«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

14 janvier 2009

Froid dans le dos

Ce qui me donne vraiment froid dans le dos en ces jours de grand froid, ce n’est pas le -25 affiché par mon thermomètre, mais plutôt la pathétique couverture — très épaisse — qu’en font les médias. Ce matin, sur les ondes de RDI, Michel Viens interviewait un médecin afin qu’il nous prodigue quelques conseils pour mieux gérer le froid ! C’est d’un ridicule consommé. Comment gérer le froid ? Il suffit de s’habiller chaudement, simplement. Comme le font depuis des centaines d’années ceux et celles qui ont colonisé nos régions froides. Il fait froid, c’est pas un mystère. c’est surtout pas une nouvelle digne d’un réseau d’État !

À en croire les médias, pour survivre à un mercure qui plonge vers les -30 degrés, il faudrait être un extrémophile. Les journaleux ont dû, par attrition, choisir de nous lâcher un peu avec la crise économique — qu’ils contribuent dans une large mesure à alimenter — en se rabattant sur ce froid cinglant, au demeurant tout à fait normal à cette période de l’année.

Nous vivons à une époque où le contenant détermine le contenu. L’envers du bon sens. À ce chapitre, j’accorde le prix citron à l’ensemble de l’œuvre de Québécor Médias, qui depuis quelque temps, repousse les limites du ridicule et du désœuvrement intellectuel que l’entreprise, par le biais de ses «médias», a elle-même fixés. Et cette institution dédiée à la convergence ne souffre aucune critique, comme en témoigne l’acharnement sur le non-scandale du Bye Bye 2008.

On dit que les médias vivent actuellement une crise. D’après vous ?

Et maintenant Ça.

Décidément, l'humour au deuxième degré, celui introduit par Yvon Deschamps dans les années 70, échappe aujourd'hui à la masse.

10 commentaires:

Pierrot a dit...

Mon cher André, avec tout le respect et l'admiration que j'ai pour vous, j'ose vous rappeler que "les médias" c'est comme "la banque" ou "la compagnie", ça n'existe pas comme tel.
Ce sont les gens qui en font partie, dans ce cas les journalistes, qui sont selon moi plutôt épais et ignorants, et dont la plus grande ambition est d'alarmer le public pour vendre le plus de papier ou de temps d'écoute possible.

Jean-Pierre St-Germain

André Bérard a dit...

Mon cher Pierrot,

Vous aurez sans doute noté que lorsque je parle des «journaleux», j'avalise vos commentaires. Plusieurs journalistes critiquent sévèrement la direction que prennent «les médias». Je suis de ceux-là.

Anonyme a dit...

Pssssst...

Y fait frette en $?)@!% à la Rolland, le voici le vrai scandale !

Chut, il faut pas le dire.

Inkognitho a dit...

J'écris ce commentaire noir SUR blanc. Vais-je recevoir une mise en demeure du peuple blanc qui pourrait croire que je le trouve inférieur au noir?

Y a-t-il quelqu'un qui ne comprend pas encore que le gag était sur le dos de Denis Lévesque et non sur les noirs? Youuuu houuuu ici la terre.

Renart Léveillé a dit...

Je n'aurais pas pu trouver meilleur exemple que celui d'Yvon Deschamps.

Anonyme a dit...

Je crois que les émissions telles cuculppation double et loft machin ont atteint leur but: transformer les auditeurs à la vie plate, en zombies, à force d'écouter des niaiseries encore plus plates, les rendant incapables de faire la différence entre ce qui mérite de l'attention ou pas.

On le sait qu'il fait froid , c'est l'hiver ! Je suis bien d'accord avec vous. C'est vraiment ridicule de conseiller aux gens de bien s'habiller. Et ceux qui sont dehors en permanence, on leur dit quoi ?

Bonne journée...froide !

:)

Anonyme a dit...

Et encore, hier attendant l'autobus et déguisée en ours polaire, j'ai vu un ado tête nue et fond de culotte aux genoux qui n'avait pas l'air d'avoir chaud. Il n'avait pas compris lui qu'il faut s'habiller l'hiver.

Et pour le bye-bye j'ai bien hâte que l'on cesse d'en parler. Il ne manque plus TLMP dans le décor, j'en mettrais ma main au feu.

Anonyme a dit...

Que de sages paroles mon cher André. Il ne nous reste plus qu'à arrêter d'écouter et de regarder ces médias qui diffusent du contenu superficiel. Ainsi, ça sera le vide de spectateurs dans le vide médiatique. Et nous serons plus heureux !

Ce matin, à Rouyn-Noranda, -39 Celsius.

Pierrot a dit...

Eric,
Faut déménager dans le sud!
Javais cru comprendre que c'était déjà décidé depuis lomgtemps!

Jean-Pierre St-Germain

Anonyme a dit...

Ne crains pas Jean-Pierre, nous avons déjà une partie du bureau au sud (Montréal).

;-)