«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

31 juillet 2006

Kayakoinomane

Pour les amateurs de photos, de nature et de toutes ces petites choses qui peuplent les sous-bois, il y a du nouveau dans mon carnet Kayakoïnomane.

Je vous invite également à visiter Photosmax. un nouveau carnet que je viens de découvrir.

Bonne lecture!

27 juillet 2006

Le marcheur de Sainte-Adèle : la suite

Certains petits villages ont leur fou, à Sainte-Adèle, nous avons notre marcheur. Je vous en ai déjà parlé, il y a longtemps.

Qui est cet infatigable et inévitable marcheur? Je l’ai croisé tellement de fois qu’il est impossible de faire le compte. Sa démarche, tel un navire qui tangue doucement sur une mer tranquille, est lente, cadencée, hypnotique. Où que vous alliez, vous êtes pratiquement certain de l’apercevoir en train de marcher.

Il m’arrive à l’occasion de passer tout près de l’homme. Je l’observe alors sans rien dire. Lui ignore tout de ma présence, totalement absorbé par sa besogne de marcheur. Parfois, rarement, j’aperçois l’ébauche d’un sourire sur son visage, comme s’il se rappelait une bonne blague. Qu’est-ce qui l’amuse? Je regarde dans la même direction que lui, mais je ne vois rien.

Il est toujours seul. Pas une fois je ne l’ai surpris conversant avec une autre personne. C’est un marcheur solitaire.

On croirait un personnage sorti tout droit d’une nouvelle de Poe. Un marcheur sans destination que vous croisez partout où vous allez. Si j’étais un tantinet paranoïaque, je dirais même qu’il me suit. Quelques fois, je m’amuse à imaginer qu’il s’agit d’un personnage surréaliste, une silhouette étrange sortie tout droit d’une autre dimension et que je suis seul à voir.

Un jour, je l’ai surpris avec un vélo. Ce qui m’a rassuré, c’est qu’il marchait à côté de sa monture. Un marcheur doit marcher, pas rouler. Je me suis dit que c’était un moment d’égarement, une petite infidélité sans conséquences. Il semble avoir recouvré ses esprits puisque je n’ai jamais plus revu le vélo.

J’aimerais un jour avoir le courage de l’interpeller, de lui demander qui il est et où il va. Mais ça briserait le charme.

Alors, je me tais et je me contente de le laisser marcher sans intervenir.

C’est le marcheur de Sainte-Adèle.

24 juillet 2006

Le misérabilisme de Dieu

L’autre jour, j’ai trouvé cette publicité accrochée au pare-brise de ma voiture. J’y apprends que « Dieu veut vous aimer ». Qui l’en empêche, me suis-je demandé? Un peu plus loin, on précise que « son nom est Jésus! » Bien bien, voilà qui réduit les recherches.

Entre ces deux phrases, on m’explique pourquoi Dieu veut signer un bail à long terme dans mon cœur. Attention! il semblerait que ce soit un locataire pas commode au passé trouble qui ne tolérera pas la présence d’autres voisins : « Il est mort martyr, cloué sur la croix, espérant devenir le seul à vivre dans votre cœur ».

Si la chose m’intéresse, j’ai intérêt à donner sans tarder un avis d’éviction aux autres locataires!

Malheureusement, en ce qui me concerne, c’est complet. Je suggère plutôt à Dieu de visiter les condos de luxe Delacroix, à Sainte-Adèle. Outre le nom très approprié pour le personnage, le projet immobilier lui offrira la possibilité de se prélasser au son d'une chute artificielle. De plus, le développement se trouve à proximité des principaux services. Avantage non négligeable lorsque l’on doit traîner en permanence une croix avec soi. Si le pape peut se payer le Vatican, je ne vois pas pourquoi Dieu ne s'offrirait pas une unité dans les condos Delacroix.

Les propriétaires ayant des locaux à louer dans leur cœur n'ont qu'à assister aux réunions bibliques qui se tiennent tous les vendredis soir au musée de Sainte-Adèle.

17 juillet 2006

La saison des «tourisss» (prise 2)

Avertissement : Dans ce billet, le terme « vacances de la construction » prend un sens générique et désigne la période où se concentrent les vacances de la majorité des Québécois. Ce billet ne vise donc pas uniquement les vacanciers de la construction, mais aussi tous les autres.

Nous y sommes, – « En plein d’dans jusqu'aux dents » – comme le chantait Robert Charleboix. La saison des «TOURISSS»!

Je l’ai pleinement réalisé hier, en roulant sur une petite route sinueuse de mon coin de pays, lorsque je me suis fait doubler par une voiture sport pilotée par une tête brûlée qui s’est placée dans la voie contraire afin de me doubler moi, ainsi que trois autres voitures, au mépris de la prudence la plus élémentaire et en mettant en péril sa vie et celle des passagers des autres véhicules. Attention, je ne suis pas un lambineux notoire. Je roulais à 70 km/h dans une zone de 80 km/h et les voitures derrière moi suivaient à une distance normale sur une route, rappelons-le, tortueuse. Pendant que j’égrenais un chapelet d’insultes à l’intention du chauffard, j’ai jeté un coup d’œil à mon rétroviseur pour constater qu’un deuxième fêlé, cette fois en 4X4, se lançait dans la même manœuvre. Sans doute le copain du premier. Plus tôt dans la journée, c’est un motocycliste qui s’est livré au même manège. Décidemment, c’était la journée des cons ! Soudain, j’ai réalisé que les « vacances de la construction » venaient de commencer.

Ha! Me suis-je dit, voilà qui explique tout!

Chaque année, j’oublie que ces deux semaines marquent le début d’une période d’effervescence débridée dans ma ville. Le bruit, la pollution, la vitesse, l’impatience, les gestes sauvages, tout est à la hausse. Je ne dis rien, puisque, paraît-il, c’est bon pour l’économie de ma ville. Alors, j’accepte cette masse de stressés qui vient « relaxer » dans mon patelin. J’accepte d’assister plusieurs fois par jour au « lancée du papier » par la fenêtre d’une voiture. J’accepte de voir les bagnoles des «tourisss» investir les stationnements réservés aux personnes handicapées. Irritant, mais bon pour l’économie! J’accepte d’entendre certains vacanciers impatients et intolérants invectiver la pauvre caissière du Métro qui ne travaille pas assez vite pour eux. Je regarde la caissière et j’essaie de lui faire comprendre du regard que tout ça, c’est bon pour l’économie.

J’accepte aussi le trafic multiplié par 30 sur ma rue. J’accepte la musique poussée à fond que crachent les voitures qui passent et aussi les basses fréquences qui vous décrochent les plombages. J’accepte les troupeaux de Harley-Davidson qui déversent co2 et vacarme en traversant le village. Je me bouche alors le nez et les oreilles et je me dis : « André, c’est bon pour l’économie! »

J’accepte tout ça parce que, après tout, si je ne suis pas content, je n’ai qu’à aller voir ailleurs si j’y serais mieux. Le centre-ville, même celui d’une petite ville comme Sainte-Adèle, ce n’est vraiment pas pour moi, du moins, pendant la période des vacances.

J’ai été moi-même un touriste dans la ville où j’habite aujourd’hui. Nonobstant «l’apport économique» que je représentais pour la région, je ne me suis jamais comporté comme un figurant d’une pub de Molson Ex. Je n’ai jamais considéré cette ville comme MA cour de récréation où mon statut de « bienfaiteur de l’économie régional » m’aurorisait à agir comme le dernier des cons.

Une région touristique ce n’est pas uniquement un produit de consommation que l’on jette après usage. C’est aussi un lieu de vie pour des milliers de citoyens qui doivent, malgré les vacances estivales, vaquer à leurs occupations quotidiennes, faire leur épicerie, aller à la banque, dormir, etc.

Heureusement, et j’insiste sur ce point en le soulignant au crayon gras, la majorité des touristes se comportent avec civilité. Ils sont sympathiques, détendus et souriants. Les «tourisss», quant à eux, sont arrogants, stressés, renfrognés et se foutent de tout. Ils payent, alors ils ont, selon eux, tous les droits. Ils ne sont là que pour s’éclater sans retenues. Malheureusement, c’est eux qu’on remarque et qui laissent des traces. Même les morons ont droit à des vacances et il semblerait que beaucoup d’entre eux aient choisi les Laurentides.

C’est bon pour l’économie!

Cet été, promis, je fais un effort pour voir le verre à moitié plein. Vais-je y parvenir? Tout dépendra du ratio touristes/tourisss.

En complément :
Je sais que plusieurs lecteurs concluront que je déteste les touristes. Rien n'est plus faux. Je déteste les morons, c'est différent. La période estivale attire les bons touristes, mais aussi les morons. Conclusion : durant la période estivale, la population de morons grimpe significativement à Sainte-Adèle! Demandez-le aux commerçants de la ville. Ils vous diront bien sûr que « c'est bon pour l'économie », ça, on le sait. Mais en coulisse, quand vous êtes un habitué et que vous leur tendez la perche, accrochez-vous bien, car la valve s'ouvre et le ras-le-bol vous frappe de plein fouet!

Allez, bonnes vacances à tous! Moi, je reste au poste et je surveille les morons pour vous.

À suivre.

16 juillet 2006

Ma promesse à la rivière

À la suite de l’heureuse conclusion de l’affaire du baril de la Rivière-du-Nord, j’avais fait une promesse à la rivière. Je lui avais en effet promis d’arpenter ses berges afin de m’assurer qu’il n’y avait pas d’autres barils de la même espèce échoués sur ses rives.

Chose promise, chose faite.

Bien que moi et « the artist » soyons des anticaniculaires notoires, nous avons chaussé nos bottes de randonnée et avons mesuré notre degré de motivation aux degrés Celsius. Celsius l’a remportée, mais au terme d’une chaude lutte. Entre le point de départ et notre abdication totale devant la chaleur accablante qui régnait dans le sous-bois, nous avons tout de même eu le temps d’explorer une bonne portion de la rivière. Nous n’avons trouvé aucun autre baril du moins dans la portion visée par notre recherche. Cependant, nous avons constaté d’autres dégâts, moins toxiques, mais tout aussi navrants.

Les rivières attirent les amateurs de descentes en eaux vives qui sont accros à l’adrénaline. Conséquence fâcheuse de cette pratique: les rives de la rivière sont jonchées de morceaux de styromousse et même de planches presque complètes, celles du type dont se servent probablement certains « écotouristes » trop allumés! Je passe sous silence la multitude de contenants de plastiques et de détritus de toute sorte. Décidemment, cette rivière est malmenée par les « amants de la nature » qui la côtoient.



Il faudrait réunir quelques citoyens volontaires et organiser une « battue », conjointement avec la Ville de Sainte-Adèle, afin de faire le ménage des rives du cours d’eau.

L’idée est lancée. Les intéressés peuvent m’écrire à mon adresse courriel. S’il y a assez de volontaires sérieux, je m’engage à faire les démarches auprès de la Ville afin d’organiser cette action citoyenne. Attention, l’opération s’adresse uniquement aux vrais amateurs de bois, les détritus ne se trouvant pas à quelques pieds du sentier, mais plus loin dans la forêt.

11 juillet 2006

La Farandole

Il y a des endroits comme ça où vous entrez et hop! Il se passe quelque chose. Ça clique. C’est ce qui m’est arrivé lorsque je suis entré pour la première fois à la Farandole, ce restaurant qui occupe l’angle de la 117 et du chemin Pierre-Péladeau à Sainte-Adèle.

C’est le resto où moi et ma copine, alias « The Artist », avons « pris nos habitudes ». Plusieurs fois par semaine, nous allons prendre notre repas du midi en compagnie de Philippe, notre serveur fétiche, qui nous accueille invariablement d’un tonitruant « salut les tourtereaux ». Je me tue à lui expliquer qu’après dix-neuf ans de vie commune, les tourtereaux sont devenus des dindonneaux, mais rien n’y fait, Philippe est un optimiste.

À la Farandole, il est toujours midi! Vous le constaterez non pas en consultant l’horloge, mais en écoutant la musique dans l’accent de Philippe. Y a quelque chose de festif et de printanier dans ce restaurant qui porte bien son nom (farandole : danse provençale à six-huit exécutée par une file de danseurs qui se tiennent par la main, au son de galoubets et de tambourins).

Et le menu, me demanderez-vous? Patience, j’y arrive.

J’aime cet endroit pour plusieurs raisons. Il y a la bâtisse, qui propose un style architectural qui s’intègre parfaitement au paysage de notre ville. Bravo! Quand le développement prend cette allure, je suis le premier à applaudir. Au rez-de-chaussée, une boulangerie-pâtisserie avec un petit salon de thé.

À l’étage, une salle à manger sympathique et chaleureuse, pleine de lumière, avec des murs et un plafond revêtu de bois brut, qui donne une allure rustique à l’ensemble. Sur les murs, des objets de notre patrimoine: «traîne sauvage », outils, etc.


Maintenant, le menu. Là, ça devient vraiment intéressant. Bien sûr pour le goût, mais aussi pour la qualité des aliments. La Farandole, ce n’est pas Mac Donald. Des produits du terroir, biologiques et issus du commerce équitable. Au verso du menu, on nous explique que les plats sont préparés avec : «des produits raffinés, exempts de pesticides. Ici, pas de gras trans de l’entrée au dessert.» De plus, on ne vous sert que du café équitable.

Si parfois, il y a quelques lenteurs, c’est que vos plats ne sont pas passés aux micro-ondes. Préparer des plats frais exige un peu de temps. Pas trop, juste ce qu’il faut pour vous faire apprécier davantage votre plat (ou essayer de repérer le couple de dindonneaux dont l’auteur de ce billet fait partie).

Je vous invite à la Farandole (attention, ce n’est pas moi qui paye), ce resto adélois qui se démarque des autres établissements du genre à Sainte-Adèle. Gilles et Sylvie, les propriétaires, sont des personnes fort sympathiques qui viendront probablement vous visiter et s’assurer que tout est à votre goût.

Il y a fort à parier que vous allez «cliquer» sur l’endroit vous aussi.












Même Cot, le chien, est sympathique. Il vous fait un petit clin d'œil quand vous passez!


Ce billet n’est pas une publicité. Je ne retire aucun avantage en l’écrivant. Le but est de faire connaître une entreprise de Sainte-Adèle dont l’approche se démarque de ses concurrents et qui offre des produits de qualité, issus de la culture biologique et du commerce équitable.

Manger, c’est voter!

Bien entendu, les gens de la Farandole liront ce billet, alors n’hésitez pas à laisser vos commentaires et même vos suggestions.

10 juillet 2006

Maire ou publicitaire?

La semaine dernière j’ai mis la main sur le document promotionnel d’Attitude Nord, promoteur immobilier de Sainte-Adèle à qui l’on doit le fameux projet Delacroix situé sur la route 117 à la hauteur du Métro Chèvrefils. En parcourant la brochure, je suis tombé sur la photo du maire de Sainte-Adèle, Jean-Paul Cardinal, qui signe un petit mot dithyrambique sur le projet Delacroix, la Ville et la merveilleuse histoire d’amour qui les unit.

Retrouver notre magistrat dans la brochure d’un promoteur immobilier me laisse comme un arrière-goût dans la bouche. Suis-je trop puriste ou est-ce que la chose est un peu, disons, déplacée? Est-ce mon odorat qui est trop délicat ou y a-t-il comme un relent de copinage dans l’air? Je suis perplexe.

Le maire veut sans doute le bien de sa ville. Un projet de 70 millions $ ça ne tombe pas tous les jours du ciel, surtout dans une petite ville comme Sainte-Adèle. Il se dit sans doute: «ça va mettre Sainte-Adèle sur la mappe!» Alors, il se laisse aller à des petits «extras» comme cette participation à la brochure publicitaire d’un promoteur immobilier. En fait-il trop?

Un maire ne devrait-il pas recourir à des tribunes qui cadrent davantage avec la fonction d’administrateur d’une ville, comme par exemple les journaux locaux où le site officiel de la Ville afin de s’exprimer sur les différents projets immobiliers qui se multiplient sur son territoire?

Loin de moi, l’idée de faire un procès d’intention au maire Cardinal. Seulement, en tant que citoyen, sa présence dans la brochure d’un promoteur me contrarie. Ça me semble maladroit de sa part de s’adonner à ce genre de pratique. Le maire Cardinal est-il victime d’un excès d’enthousiasme?

À mon avis, un maire ne devrait jamais, par souci de transparence, s’associer publiquement à un promoteur immobilier pour faire la promotion de sa ville. Manque d’imagination de la part de la municipalité? Manque de vision concernant le développement de notre ville ou peut-être un peu des deux?

Dans son mot, le maire nous dit que «la ville de Sainte-Adèle est fière de la venue du projet Delacroix sur son territoire et travaille en étroite collaboration avec le promoteur Attitude Nord. Ce prestigieux projet de condominiums et de commerces, évalué à 70M$, est un apport intéressant pour notre municipalité.» Un peu plus loin, on peut aussi lire que «Sainte-Adèle est axée sur la qualité de vie et le développement durable».

Un projet de condominiums luxueux que la plupart des Adélois de souche ne pourront jamais se payer répond-il aux critères du développement durable? Le projet Delacroix est-il vraiment en accord avec les principes de la Charte des paysages naturels et bâtis des Laurentides à laquelle la municipalité a adhéré? Pas sûr, vraiment pas sûr!

La municipalité devrait d’abord préciser sa vision du développement durable et présenter clairement son interprétation de la Charte des paysages avant de s’enticher et promouvoir publiquement certains projets. Ce n’est pas le rôle des promoteurs que de définir le développement durable d’une région, mais bien celui des élus de concert avec les citoyens.

Des projets comme les condominiums Delacroix et celui de la revitalisation «commerciale» de îlot Grignon imposent une consultation des citoyens. Ces deux projets changeront le visage de la ville et la manière dont nous y vivrons à l’avenir. Nos administrateurs municipaux doivent cesser de louvoyer et d’éviter ainsi les débats et les discussions nécessaires concernant les enjeux reliés au développement de la municipalité.

Lorsque je vois le maire de ma ville au beau milieu du document publicitaire d’un promoteur immobilier, j’éprouve un sentiment de trahison. En agissant de la sorte, le maire Cardinal ne donne-t-il pas l’impression de tourner le dos à ses concitoyens? Avant d’affirmer, au nom de ses électeurs, qu’ils sont fiers d’accueillir des projets de condominiums de l’envergure de celui du Delacroix, ne devrait-il pas s’en assurer préalablement auprès de ces derniers? On ne parle pas ici de l’ajout d’une balançoire dans un parc de la ville, mais bien d’un projet immobilier majeur.

Le manque de communication entre la municipalité et ses citoyens risque de susciter du mécontentement chez les citoyens qui se sentent «oubliés» dans les visées d’avenir de l’administration en place.

Et vous, Adélois de souche et d’adoption, et les autres, comment voyez-vous la chose?

07 juillet 2006

Une conclusion corrosive

André Mongeau, directeur général à la Ville de Sainte-Adèle, vient de me communiquer les résultats de l’analyse du contenu du baril : « la firme Enviro-Urgence nous a avisé que le contenu était de l'eau corrosive de catégorie N.I.P. 1760 de concentration indéterminée […] Ledit contenu sera éliminé selon les normes environnementales du MDDEP. » Monsieur Mongeau ajoute : « l'absence de numéro de série sur le contenant rendra l'identification du propriétaire quasi impossible. »

L’affaire est classée. Malheureusement, un autre pollueur s’en tire à bon compte. Nous ne saurons probablement jamais si le baril s’est retrouvé là accidentellement ou intentionnellement.

J’ai la ferme intention d’inspecter les rives de la rivière le plus tôt possible afin de m’assurer qu’il n’y a pas d’autres barils d’échoués.

Voici ce que j’ai trouvé sur le site de Transport Canada concernant le numéro d’identification du produit N.I.P 1760 :

1760 154 Composé, pour élimination d'arbres et herbes, liquide (corrosif)
1760 154 Liquide corrosif, n.s.a.
1760 154 Médicaments, corrosifs, liquides, n.s.a.
1760 154 Nécessaires de produits chimiques
1760 154 Sulfate de titane, en solution

Je ne suis pas un expert, mais je sais que certains lecteurs le sont. Je les invite à apporter des précisions dans les commentaires.

À la lumière de ces dernières informations, nous avons maintenant la certitude que la récupération du baril s'imposait.

Bravo à tous!

06 juillet 2006

Le mystérieux baril en lieu sûr

Le 3 juillet dernier, j’avisais la municipalité de Sainte-Adèle de la présence d’un mystérieux baril échoué sur la rive de la Rivière-du-Nord (voir billet précédent). Le 4 juillet, monsieur Mongeau, directeur général à la ville de Sainte-Adèle m’annonçait par courriel que l’on procéderait à la récupération « sans risques de déversement afin de l'amener à l'Éco-centre pour vérification de son contenu et disposition selon les règles de la Loi sur la qualité de l'Environnement». Aujourd’hui, 6 juillet le baril est en lieu sûr et loin de la rivière.

Grâce aux efforts jumelés du Service des incendies et du Service de la Police de Sainte-Adèle et de l’aimable collaboration de monsieur Depatie, propriétaire des terres où passe le sentier, l’opération s’est rondement déroulée. Vers 10 h 30, j’ai guidé monsieur Yves Dupras, directeur du Service de prévention des incendies, le lieutenant Mike St-Louis, du même service ainsi que monsieur Yves Rivard, agent au Service de la Police, vers le lieu où se trouvait le baril. Cette reconnaissance avait pour but d’évaluer les aspects techniques de la récupération. Rappelons que grâce aux informations fournies par les lecteurs de ce carnet, nous avons pu établir que le baril présentait toutes les caractéristiques d’un contenant destiné à l’usage de produits dangereux. La récupération devait donc tenir compte des risques potentiels associés à la manipulation et au transport en milieu forestier d’un tel contenant.

Vers 14 h, notre équipe se dirigeait vers l’objectif avec tout l’équipement et le personnel nécessaire à la récupération sécuritaire du baril.


Le lieutenant St-Louis lors du briefe de l’équipe avant l’opération


Sur les lieux, l’équipe du Service des Incendies enfile l’équipement réglementaire (en premier plan, le lieutenant Mike St-Louis)


Les pompiers ont choisi d’utiliser ce qu’ils appellent la « cage » qui est en fait une civière de sauvetage. Le poids du baril, son contenu potentiellement dangereux et le sous-bois tapissé de racines et de roches moussues imposaient la prudence. La cage a permis aux pompiers de transporter de façon sécuritaire le lourd colis vers la remorque du VTT stationné dans le sentier.



Une fois le baril bien calé et solidement sanglé dans la remorque, il ne restait plus qu’à entreprendre la deuxième étape de l’opération : le transport vers l’entrée du sentier. Ce qui fut fait sans difficulté.

Le VTT et le baril ont été solidement fixés à la remorque du 4x4 du Service de la Police, pour être ensuite transportés en lieu sûr. Le Baril et son contenu seront pris en charge par une entreprise spécialisée dans le traitement des matières dangereuses. Une analyse du contenu sera effectuée afin d’en connaître la nature exacte. Je vous communiquerais les résultats de cette analyse dès que possible.

Je tiens à souligner l’excellent travail de toute l’équipe dans cette affaire ainsi que la rapidité avec laquelle la Ville a répondu à ma requête. Je remercie également les lecteurs de ce carnet qui m’ont communiqué des informations pertinentes qui ont contribué à l’heureuse conclusion de cette entreprise.

L’affaire du baril m’a également permis de rencontrer monsieur Depatie, propriétaire de la chênaie du mont Baldy et d’une partie des terres où depuis 15 ans je m’adonne à la randonnée. Grimpé derrière lui sur son VTT, j’ai eu droit à une visite guidée et à la petite histoire de son domaine forestier alors que nous nous dirigions vers le baril qui nous attendait quelques kilomètres plus loin sur le sentier. À intervalle régulier, l’homme stoppait sa monture pour me parler du diamètre d’un vieux frêne, d’un sentier qu’il a fait dégager, du ruisseau qui court le long du sentier. Monsieur Depatie incarne mon plus grand rêve : posséder des terres boisées et en prendre soin. Cet homme est riche, et je ne parle pas d’argent. À mes yeux, sa richesse est dans les arbres, les ruisseaux et les parties de montagnes qu’ils possèdent et qu’il met gracieusement à la disposition des Adélois.

Grâce aux efforts de tous, nous pouvons maintenant dire : mission accomplie!

03 juillet 2006

Le mystérieux baril de la rivière du Nord

MISE À JOUR DE CE BILLET DANS LES COMMENTAIRES

Le sentier de la Rivière-du-Nord s’emprunte depuis la chênaie du mont Baldy et longe la rivière pour rejoindre la piste linéaire quelques kilomètres plus au nord. Dimanche dernier, ma copine et moi décidions d’aller faire de la photo de champignons le long du sentier. Lors d’une pause près de la rivière, j’ai remarqué la présence d’un gros baril noir échoué sur la berge. Manifestement, le baril en question a dû descendre la rivière depuis un point situé en amont, car on peut observer les multiples lacérations infligées par les arêtes des rochers lors de son périple à travers les eaux tumultueuses de la rivière.

Le baril est rempli de « quelque chose » qui le rend impossible à soulever (du moins en ce qui me concerne et je suis d’un assez bon gabarit). Mon inquiétude est la suivante : que contient ce baril? Une substance toxique ou dangereuse qui finira tôt ou tard par se déverser dans l’environnement?

J’ai l’intention de signaler l’affaire à la municipalité de Sainte-Adèle. Il serait possible avec un VTT, une remorque et un treuil de retirer ce mystérieux baril potentiellement dangereux de ce site fréquenté par des randonneurs et des familles de Sainte-Adèle.



Sur le côté du baril, on peut lire les inscriptions suivantes :
C.T.C. 43-210 LITRES
D.O.T 34-55 HUNTER





Mes recherches m’ont permis de décoder partiellement l’inscription :

C.T.C. (Centre de transports Canada)
D.O.T. (Department of Transport)

À par le 210 litres, le reste est un mystère pour moi. Peut-être qu’un de vous connaît-il la signification du « 34-55 HUNTER» et du « 43 »?

L’affaire me paraît louche et je vais tenter, si la ville ne donne pas suite à ma requête, de porter l’affaire à l’attention de la Sûreté du Québec qui recherche peut-être ce baril et son contenu.

Je vous informe de l’évolution de ce dossier. Si vous avez des informations permettant d’illucider le mystère du baril de la Rivière-du-Nord, n’hésitez pas à me les communiquer dans les commentaires ou Écrivez-moi