«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

18 juillet 2008

Envoyons d'l'avant nos gens…

Juste comme ça, concernant l’Îlot Grignon, à propos de tout ce qui se dit et ne se dit pas, il y a une contradiction tellement évidente qu’elle semble échapper à tout le monde. On dit que ce projet fut applaudi lors d’une présentation à la population. Hier, lors de la conférence de presse donnée par la Ville de Sainte-Adèle sous le thème des orientations, un dialogue, le maire Descoteaux déclarait:«le projet de l’Îlot Grignon est encore à l’étape CONCEPTUELLE. La question qui me vient à l’esprit est la suivante: qu’ont donc applaudi les citoyens lors de cette fameuse présentation dont personne ne semble se souvenir?

On prétend que l’on a assez consulté la population pour aller de l’avant avec un projet dont on ne peut rien dire, mais qui fut applaudis (???). Bienvenue à Sainte-Adèle! C’est le genre de déclaration qui a une saveur tellement typique à ce village et qui me rappelle une perle de Jean-Paul Cardinal qui annonçait lors d’une conférence de presse qu’il allait réduire la dette de la Rolland en empruntant. Un concept novateur et à ce point en avance que nous en saisirons toutes les subtilités que dans une dizaine d’années.

Sainte-Adèle étant la ville mère du paradoxe d’Abilène, plusieurs intervenants tiennent en privé un discours totalement opposé à celui qu’ils défendent sur la scène publique à propos de ce projet. Mais on va de l’avant, ou plutôt on fuit vers l’avant, en ignorant les signaux désespérés lancés par les sémaphores du bon sens ordinaire aux zélus qui avancent en fixant obstinément leurs pieds.

Tous ceux à qui je parle (et je parle à beaucoup de monde) sont d’accord avec le fait qu’il est plus que temps de s’attaquer au parc du centre de Sainte-Adèle. Dans la foulée, ces mêmes «tous ceux» déplorent également l’absence totale d’information concernant ce projet et souhaiteraient que l’on y réfléchisse encore un peu, sérieusement cette fois.

Aller de l’avant est certainement une bonne chose. Encore faut-il savoir vers où et vers quoi. Lorsque vous êtes un élu et que vous allez de l’avant, il est bon à l’occasion de jeter un coup d’œil derrière soi afin de s’assurer que la population est derrière vous et avance au même rythme.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Selon moi, ce projet contredit la logique pourtant implacable de la loi de l'offre et de la demande. Pourtant, cette loi est la base de l'économie de marché.

À Ste-Adèle, l'offre est trop souvent identifiée "local à louer" tandis que la demande se trouve principalement chez notre voisin à St-Sauveur...

Anonyme a dit...

À Maerix,

En référence à votre deuxième paragraphe , vous avez très bien identifié la différence entre une ville dortoire sans personnalité et sans âme et celle d'une ville touristique dynamique.

A. Laprise