«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

03 mars 2009

Planète Terre


Récemment, j’ai reçu en cadeau le coffret de la série Planète Terre, un documentaire de la BBC qui fut diffusé il y a environ un an sur les ondes de Radio-Canada dans le cadre de l’émission Découverte. J’avais à l’époque tenté de suivre assidument cette série, sans succès. Le coffret m’a permis de me plonger dans ce documentaire unique, émouvant par la splendeur à coupé le souffle des images de notre petit caillou bleu et blanc perdu dans l’immensité froide et hostile de l’espace. Ce refuge unique, où la vie s’épanouit sous une couche de gaz ténue, notre atmosphère, barrière fragile qui nous sépare du gouffre.

Si vous achetez cette série — ce que je vous recommande de faire sans plus tarder —, vous finirez, comme moi, par insérer le dernier disque de la série dans votre lecteur. Le disque qui vient mettre un bémol à toute cette beauté. Trois reportages massue qui frappent là où ça fait mal. Mais pas assez, semble-t-il, puisque nous persistons en tant qu’espèce dominante à agir comme une bactérie sur un organisme qui s’affaiblit. L’édifice de la vie s’effrite à mesure que les briques qui en assurent la solidité se fragilisent, agonisent puis disparaissent. Je me souviens d’une série de fascicules à assembler qui décrivait la faune africaine et que je m’appliquais à collectionner alors que j’avais environ dix ans. Lorsque que nous recevions de la visite, je sortais fièrement cette grosse reliure rouge où il était écrit «Afrique» en lettres d’or. J’éprouvais un vif plaisir à faire découvrir les mystères de ce continent à mes interlocuteurs. L’Afrique décrite dans ces pages de papier glacé semblait éternelle avec ses lions, girafes et rhinocéros. Aujourd’hui, à 47 ans, je réalise que je serais vraisemblablement témoin de la disparition de la plupart des espèces répertoriées dans ce livre qui aujourd’hui prend des allures d’album souvenir.

C’est désolant.

Je retiens des trois documentaires les éléments suivants :

  • Les modèles économiques sont iniques.
  • La pauvreté, l’analphabétisme et la mauvaise distribution des richesses participent à la dégradation de l’environnement.
  • Paradoxalement, la croissance démographique débridée est un facteur de la disparition possible de notre espèce.
  • Il devient urgent de revoir le concept global de croissance qui est un cul-de-sac.
  • Il existe des solutions simples.

2 commentaires:

Carol Proulx a dit...

Malheureusement, l'être humain attend souvent d'être acculé au pied du mur (ou si vous voulez, être dans la M.) avant de changer...

le fait aussi qu'en tant que société nous avons laissé notre pouvoir aux mains de ceux qui détiennent le pouvoir temporel, et ce, souvent au détriment de notre santé, de notre environnement et aussi de la Vrai justice (équité)

Ce sera à chacun de faire de petit geste quotidien et de changer notre mode de vie qui souvent, nous fait oublier l'essentiel... et le respect de toutes manifestation de vies sur cette terre.

André Bérard a dit...

Anthropocentrisme: attitude, conception, philosophie qui rapporte toute chose à l’homme, faisant de lui le centre de l’univers et faisant de son bien la cause finale de tout ce qui constitue l’univers.

Cette attitude pousse l'humanité, particulièrement les sociétés fortement industrialisées, à se placer hors de la nature et des écosystèmes. Une erreur aux conséquences désastreuses.