Avis aux élus de Rawdon qui lisent ce carnet : le texte qui suit passe amplement la barre de ce qui est acceptable en matière de liberté d’expression dans une démocratie. Le fait d’estimer qu’un élu est, par exemple incompétent, n’est pas de la diffamation, mais un droit inaliénable dans une démocratie digne de ce nom. Bonne lecture.
«L’érosion de la démocratie
Si la liberté d’expression est au cœur de notre démocratie, l’érosion de cette liberté par les autorités à Rawdon - que se soit par le contrôle de la diffusion d’information, par les obstacles pour avoir l’accès aux informations et/ou par des intimidations judiciaires - devrait signaler une alarme pour tous les Rawdonnois.
Le niveau du gouvernement municipal est le berceau où nous, les citoyens, exercent la démocratie de près. Si nous perdons nos droits de peu en peu ici, nous les perdrons aussi de plus en plus aux plans provincial et fédéral. Notre histoire témoigne que la liberté d’expression, sur laquelle nos traditions démocratiques sont fondées, est plus difficile à gagner qu’à perdre. On ne doit jamais prendre cet héritage pour acquis. Chaque génération doit prendre la relève du bon citoyen engagé. Et c’est pour cette raison que je cherche mon courage pour vous écrire aujourd’hui.
Rien ne prend place dans un vide. Donc, voici, je vous présente un peu de contexte pour essayer de mieux comprendre les événements qui ont mené au malaise présent parmi les citoyens de Rawdon:
• Le retrait d’une des périodes de questions (celle de la mi-session) lors des séances du conseil pour juste une de 30 minutes maximum à la fin de l’assemblé, souvent après 22h00, quand tout le monde est déjà très fatigué. Selon l’article dans Le Journal de Montréal, ces séances doivent être le seul endroit pour le débat publique, et dans L’Action (14 février 2008) une question et sous question par sujet; maximum 3 minutes par question! De plus, la municipalité vient d’ajouter une nouvelle menace, des amendes de 250 $ à 1000 $ pour des manquements à certains articles du nouveau protocole des assemblées, adopté au début février. Et on se demande pourquoi les citoyens Rawdonnois n’ont plus le goût de dialogue à ces séances…
• À part d’appuyer les propositions du conseil, le silence systématique règne parmi nos conseillers depuis qu’ils étaient élus. À quel prix le loyalisme de l’équipe? N’importe quel élu peut, n’importe quand, se lever et agir selon sa propre conscience. Mais pourquoi si peu de personnes se souviennent de ce principe de base? Est-ce qu’ils ont peur des représailles…?
• Le rejet en bloc d’un registre légitime des citoyens contre une place publique par un changement rusé du mode de financement, adopté à la dernière minute. Portant le nombre de signatures requises pour obtenir un référendum avait était largement dépassé.
• Le glissement de langage de celui d’un gouvernement élu par les citoyens et responsable envers eux à celui de relation clientèle: non élu et d’échanges étroitement commerciaux (l’achat et le paiement de « services »). À Rawdon, sous l’administration Major, les citoyens sont transformés en « clients » et la municipalité se vante d’être une « corporation ». Sans le vocabulaire de la démocratie, nous perdons rapidement la culture du dialogue et du débat démocratique.
• L’embauche onéreuse de deux avocats à l’hôtel de ville faite sous prétexte de sauver des frais pour conseils juridiques. Et depuis, on ajoute les services du cabinet de Dunton Rainville et plusieurs d’autres! Personne à Rawdon ne se souvient avoir jamais vu autant de cas litigieux que sous l’Équipe Major. Les Rawdonnois se demandent où l’administration veut aller avec son armé d’avocats et à quel prix pour les contribuables?
• Les actions controversées du directeur générale, Me Jean Lacroix, en épurant presque tous les employés de l’administration précédente et sa réputation de mépris incroyable envers nos citoyens.
• Particulièrement difficile actuellement est le climat d’intimidation engendré par toutes ces poursuites judiciaires contre des citoyens Rawdonnois, et souvent pour des infractions frivoles. Le plus récent étant le cas porté par la Municipalité contre Mme Delbecque pour rien d’autre qu’une clôture à neige dans son bois. Après que Mme Delbecque a gagné dans la Cour municipale, la Municipalité a demandé un appel du jugement Lalande. Le juge Brunton à la Cour supérieur a refusé l’appel; cas non-lieu. Mais tout n’est pas fini comme ça. La municipalité est maintenant en train d’adopter un amendement au règlement de zonage pour imposer, comment et où, ranger ce genre de clôture hors saison! À quand des règles municipales sur l’entreposage des parasols à l’automne et des pelles à neiges en été???
• Très, très rare que les Rawdonnois ont eu accès aux informations genre « David contre Goliath » qui étaient publiées sur le forum Internet de M. Solo qui a été fermé le 6 février 2008, pour raisons de quoi encore…?
Et voilà! Rien ne se passe dans un vide. J’espère - qu’on soit pour ou contre certains projets - qu’on a le droit de le dire et d’en discuter. Et qu’on n’oublie pas que les citoyens ont des droits et besoins aux informations honnêtes et claires de leurs élus, et aussi accès aux autres ressources d’idées, pour participer dans le débat public et pour prendre des décisions éclairées.»
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Montage photo: Dominique Beauregard
6 commentaires:
Ohhhh! Les allophones de Rawdon auraient-il enfin décidé de s`exprimer ?
Les " multi-ethniques" tant aimés de madame la mairesse seraient-ils en train de se rebeller contre l`utilisation tout azimut des " valeurs multiculturelles" pour promouvoir des parcs et autres projets financés à même les fonds publics, ne leur apportant strictement rien?
Les communautés culturelles ( européennes pour la plupart) établies de longue date à Rawdon, commenceraient-elles à réaliser que la démocratie qu`ils ont cru trouver et prendre pour acquise à leur arrivée, est en train de s`émousser, lentement mais sûrement...?
Depuis des lunes... , les différentes communautés linguistiques et culturelles de Rawdon font chacune leur bonhomme de chemin. Belle harmonie...chacun dans sa bulle. Pas de ghetto... des quartiers à plus forte concentration, des partys différents mais ouverts à tous,et des églises distinctes mais accueillantes.
La différence avec ailleurs: tout le monde peut aller partout sans trop se faire remarquer. Après tout, il s`agit toujours d`un gros village, qui s`étend sur un très vaste territoire.
Maintenant: Il semble qu`un mouvement de rapprochement se dessine, tout un chacun se sentant " attaqué" dans son intégrité de citoyen, lésé dans ses droits de payeur de taxes, et pire, privé de son droit fondamental à la libre expression !
Dans l`adversité et devant le mépris, l`union fait la force, il semble que le message commence à passer...
Ainsi, la méthode du " diviser pour mieux régner" serait en voie d`échouer dans ce patelin... Espérant que ce mouvement de solidarité ne soit pas qu`illusion ou feu de paille .
Go for freedom Rawdon !
«L’embauche onéreuse de deux avocats à l’hôtel de ville faite sous prétexte de sauver des frais pour conseils juridiques. Et depuis, on ajoute les services du cabinet de Dunton Rainville et plusieurs d’autres!»
C'est la fin des démocraties et le début des avocaties.
Ha, mais au moins, nos bons amis de Dunton Raiville ont trouvé le moyen d`épargner notre environnement en réduisant leurs déplacements!
Depuis quelques mois, ils ont loué un spendide bureau dans l`édifice tout neuf de la pharmacie Lord, juste à côté de l`hôtel de ville!
Ainsi, non contents de participer activement et onéreusement à cette hérésie d`une municipalité qui utilise les deniers publics pour écraser ses propres citoyens...ils se sont assurés une visibilité permanente et une proximité quasi-incestueuse, en plein coeur de ce beau village! Ma foi, il s`en est fallu de peu qu`on agrandisse l`hôtel de ville pour les accueillir! Ils auraient sauvé les frais de téléphone! Hahaha!
Et si on en croit certains résidants du secteur, ce nouveau -pied-a-terre- de la firme préférée des élus rawdonnois aurait même eu l`opportunité de se procurer de beaux meubles pas trop chers lors des récentes rénovations des bureaux municipaux.
Oui..mieux vaut en rire.
http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2008/04/20080407-100400.html
Un article assez intéressant sur la diffamation et les couts encourrus.
Malheureusement, je ne connais pas le fond de l'histoire.
Belle prime de départ...
En réponse à Anonyme...
La "Firme" a fait la même chose à Laval en siégeant pratiquement en face de l'hotel de ville...
On répète un "pattern" et ça va revenir à dire qui va controler qui??
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