de Ville de Sainte-Adèle que tout va pour le mieux, qu’il n’existe aucune crise au sein du conseil et que la «machine est solide», plusieurs intervenants posent un regard plus «détaché» et critique sur cette machine dont le ramage ressemble de moins en moins au plumage.

Le député de Bertrand se défend bien de faire le procès du conseil municipal de Sainte-Adèle. Il ne fait qu’exprimer son point de vue sur la situation politique de la Ville.

De l’avis du député: «les raisons évoquées par les conseillers pour justifier leurs démissions nous permettent de lire entre les lignes. Même si l’on persiste à dire que tout va bien, qu’on est bien en selle, certains conseillers sont manifestement mal à l’aise à travailler dans cette ambiance.»

Claude Cousineau nous rappelle : «Il existe de l’aide pour les conseils municipaux qui souhaitent recevoir un coup de main ponctuel dans certains dossiers. Le ministère est habilité à rentrer en relation d’aide avec un conseil qui est en difficulté ou qui vit une situation qui peut parfois le dépasser. La mairesse Houle assure l’intérim, quand on se retrouve dans une situation où la soupe est chaude, il faut tenter de mettre toutes les chances de son côté. Si la mairesse m’appelle et me demande de la mettre en contact avec le ministère des Affaires municipales, je vais le faire. C’est mon travail. J’ai déjà offert mon aide, s’ils n’ont pas besoins de moi, je respecte leur choix. Pour le moment, il y a quorum au conseil municipal de Sainte-Adèle. Élus démocratiquement, les conseillers ont le droit d’affirmer qu’ils ont le contrôle de la situation.»

La division laurentienne du ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR) affirme n’avoir reçu aucune demande de cette nature émanant de la Ville de Sainte-Adèle.

Au-delà de la question «mathématique» du quorum au conseil municipal, plusieurs observateurs estiment que dans le contexte actuel il serait prudent de remettre à plus tard les prises de décisions importantes sur les grands projets de la Ville, notamment celui du financement de la chambre de commerce de Sainte-Adèle et de la revitalisation du centre-ville. Claude Cousineau commente dans le même sens : « avant de continuer à développer, ce qui en soi est très louable, il faut avant faire un peu de ménage sur la table et s’assurer que l’assise est solide avant d’aller de l’avant dans les dossiers importants.»

Photo : site Internet de l'Assemblée nationale

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Intéressant, tout de même, de noter que dans maintese situations il semble naturel de demander l'aide de tiers (couple, famille, problèmes avec les enfants, griefs syndicaux, etc, etc.) et qu'un Conseil de ville ne fasse pas de même en situation, disons "d'instabilité".

Il est de la nature humaine de ne pas demander d'aide sous peine de montrer sa faiblesse. Mais qu'est-ce qui est faible au juste? Demander? Ou ne pas demander d'aide?

Personnellement, si j'étais en selle à un Conseil de ville et qu'une telle situation se présentait, il me semble que je tenterais de mettre toutes les chances de mon côté pour que la situation se résorbe au PC.

Si ces gens ont des choses à cacher, ne pas demander d'aide ne signifie pas qu'ils parviendront à continuer à cacher. Ce ne sera que plus long, c'est tout.

Anonyme a dit...

Ce qu'il manque à ce Conseil municipal c'est une dose massive de GBS (gros bon sens). Espérons que les prochaines élections qui serons de moins en moins partielles permetteront de faire le plein de GBS.De plus avant de se lancer dans des grands projets la ville devra se consolider et se donner un plan de travail. Dit autrement les candidats sont à mon sens moralement obligés de nous soumettre leurs orientations pour le reste du mandat. Je veux voter pour des idées et non pour des personalités.