«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

03 mai 2008

3 mai: Journée internationale de la liberté de presse

En cette Journée mondiale de la liberté de presse, Freedom House évalue que la liberté de la presse a connu un net recul en 2007 dans le monde pour la sixième année consécutive.

Un lecteur vient de m’écrire ceci: «En cette Journée internationale de la liberté de la presse, j’ai pensé à toi qui représentes bien l’importance de se souvenir de cette notion pour notre société. Il semble qu’il existe une liste de «prédateurs» à l’échelle mondiale. Peut-être que certains commerçants de Sainte-Adèle pourraient s’y retrouver?»

Nous croyons, souvent à tort, que la liberté de presse est un droit acquis. Les nouveaux médias comme celui-ci imposent une transparence qui pousse dans leur dernier retranchement ceux qui dédaignent la liberté d’expression ou qui pratiquent une démocratie à sens unique, comme ici à Sainte-Adèle.

Je salue Pierre Urquhart, directeur général de la chambre de commerce de Saint-Sauveur, qui dans un article paru dans l’Accès, déplore l’attitude de certains membres de la chambre de commerce de Sainte-Adèle qui ont organisé un boycottage de l’hebdomadaire: «Il s’agit clairement d’un manque de vision de ces commerçants de Sainte-Adèle. Se mettre un média à dos, c’est l’une des pires choses à faire pour sa municipalité… »

Des propos d’envergure qui contrastent avec ceux de Pierre Durocher, président de la CCSA, qui s’est contenté d’annoncer qu’il allait consulter son conseil d’administration avant de décider si la chambre de commerce adéloise réagirait. La bonne réponse aurait dû être :« Le conseil d’administration et moi étudierons cette affaire avec attention. Je tiens cependant à préciser que l’organisme que je représente dénonce toutes actions visant à brimer la liberté de presse et ne cautionne aucune campagne de boycottage d’un média. »

Le rendez-vous manqué avec la transparence d’un organisme abonné aux messes basses.

4 commentaires:

André Bérard a dit...

Ironiquement, avec le nouveau statut de membre obligatoire à la chambre de commerce, les commerçants qui souhaiteraient manifester leur opposition à ce boycottage de l'Accès sont désormais dans l'impossibilité de quitter l'organisme. ;-)

Unknown a dit...

Durocher a répondu comme une mitaine, et ce, au nom de l'organisme dont je suis obligatoirement membre.

Difficile de répondre autre chose, car il risque de froisser ses petits amis. Et bien Durocher, moi je ne suis pas votre "ami" et je suis complètement d'accord avec André, pas besoin de faire une petite réunion avec votre CA pour répondre à cette problématique.

J’ose espérer que vous n’en êtes pas la source et que vous allez dénoncer publiquement ceux qui ont eu l'audace de faire ce boycottage au nom de la CCSA.


Dire qu'il est aussi sur le CA de la Rolland...

Pierrot a dit...

Pierre Durocher, est-ce le directeur de la Caisse Pop locale?
Cet homme n'a-t-il pas d'opinion personnelle ou fait-il partie de ces gens qui président et gouvernent par référendum de peur de n'être pas populaire?

Jean-Pierre St-Germain

André Bérard a dit...

@ Pierrot

Il s'agit en effet du directeur de la caisse Desjardins des Pays-d'en-Haut. Votre commentaire met en relief un autre phénomène adélois dont je fais état depuis des lustres: la consanguinité politique. Quand vous siégez à tous les comités, conseils, associations, etc., il devient pratiquement impossible de s'opposer à qui que ce soit sans se placer dans une position de conflit. Cela se traduit par un consensus mou qui est un véritable frein au développement d'une communauté. Les décisions se prennent dans le but de ne pas froisser telle ou telle personne et non pour les intérêts supérieurs de la collectivité. À mon humble avis, le commentaire de M. Durocher s’inscrit parfaitement dans cette culture qui caractérise les décideurs adélois.