«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

10 décembre 2008

Le Lion du Nord est-il mort ?



C’est le titre qui accompagnait cette caricature de Claude-Henri Grignon, exécutée par Marcel Gagnon pour le compte du Journal des Pays-d’en-Haut le 10 février 1968.

Beaucoup ignorent que Claude-Henri Grignon est l’un des fondateurs du journal des Pays-d’en-Haut (qui s’écrivait à l’époque sans tirets) et encore moins qu’il rédigeait un éditorial dans les pages de cet hebdomadaire. Marcel Gagnon nous explique les circonstances qui ont mené à la publication de sa caricature : « Aussi loin que je me souvienne, les arts visuels ont été mon mode d'expression de prédilection. Sur les bancs d'école, au lieu d'écouter, j'observais plutôt, de telle sorte que je dessinais sans relâche professeurs et élèves.

Au début 68 (j'avais 25 ans), je m'étais amusé à caricaturer Claude-Henri Grignon, personnage que j'admirais beaucoup parce qu'il était hors norme et un pionnier dans son genre! De fil en aiguille, ce croquis est tombé entre les mains de Georges Galipeau, alors rédacteur en chef du Journal des Pays-d'en-Haut, je crois bien. Il m'en a acheté les droits pour publication le 10 février 1968 sous le titre “Le lion du Nord est-il mort ?” Georges Galipeau connaissait le caractère bouillant et légendaire de Claude-Henri Grignon et profitait de mon dessin pour lui tirer la pipe publiquement.

Par la suite, j'ai continué ma collaboration comme caricaturiste-pigiste durant environ un an pour le journal des Pays-d’en-Haut et aussi à l'occasion pour l'Écho du Nord où ma caricature d'Hubert Murray, député de l'Union Nationale, s'était retrouvée à la une le 26 février 1969. Par la suite, j’ai déménagé à Montréal cessant par le fait même mes activités dans la région. »

J’ajoute cette caricature à ma collection Claude-Henri Grignon. Je tiens à remercier Marcel Gagnon pour cet apport qui, à sa façon, fait partie de l’histoire de Sainte-Adèle.

Marcel Gagnon, artiste-peintre et lecteur de ce blogue, habite aujourd’hui dans la belle région du Mont-Saint-Hilaire. En plus de son site, il tient également le blogue ARTUM portant sur l’actualité artistique du Mont-Saint-Hilaire.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

André,

Tu reprends dans ton intitulé les mêmes mots que Georges Galipeau, il y a 40 ans mais je puis t'assurer qu'avec des personnes telles que toi, le Lion du Nord et son oeuvre demeurent vivants dans notre mémoire, notre intelligence et dans notre coeur ! Merci pour ton apport !

André Bérard a dit...

@ Marcel Gagnon,

Merci, ce commentaire me va droit au cœur, sincèrement. J'estime, en effet, que Sainte-Adèle a carrément dilapidé son patrimoine par ignorance, par manque de vision et, disons-le, par imbécillité. Ainsi, le musée Claude-Henri Grignon se trouvera à Saint-Jérôme plutôt que dans la ville de l'auteur. Devant l'incroyable rusticité de certains conseillers, Pierre Grignon, le filleul de Claude-Henri, a dû céder le fond Claude-Henri Grignon à la Ville de Saint-Jérôme, qui elle, reconnaissait sa valeur patrimoniale.

L'organisation des festivités soulignant le 75e anniversaire de la publication du roman Un homme et son péché fut laborieuse. La chambre de commerce de Sainte-Adèle, un organisme qui vit sous respirateur artificiel aux frais des contribuables, a d'abord rejeté l'événement, alléguant qu'il s'agissait là de «vieilleries». Sans Pierre Grignon appuyé par la conseillère Nicole Durand, il n'y aurait probablement pas eu de festivités

La ville de Sainte-Adèle souffre d'une maladie auto-immune qui la dévore de l'intérieur. Une ville patrimoniale, riche d'histoire et de culture, confiée à des béotiens carriéristes.

OMO-ERECTUS a dit...

Je n'ai ni la joie et encore moins la prétention de bien connaitre Marcel Gagnon. J'ai néanmoins eu l'occasion d'être l'un de ses adeptes à travers deux blogues (malheuresement en pause prolongée) et un troisième qu'André mentionne dans son carnet.

Artiste, homme d'esprit et de lettres, Marcel Gagnon mérite le petit hommage que lui consacre ici André.

Marcel Gagnon a dit...

André et Omo Erectus,

Merci à vous deux pour cet hommage qui me fait énormément plaisir, je vous assure !

André Bérard a dit...

C'est un hommage qui pour ma part est bien senti. Et je suis persuadé qu'il en va de même pur Omo-Erectus qui n'est pas homme à «hommager» aux quatre vents!