«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

25 septembre 2008

Pentes 40/80 : une proposition

[J'observe, depuis quelque temps, l'émergence d'une volonté de s'exprimer chez les Adélois. Il suffit d'assister à une séance du conseil municipal pour s'en convaincre. À la dernière assemblée, la file de citoyens qui souhaitaient prendre la parole devant le micro s'allongeait jusqu'à la sortie. Plusieurs lecteurs me communiquent des textes pour publication. C'est le cas d' Yvon Nielly, urbaniste, qui pousse même «l'audace» jusqu'à accompagner son texte de sa photo. Je me plais à croire que le travail de journalisme civique entrepris par ce carnet n’est pas étranger à cette prise de parole citoyenne. Bonne lecture!]

Attention à la renaissance monsieur le maire

Récemment, la fermeture des pentes 40/80 par le Conseil municipal mettait fin aux déficits accumulés depuis plusieurs années. L’incapacité financière municipale actuelle nous indique clairement qu’il n’y a pas les centaines de milliers de dollars nécessaires dans le bas de laine. De plus, le bâtiment principal et les équipements alpins sont vétustes et dans une désuétude totale. Je ne peux qu’applaudir votre décision, monsieur le maire. Toutefois, sans vision et sans projet de remplacement, vous ouvrez toute grande la porte aux spéculateurs, aux vendeurs d’idées, aux initiés du rêve.

Un retour à la vocation initiale des pentes 40/80 m’apparaît plutôt surréaliste et toute aventure qui viserait à prolonger son agonie ne m’apparaît pas non plus la solution. Mes années passées à la ville m’ont appris qu’une certaine méfiance s’impose dans une telle situation. Dans un passé pas si lointain, certains promoteurs et spéculateurs sont arrivés avec des idées qui devaient sauver la ville, si j’utilise bien leur terme. Dans bien des cas, nous n’avons sauvé que les meubles et encore. Certains d’entre eux ont souvent inutilement soutiré l’énergie des dirigeants. Des idées, beaucoup de gens peuvent vous en donner, monsieur le maire. Toutefois, avoir les moyens financiers de les réaliser peut être une tout autre paire de manches. Hélas, ce sont souvent des projets privés qui appuient leur mode de financement sur des subventions à venir. Le gouvernement, la municipalité et les organismes économiques régionaux sont sollicités. Ces formes d’aide sont trop souvent ponctuelles, non récurrentes et n’assurent en rien la pérennité des projets qu’ils soutiennent. La capacité financière doit être avant tout celle du promoteur.

Ces modèles sont fragiles et plus souvent qu’autrement, ne tiennent pas la route. Plus récemment, on n’a qu’à se rappeler l’exemple de la Rolland où la ville venue à la rescousse a accumulé des déficits importants. Un tel exemple devrait à lui seul nous interpeller.

Sainte-Adèle profite de la présence de deux centres de ski dont la renommée ne fait aucun doute. Le Mont Gabriel et le Mont Chantecler rivalisent en qualité et réussissent bon an mal an à offrir un service impeccable aux skieurs. D'ailleurs, beaucoup d’enfants de la région y suivent des cours de ski à tous les niveaux. N’y aurait-il pas lieu d’établir un partenariat avec ces entreprises? Ainsi, les enfants de Sainte-Adèle adeptes du ski, pourraient profiter de certains avantages négociés par la Ville. Voilà un compromis qui ne nécessite pas un investissement massif. Pourquoi les enfants de Sainte-Adèle ne profiteraient-ils pas de l’un ou l’autre des centres de ski situés à leur porte? D’ailleurs, ski-études y entraîne déjà l’élite du ski.

Sommes-nous suffisamment proactifs, monsieur le maire?

Que faire du site des pentes 40/80 ?

Je me permettrai une suggestion, laquelle est basée sur un courant de société. Notre petite ville à deux avantages marqués qui la distingue de bien d’autres. Un lac naturel et une montagne en plein cœur de la ville. L’accès au lac Rond a presque échappé à la communauté, le pourtour étant privé à plus de 95 %. Le versant sud de la montagne 40/80, quant à lui, est demeuré entièrement municipal. À cet égard, il pourrait faire place à un projet public audacieux et rassembleur qui tiendrait compte d’un impératif indiscutable, l’environnement.

Établir une planification pour l’aménagement d’un premier parc thématique urbain au Québec, consacré aux écosystèmes forestiers. Voilà, à mon avis, le genre de projet public dont plusieurs rêvent. Ainsi, son caractère public et innovateur permettrait d’y associer les partenaires des gouvernements provincial et fédéral. Actuellement, le domaine foncier de Sainte-Adèle est presque totalement privé et les espaces verts publics se font rares ou inaccessibles. Pourquoi ne pas se distinguer et mettre en valeur ce que l’on a près de notre fenêtre? Nous vivons dans un courant vert, à nous d’assumer maintenant nos responsabilités pour les générations futures. Cela s’appelle passer de la parole aux actes. Qu’en pensent les trois urbanistes du service d’urbanisme de la Ville, le Comité consultatif d’urbanisme et le Comité aviseur en environnement ?

Monsieur le maire, la mise en place d’un tel projet permettrait de vous applaudir à nouveau. L’occasion serait également bien choisie pour trouver un nom plus représentatif et plus original pour ce nouveau parc.

Yvon Nielly

6 commentaires:

Anonyme a dit...

A tous les residents qui desirent reduisents leurs taces municipale voici le procede
La Loi sur la focalize municipale (articles 124 à 138.4) prévoit une révision administrative des inscriptions contenues au rôle d'évaluation. Toute demande de révision conforme conduit à une réponse de l'évaluateur au demandeur. Ceux-ci peuvent conclure une entente et ainsi convenir de modifications à apporter au rôle d'évaluation. A défaut d'entente, la loi accorde un recours, devant le Tribunal administratif du Québec, à toute personne ayant d'abord déposé une demande de révision.
Qui a le droit de demander une révision ?

Une personne qui a un intérêt à contester l'exactitude, la présence ou l'absence d'une inscription au rôle d'évaluation relativement à un bien dont elle-même ou une autre personne est propriétaire peut déposer une demande de révision à ce sujet auprès de la MRC.

Une personne tenue de payer une taxe ou une compensation à la municipalité ou à la commission scolaire qui utilise le rôle d'évaluation est réputée avoir l'intérêt requis pour déposer une demande de révision.

Quelles sont les conditions exigées pour présenter une demande de révision ?

Outre les échéances au niveau du dépôt du rôle d'évaluation et de la réception par le contribuable de son avis de modification du rôle d'évaluation, les conditions suivantes doivent être respectées :

Être faite sur le formulaire prescrit à cette fin, disponible à la MRC ;

Être déposée à la MRC ou envoyée par courrier recommandé ;

Être accompagnée de la somme d'argent déterminée et applicable à l'unité d'évaluation vise.
Si vous décidez d'aller de l'avant dans votre demande de révision, appelez-nous, il nous fera plaisir de répondre à toute interrogation de votre part.
Pour information : Évaluation foncière : service d'évaluation de la MRC – Poste 112
Demandes de révision : Louise Badeau, commis-comptable – Poste 125

Anonyme a dit...

si vous avex subi entre 10% et plus d'augentation de vos taxes contacter -229-6637, poste 126

Pierrot a dit...

Anonyme, qu'est-ce que votre commentaire a à voir avec l'article de M. Nielly?
J'au lu dans le journal que des gens veulent acheter les pentes 40/80 pour 1 dollar et relancer le ski.
Je crains qu'après quelques saisons ces gens ne se disent obligés d'abandonner et demandent la permission de construire sur ces magnifiques terrains qui ne leur auront coùté qu'un maigre dollar!
Pour votre info, une demande de revision ne concerne que l'évaluation de la propriété. Ça n'a rien à voir avec l'augmentation des taux de taxes de la municipalité.

Jean-Pierre St-Germain

Anonyme a dit...

Oh, non ! Surtout, pas des condos quétaines de simili-prestige en fausse pierre au look simili-laurentien et aux accents semi-européens pour semi-retraités!

Pitié !

Anonyme a dit...

ha ha ha ha ha, vous me faite rire ce matin.

Unknown a dit...

ha ha ha ha ha, je rigole toujours