«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

19 juillet 2007

M. Théoret : dernier round contre la maladie

M. Théoret dispute le dernier round du long combat qu’il livre depuis plus d’un an à la maladie. Le cancer, puisqu’il faut le nommer, s’est maintenant généralisé. M. Théoret est à l’heure actuelle hospitalisé aux soins palliatifs. Selon une employée de sa quincaillerie, l’homme est amaigri et souffre énormément, car ses os sont également atteints.

J’ai longuement hésité avant de publier ce billet. J’ai horreur du voyeurisme, mais je suis persuadé que plusieurs Adélois voudront accompagner en pensée cet homme tant aimé par sa communauté.

Même si je connais plus le quincailler que l’homme, j’éprouve énormément d’affection pour M. Théoret. Il est l’un de ceux qui ont façonné la communauté adéloise. Il y a seulement deux semaines, j’ai échangé quelques mots avec lui. Terré dans son petit bureau vitré, il m’est apparu comme un animal blessé qui se tient à l’écart. Lorsque je lui ai demandé comment il allait, il m’a répondu d’une voix brisée : « quand c’est rendu qu’il faut que tu te couches en plein après-midi, c’est pas fort!»

Ceux qui connaissent le quincailler, mesureront la portée de sa remarque.

Comme je l’ai fait à la suite de la publication de mon article qui lui était consacré, je m’engage à remettre vos encouragements à la famille et aux employés.

Bon courage M. Théoret.

12 commentaires:

Anonyme a dit...

M. Théoret,

Soyez sans crainte je vais continuer à faire un détour pour me rendre chez-vous... car pour moi, ce magasin sera toujours chez M. Théoret.

Merci.

Anonyme a dit...

M. Théorêt, je pense fort à vous...

Anonyme a dit...

Je n'ai que des mots à lui offrir, lui qui nous en a tant donné dans un français impeccable alors que notre connaissance des termes exacts était limitée aux expressions anglaises comme "nuts, bolts, wrenches, washers, hose etc.."
Tout ce que je peux dire c'est merci monsieur Théorêt.

Jean-Pierre St-Germain

Zoreilles a dit...

Il n'y a pas que les Adélois qui ont une pensée ces jours-ci pour ce Monsieur Théoret, j'avais aussi été très touchée par votre article qui nous le présentait de façon aussi sensible et attachante.

L'art de vivre et de semer de ce Monsieur, son désir de faire rayonner notre langue française, comme notre culture, tout ça a fait des petits jusque chez moi, en Abitibi-Témiscamingue, grâce à votre plume, André.

Respectueusement,

Une admiratrice du bout de la 117 Nord.

OMO-ERECTUS a dit...

Je ne le connais pas. Ne l'ai jamais vu. Je ne crois pas même avoir fréquenté sa quincaillerie. Un étranger, ce M. Théoret.

Et pourtant, y'a cette photo que vous publiez, André.

S'en dégage douceur, bonté et gentillesse. Tout est dans ce regard.

Anonyme a dit...

Je suis passé devant sa quincaillerie aujourd'hui, en revenant du Pas des merveilles. J'ai eu une petite pensée pour lui.

Anonyme a dit...

Touchant,
Vous êtes humain et très loyal André.Un site qui mérite beaucoup de considération.Je partage les commentaires de omo-erectus.

Anonyme a dit...

Courage M. Theoret.

Anonyme a dit...

Parmi mes mémoires d'enfance favoris est celui des Samedi matins hivernales à Ste-Adèle. Aller "au village" avec mon père, pour acheter des croissants sur la rue Valiquette (la boulangerie donnait des "lollipops" aux enfants dans l'époque), et en suite pour chercher de quoi chez M. Théoret.

À chaque fois, il saluait mon père dans le style "Monsieur le notaire, qu’est-ce qu'on cherche Aujourd’hui?" Un débat amical sur les prix et la qualité a toujours suivi. Bon vendeur ce M. Théroet ! Et son érudition est aussi évidente en anglais qu'en français, en passant. (La maitrise de plus d'une langue étant une marque d'intelligence et de classe.)

M. Théoret, tu es dans mes prières. Ton professionnalisme, manière dignifié, et excellent sens d'humour, fait que tu mérites le respect et l'amour de toute notre communauté. Tu devrais être très fier. Courage!

Anonyme a dit...

M.Théorêt Était mon grand-père et j'éprouve pour celui-ci telement d'affection que j'ai de la difficulté a croire qu'il ne pourra plus lire ce message ...Je Penserai toujours à lui et je suis persuadée que tout les adèlois en feront de même c'était un homme très attachant xxx
Gabrielle Théorêt

André Bérard a dit...

@ Gabriel

Merci pour ce beau message. Vous pouvez être fier de votre grand-père et surtout de l'héritage qu'il vous a laissé, et je ne parle pas ici de la brique ni de la valeur marchande de l'inventaire de sa quincaillerie. Non, ce qu'il vous a laissé a infiniment plus de valeur. C'est un héritage qui ne se mesure pas en dollars. Vous le porterez en vous tout au long de votre vie. Vous pourrez vous en inspirer, et en faire quelque chose de bien pour vous et pour les autres.

Merci pour votre commentaire si touchant.

Anonyme a dit...

Bonjour les petites filles... c'était toujours sa salutation envers ma soeur et moi quand nous allions faire des courses... ça ne sera plus jamais pareil sans vos réparties humouristiques, vos connaissances des produits et... cette grande douceur au fond de vos yeux derrière le petit aspect bourru... vous aviez le don de me faire rire, je vous dis merci. On avait toujours l'heure juste avec vous, pas d'"entourlourpette". Vous serez toujours dans mon coeur monsieur Théoret, je vous aime beaucoup. Mes sincères condoléances à toute la famille, je suis avec vous.