«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 août 2007

70 jours après

Ce n’est pas le titre d’un roman de science-fiction. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la parution de l’article sur l’affaire Mongeau/Paré, publié dans l’Accès du 22 juin dernier. Le conseil persiste à maintenir un silence opaque et arrogant autour de la pseudo-enquête, menée de façon «pseudotransparente» par une firme d’avocats «pseudoneutre.» Cette semaine, Arcand pétait les plombs à propos d’une enquête qui a mis 18 heures à se conclure. Ici, le club privé Cardinal — excluant la conseillère Barbeau — se moque impunément des électeurs depuis 75 jours. Tout baigne à Sainte-Adèle!

Plusieurs rumeurs courent dans notre ville, et elles ne parlent pas toutes de fromage. Les récentes révélations concernant le promoteur Attitude Nord et l’indigeste Guy Paré sont troublantes. Plus troublants encore sont les liens «privilégiés» qui unissent l’entrepreneur, la Ville et la chambre de commerce. Comment est-il possible que les acteurs politiques et économiques de Sainte-Adèle aient pu se laisser berner aussi bêtement par un individu dont le récit des frasques est à la portée d’un internaute débutant? Nos visionnaires seraient-ils plutôt des divisionnaires? N’oublions pas que Mme Sabourin a été sacrée à deux reprises Ambassadrice de la Ville. Cécité volontaire ou naïveté impardonnable? Sans doute un peu des deux. Réfléchir en vase clos, rejeter les idées nouvelles, éviter le débat public, assister docilement au one man show d’un maire, sont autant d’ingrédients qui mènent inéluctablement aux types de dérapages que l’on observe actuellement.

Plusieurs croient que le maire Cardinal n’a plus la légitimité du pouvoir. En s’associant à un promoteur à ce point controversé, le maire, le directeur général de la Ville et la chambre de commerce n’ont-ils pas fait preuve d’un impardonnable manque de discernement qui aura un impact négatif sur toute une région? Beaucoup en sont persuadés et semblent déterminés à le prouver hors de tout doute raisonnable.

À la suite de mon appel à tous, j’ai reçu quantité d’informations, plus troublantes les unes que les autres, concernant Paré et le projet des condos Delacroix. Je prépare un papier sur le sujet.

À suivre

28 août 2007

Récupération de la nouvelle?

Quelqu’un, à Sainte-Adèle, n’a visiblement pas apprécié la une de la dernière édition du journal des Pays-d’en-Haut, comme en témoigne le contenu de ce bac à recyclage. C’est comme si l’on avait fait la tournée des points de chute afin d’en retirer les exemplaires de l’hebdo. La photo ne montre qu’une partie des exemplaires, mais une quantité appréciable de journaux se trouve également au fond du bac.

Je me demande bien qui avait intérêt à se livrer à cette manœuvre que je qualifierais de tentative de blocage de la nouvelle.

25 août 2007

Chiens de garde contre chiens enragés

Des manifestants, tout au plus 50, dans l’ombre des drapeaux rouges du parti communiste révolutionnaire, cellule des Laurentides. Des policiers de la SQ, de Mirabel et de la Rivière-du-Nord qui sont venus prêter main-forte à leurs collègues de Saint-Jérôme, lors d’une manifestation où les forces de l’ordre et celles du «nouvel ordre» ont mesuré leur incompréhension mutuelle.

L’événement soulève chez moi plusieurs questions. Suis-je le seul à m’inquiéter du fait que l’expression du ras-le-bol des manifestants passe par un mouvement aux idées passéistes et poussiéreuses, comme celui du parti communiste révolutionnaire? Suis-je le seul à goûter le ridicule de la situation? Sommes-nous à ce point incapables de nous renouveler que nous en sommes réduits à nous réfugier dans la nostalgie pour regarder vers l’avant? Parti communiste révolutionnaire, ça fait très anar, très ostracisé, très incompris. Ça sent la révolte, les pavés, les «mort aux bourgeois!», les rencontres clandestines sous la lumière glauque d’une ampoule nue. Hey, camarades, vous êtes bloqués sur une marche de l’Histoire alors que les autres ont continué de monter. Croyez-vous vraiment que votre rhétorique rouge va émouvoir le Québec de 2007? Je parie que oui. Je parie qu’entre vous, vous êtes persuadé que cette fois, vous allez faire une différence. LA différence. Vous croyez sans doute que vous assisterez à l’anéantissement de la classe bourgeoise. Vous êtes sans doute persuadés que Cuba, la Chine et la Corée du Nord, ne sont que des erreurs de parcours. Votre programme ne promet pourtant rien de mieux que ce qui a déjà été (mal) fait.

«Le travail et les actions menées par l'armée visent surtout à soutenir le travail du parti. Ils peuvent aussi secondairement viser à affaiblir directement l'ennemi, mais ce n'est pas là l'essentiel. L'armée agit pour « protéger » le parti, d'une certaine façon, et pour défendre sa capacité d'action. Elle lie son travail et ses actions aux grandes campagnes politiques menées par le parti, qu'elle contribue notamment à renforcer par des actions de propagande armée soigneusement ciblées et relayées par l'agitation et la propagande menées par le parti.»

Votre idéologie n’est pas porteuse de changement. Elle tourne en rond et vous avec elle. Une révolution dans un verre d’eau. Si j’étais policier, je vous aurais laissé passer en souriant, car c’est tout ce que vous réussirez à faire : passer. La vraie révolution reste à faire et ce n’est pas en brandissant votre marteau rouillé et votre faucille émoussée que vous y participerez.

Vous souhaitez vraiment vivre sur une planète rouge? Bonne nouvelle: c’est possible, elle s’appelle Mars!

Lire aussi l'article de Nathalie Deraspe dans l'Accès et l’édito du rédacteur en chef.

21 août 2007

Les murales des Pays-d’en-Haut

Au lendemain de la publication de l’affaire Mongeau/Paré, nous avons pu constater le retrait presque immédiat du nom de Guy Paré de la liste des membres du conseil d’administration qui apparaît sur le site des murales. Or, dans leur empressement à se dissocier du controversé promoteur, les responsables ont omis de gommer son nom de la publicité publiée dans le journal des Pays-d’en-Haut. En comparant la liste des membres présentée dans la publicité à celle qui figure sur le site Internet, vous remarquerez que l’on a également retiré un certain Charles-David Cardinal, qui lui aussi, demeure sur la liste publiée dans le journal.

Il est évident que le retrait du promoteur de la liste des administrateurs est directement relié à l’affaire Mongeau/Paré.

Selon la même logique, M. Cardinal devrait se retirer officiellement de la brochure promotionnelle du promoteur. La présidente d’Attitude Nord devrait se faire retirer le prix d’Ambassadrice de la Ville de Sainte-Adèle, qu’elle a récemment reçu. En appuyant ouvertement ce promoteur, la chambre de commerce de Sainte-Adèle et le maire Cardinal ont fait preuve d’un manque de vision impardonnable. Certaines vérifications élémentaires auraient pu leur éviter le pire. Comme vous le constaterez bientôt.

20 août 2007

Réunion du conseil, 20 août 2007

N’oubliez pas : réunion du conseil, ce soir 20 août à 20 h. Plus vous serez nombreux, plus les élus sentiront le regard de la démocratie peser sur eux.

Certains savent déjà la regarder en face.

À ce soir!

18 août 2007

Une invitation

En cette magnifique journée du mois d’août, j’invite tous les lecteurs de ce carnet à venir nous rencontrer, «The Artist» et moi, à la Farandole des arts visuels de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Consultez le site de l’événement pour plus de détails.

Appel à tous

Je prépare un dossier sur le promoteur immobilier Attitude Nord et ses têtes dirigeantes et le lien qu’ils entretiennent avec les acteurs économiques et politiques de Sainte-Adèle. Ceux et celles qui ont des informations utiles peuvent me les communiquer à mon adresse courriel. J’accepte toutes informations pertinentes: liens avec la Ville de Sainte-Adèle, l’état de la situation de l’entreprise, du projet des condos Delacroix, etc. Les informations reçues devront être sérieuses et vérifiables. Je ne prendrai en compte aucune allégation gratuite. Toute aide pouvant mener à une meilleure analyse de la situation sera la bienvenue.

Je garantis l’anonymat aux informateurs qui souhaitent s’en prévaloir. Toutes tentatives d’intimidation, de poursuite-bâillon ou autres manœuvres visant à restreindre la liberté d’expression dans ce carnet seront vivement dénoncées et diffusées dans les médias traditionnels et Internet.

09 août 2007

Stéphane Lalande, directeur du CLD des Pays-d’en-Haut, au centre d’une affaire troublante

Stéphane Lalande, directeur général du CLD des Pays-d’en-Haut, est au centre d’une affaire troublante, suggérant qu’il a tenté de soutirer, sous de faux prétextes, un montant d’argent à une entrepreneure de la région.

Assigné comme témoin par voie de subpoena dans une cause opposant Josée Duval, une entrepreneure de la region, à un de ses fournisseurs, Stéphane Lalande aurait par la suite exigé des dédommagements financiers pour sa présence en cour, et ce, au nom de son comité exécutif. Or, le maire de Sainte-Adèle Jean-Paul Cardinal, également président du conseil d’administration du Centre local de développement des Pays-d’en-Haut est formel: «Le conseil exécutif n’a jamais donné le mandat à Stéphane Lalande d’exiger des remboursements à Mme Duval.»

C’est à l’occasion d’un échange de courriel avec l’entrepreneure que le directeur du CLD a formulé sa singulière demande: «Compte tenu que j'ai dû passer une journée complète en cour, mon conseil exécutif s'attend à un dédommagement pour le temps passé à l'extérieur de mes fonctions. Je t'invite à nous faire une proposition que je soumettrai à mes membres.»

Charles Garnier, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, également membre du conseil d’administration, est lui aussi catégorique: «Il n’a jamais été question d’exiger des remboursements à Mme Duval.» Avec une colère à peine voilée, il ajoute: «Ce qui m’irrite le plus, c’est que M. Lalande affirme que son conseil exécutif s’attend à un dédommagement alors que c’est totalement faux!»

Outrée, l’entrepreneure s’exprime: «J’étais consternée par la demande de Lalande. J’avais peine à croire ce que je lisais. Lorsqu’un employé reçoit un subpoena, l’employeur doit le libérer afin qu’il exerce son devoir de citoyen.» De plus, la demande du directeur est formulée en des termes vagues, invitant l’entrepreneure à «faire une proposition», alors que l’évaluation des coûts reliés à sa présence en cour peut s’établir de manière simple. Notons que M. Lalande a touché son plein salaire durant cette journée.

Dans sa réponse au directeur, Mme Duval exprime clairement sa position: «Tu as reçu un subpoena, qui selon la loi, exige de ton employeur que tu sois payé comme d'habitude pour aller faire ton devoir de bon citoyen. Et en plus, tu viens me quêter de l'argent. Le CLD est un organisme qui est censé aider les jeunes entrepreneurs et ceci en faisait partie. Je suis très déçue, voire même outrée, de ta réponse.»

Dans le dernier courriel d’une série de quatre, Stéphane Lalande dit ne pas comprendre l’attitude de l’entrepreneure ni son refus d’accepter de payer le dédommagement exigé. Il mentionne également qu’il a agi à titre d’expert, information contredite par Josée Duval qui confirme que M. Lalande a agi comme simple témoin, information validée auprès d’autres intervenants dans ce dossier. Le courriel du directeur se termine ainsi: «Je mentionnerai votre réponse à notre conseil exécutif et nous prendrons les décisions qui s'imposent.»

«Encore des menaces», lance Mme Duval. En effet, à la lumière des déclarations des membres du conseil d’administration, l’allusion à des «prises de décisions qui s’imposent», soulève des questions, puisque nous savons que Stéphane Lalande n’a jamais, comme il le prétend, reçu le mandat d’exiger des dédommagements à Josée Duval.

Informé de la position des membres de son conseil d’administration, le directeur du CLD est resté muet à la question: «Est-ce exact que vous avez, de votre propre initiative et au nom de votre conseil exécutif, exigé des dédommagements à Josée Duval?» La question lui a été posée à quatre reprises durant l’entrevue téléphonique…

Mis au courant de la démarche de Mme Duval auprès d’Accès, le directeur s’est empressé de communiquer par téléphone avec cette dernière afin de la prévenir qu’elle commettait une faute en divulguant le contenu de son courriel. Selon Mme Duval, le directeur du CLD aurait même fait allusion à de possibles sanctions si elle en dévoilait le contenu.

Mme Duval souhaite rendre l’affaire publique, car elle dit en avoir assez des jeux de coulisses. Elle souhaite que sa démarche incite d’autres personnes qui sont peut-être, comme elle, victimes de ce qu’elle qualifie de «tentative d’extorsion», à dénoncer ce genre d’abus. Elle souhaite également que les membres du conseil d’administration du CLD prennent leurs responsabilités et imposent des sanctions au directeur du CLD: «Il doit être sanctionné en fonction de la sévérité de ses gestes, afin que d’autres, plus vulnérables que moi, ne vivent pas la même expérience.»

Pour sa part, le préfet Garnier ne nourrit aucun doute quant à la signification du geste du directeur du CLD et affirme qu’il livrera sa position officielle lors du prochain conseil d’administration.

Les commentaires du maire Cardinal sont eux aussi sans équivoque: «M. Lalande a pris une malheureuse initiative. Son geste va faire une tache à son dossier et sera pris en compte lors de sa prochaine évaluation annuelle. Il devra de plus s’expliquer devant le conseil, mais aussi auprès de Mme Duval.»

La prochaine réunion du conseil est prévue pour le début du mois de septembre prochain.

Texte : André Bérard

Publié dans l'Accès édition du 10 août 2007

07 août 2007

Farandole des Arts visuels : rappel



C’est dans dix jours, soit les 17, 18 et 19 août, que se tiendra la 3e édition de la Farandole des Arts visuels, le plus important symposium d’arts visuels des Laurentides. Dominique Beauregard, aussi connue dans ce carnet sous le sobriquet de «The Artist» y exposera ses toiles.

J’invite les lecteurs de ce carnet qui sont intéressés à venir nous serrer la pince à consulter le site Internet de l’événement afin de connaître les détails (horaire, itinéraire, prix d’entrée, etc.).

03 août 2007

Crise à l'Hôtel de Ville de Sainte-Adèle

Selon la conseillère Barbeau : «André Mongeau doit partir!»

La crise politique qui secoue actuellement l’Hôtel de Ville de Sainte-Adèle connait un revirement important avec la prise de position publique de la conseillère Barbeau sur les agissements du directeur général André Mongeau.

Josée Barbeau, conseillère municipale du district no 1, est catégorique : « le directeur général doit quitter ses fonctions immédiatement ». Consciente des vagues que soulèvera sa sortie publique dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, la conseillère dit néanmoins être prête, car elle en a assez de cette situation : « le conseil est divisé, le climat est tendu. Pour moi, il est clair que M. Mongeau doit quitter son poste. Il est le premier cadre de la Ville, sa fonction lui interdit tout comportement qui pourrait porter atteinte à l’intégrité de l’administration municipale, même s’il ne s’agit que d’apparence de conflits d’intérêts. Un directeur général doit donner l’exemple et être au-dessus de tout soupçon.» Elle ajoute sur le même ton déterminé : « Je crois qu’il est temps que la population connaisse la position des conseillers.»

Selon la conseillère, l’affaire Mongeau marquera à la fois le paysage politique de Sainte-Adèle et le conseil municipal : « Cette crise ébranle le conseil. Elle modifiera la dynamique qui existe entre ses membres. Nous sommes à un point de non-retour, nous parlerons désormais d’un avant et d’un après Mongeau. Cette histoire a causé des dégâts, certains seront irréparables. »

Tenant à préciser qu’elle parle en son propre nom, la conseillère Barbeau dit toutefois partager sa position avec le conseiller Pierre-Antoine Guinard du district no 2.

Questionnée sur les raisons qui l’ont poussé à faire connaître publiquement sa position alors que les autres membres du conseil observent un silence embarrassé, la conseillère répond : « Par respect pour les citoyens et aussi parce que c’est mon devoir de le faire. J’aurais souhaité l’exprimer plus tôt, mais je n’avais pas la possibilité de le faire. J’ai donc choisi de le faire maintenant, à travers cette démarche. » Elle poursuit du même souffle : « J’ai les pieds solidement ancrés dans mes convictions. Je suis en paix avec ma position et prête à en assumer la portée. Pour moi, l’essentiel, c’est d’être conséquente avec mes valeurs. » Mme Barbeau se dit de plus très sensible au sentiment d’impatience exprimé par les citoyens et croit que les conseillers tardent trop à réagir : « L’attente, c’est assez. C’est le droit des citoyens de savoir ce qui se passe. C’est eux qui nous ont élus. C’est une simple question de respect. »

Nous savons qu’une enquête interne sur les agissements de M. Mongeau sera menée par le cabinet d’avocats Prévost, Fortin, D’Aoust, une firme associée à la Ville de Sainte-Adèle. La conseillère Barbeau refuse de commenter cette enquête, mais soutient toutefois que ses conclusions ne changeront rien à sa position : « Que les résultats soient favorables ou non à M. Mongeau ne changera rien à ma décision. Il doit partir. »

La conseillère Josée Barbeau est présidente de la commission Plein air et environnement, de la Société du parc régional (SOPRÉ) et membre du comité aviseur en environnement. Fervente partisane de la démocratie participative, elle croit en une approche plus ouverte de la politique municipale où le citoyen serait au centre des préoccupations. Plusieurs de ses positions divergent de celles du conseil municipal, notamment en ce qui a trait au développement immobilier : « Nous sommes arrivés à un point où il faut se repositionner, revoir certaines approches, par exemple, celle du développement immobilier. Nous devons réfléchir aux moyens qui permettront un développement plus harmonieux pour ceux et celles qui vivent à Sainte-Adèle. »

La sortie publique de la conseillère Barbeau aura-t-elle un effet d’entraînement sur les autres membres du conseil? Seul l’avenir nous le dira. Une chose est certaine : l’administration Cardinal vit une période charnière de son histoire et la prise de position publique de la conseillère Barbeau en ouvre un nouveau chapitre.

Bref rappel des événements
Le 22 juin dernier, Accès rendait publics des documents reçus à ses bureaux, qui pourraient démontrer qu’André Mongeau, directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, avait l’utilisation d’une voiture enregistrée au nom d’Attitude Nord, un promoteur bien connu à Sainte-Adèle.

L’employé municipal affirmait alors qu’il existait une entente écrite de sous-location entre lui et le promoteur et qu’il effectuait des paiements mensuels en comptant. Document qui figurait dans l’article publié dans l’Accès.

Le maire Cardinal annonce dans les hebdos locaux la démission volontaire du fonctionnaire. Quelques jours plus tard, M. Mongeau publiait, de son propre chef, un communiqué signé de sa main et affichant les couleurs de la Ville qui contredisait l’annonce de son départ.

Troisième retournement : par voix de communiqué, le maire Cardinal maintient sa version des faits et réaffirme que le directeur général avait bel et bien annoncé sa démission volontaire. Il déclare également que l’avenir de M. Mongeau est désormais entre les mains du conseil.

La firme d’avocats Prévost, Fortin, D’Aoust a été mandatée pour mener une enquête interne sur les agissements du directeur général de la Ville.

Article publié dans le journal Accès, édition du 3 août 2007

Texte et photo : André Bérard