«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

12 août 2008

Fermeture des pentes 40-80

Suite à la publication dans l’Accès de mon article portant sur la fermeture des pentes 40-80, deux lecteurs du journal ont laissé leur commentaire que je me permets de reproduire intégralement. Le volet patrimoine y est abordé de belle façon et enrichit la réflexion à propos de la décision prise par l’Administration Descoteaux de fermer les pentes.

«Belle promesse électorale, MOsieur le maire. ''Non, je ne serai pas le maire qui fermera les pentes 40.80'' Nous sommes en présence du manque de vision d'une minorité d'élus qui, pour sauver la ville d'une perte insignifiante de quelques 150,000$ par année, tourneront le dos à des revenus touristiques qui excèdent probablement ce montant (sans mentionner un patrimoine irremplaçable).

Tenez-vous le pour dit, 40/80 attirait une bonne quantité de gens de la ville (dont ma famille), et ce seront les restaurants, auberges et motels du coin qui sentiront le plus la perte de ce centre de ski.

Quelle sombre période dans l'histoire de Sainte-Adèle. Dire que ce centre opérait depuis plus de 60 ans, et que ce n'en fut que de quelques semaines pour qu'une nouvelle administration lui ferme ses portes...»

- Pierre Reznor, commentaire mis en ligne le 28 juillet 2008

«Quelle tristesse! Ce centre de ski, un des derniers survivants de la belle époque des Mont-Sauvage, La Marquise, Sun Valley et autres, s'éteindra donc en 2008. Raisons financières? Probablement en effet. Mais s'il y avait eu volonté sérieuse, 40.80 aurait pu continuer à être un tremplin pour de nombreux jeunes skieurs, y ayant moi-même introduit ce sport à mes trois enfants. Site idéal où il est très facile pour les parents de localiser leurs enfants en balayant simplement du regard les pistes. Le chalet en décrépitude? — de toute évidence par absence de volonté de cette même ville qui aurait pu le moderniser il y a longtemps de cela et qui utilise maintenant cet argument pour fermer le tout. Combien de jeunes familles ont délaissé le centre depuis les 10 dernières années ne pouvant que constater cette évidente négligence de la ville? Est-ce que les dirigeants (et résidents) de cette même ville réalisent qu'ils se départissent d'un morceau important de l'histoire du ski des Laurentides? Ces pentes, la 40, la 80, historiquement liées aux pentes du Mont St-Sauveur (la fameuse 70)? N'est-ce pas le ski qui a contribué à l'essor économique de toute la région? Est-ce que les pentes 40.80 financées étaient réellement de la "concurrence déloyale" envers les Mont-Gabriel et Chantecler?? Soyons sérieux... Si un effort y est consacré, la Ville pourrait se doter d'un petit centre ultrafamilial d'où sortiront, à l'âge de la pré-adolescence, des centaines de futurs clients pour les plus gros centres avoisinants.»

 - Michel Kakos, commentaire mis en ligne le 28 juillet 2008

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Un des arguments utiliser pour fermer les pentes 40-80 est la prétendue concurrence déloyale d’un organisme public envers l’entreprise privée. Il s’agit là d’un argument «made in chambre de commerce». Combien de jeunes skieurs ont été initiés à ce sport sur ces pentes? Pour les centres privés, ce sont autant de futurs clients. Soutenir l’argument de la concurrence déloyale tient d’une vision à courte vue. L’entreprise privée se prive de futurs clients et l’État continuera de payer une facture salée en santé parce qu’il se sera privé d’un excellent moyen de faire bouger la jeunesse.
Et dire que l’on nous a promis une administration avec de la vision

Pierre Morabito