«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

27 juillet 2008

Appel à tous


L’Association des artistes-peintres de Sainte-Adèle tiendra du 11 au 13 octobre 2008 sa 16e édition de la Féérie des couleurs, une exposition qui réunira les œuvres de plus de 40 artistes. L'événement se déroulera dans le cadre enchanteur du Chantecler.

L’objectif de l’organisme adélois est de promouvoir les arts dans les Laurentides et donner une meilleure visibilité aux artistes-peintres à travers les différentes activités de l’organisme. L’exposition automnale attire plus de 2000 visiteurs chaque année. Plusieurs d’entre eux en profitent pour visiter la région.

Organisme à but non lucratif, l’AAPSA est toujours à la recherche de commanditaires pour son événement. Si certains lecteurs de ce blogue souhaitent contribuer au succès de l’événement, ils peuvent le faire en communiquant par courriel avec Dominique Beauregard. La liste des commanditaires sera bien visible sur le dépliant de l’événement.

Ceux et celles qui sont intéressés ont jusqu’au premier août pour communiquer avec la responsable.

18 juillet 2008

Envoyons d'l'avant nos gens…

Juste comme ça, concernant l’Îlot Grignon, à propos de tout ce qui se dit et ne se dit pas, il y a une contradiction tellement évidente qu’elle semble échapper à tout le monde. On dit que ce projet fut applaudi lors d’une présentation à la population. Hier, lors de la conférence de presse donnée par la Ville de Sainte-Adèle sous le thème des orientations, un dialogue, le maire Descoteaux déclarait:«le projet de l’Îlot Grignon est encore à l’étape CONCEPTUELLE. La question qui me vient à l’esprit est la suivante: qu’ont donc applaudi les citoyens lors de cette fameuse présentation dont personne ne semble se souvenir?

On prétend que l’on a assez consulté la population pour aller de l’avant avec un projet dont on ne peut rien dire, mais qui fut applaudis (???). Bienvenue à Sainte-Adèle! C’est le genre de déclaration qui a une saveur tellement typique à ce village et qui me rappelle une perle de Jean-Paul Cardinal qui annonçait lors d’une conférence de presse qu’il allait réduire la dette de la Rolland en empruntant. Un concept novateur et à ce point en avance que nous en saisirons toutes les subtilités que dans une dizaine d’années.

Sainte-Adèle étant la ville mère du paradoxe d’Abilène, plusieurs intervenants tiennent en privé un discours totalement opposé à celui qu’ils défendent sur la scène publique à propos de ce projet. Mais on va de l’avant, ou plutôt on fuit vers l’avant, en ignorant les signaux désespérés lancés par les sémaphores du bon sens ordinaire aux zélus qui avancent en fixant obstinément leurs pieds.

Tous ceux à qui je parle (et je parle à beaucoup de monde) sont d’accord avec le fait qu’il est plus que temps de s’attaquer au parc du centre de Sainte-Adèle. Dans la foulée, ces mêmes «tous ceux» déplorent également l’absence totale d’information concernant ce projet et souhaiteraient que l’on y réfléchisse encore un peu, sérieusement cette fois.

Aller de l’avant est certainement une bonne chose. Encore faut-il savoir vers où et vers quoi. Lorsque vous êtes un élu et que vous allez de l’avant, il est bon à l’occasion de jeter un coup d’œil derrière soi afin de s’assurer que la population est derrière vous et avance au même rythme.

03 juillet 2008

De l’espoir pour les bâillonnés de Rawdon?

«La Cour suprême soutient la liberté d’expression - La Cour suprême du Canada vient de statuer qu’un propos diffamatoire dans les médias n’est pas condamnable lorsqu’il s’agit d’un «commentaire loyal», notion que les juges veulent faire évoluer en même temps que la société.

L’animateur radio controversé Rafe Mair de Colombie-Britannique, «qui formulait des opinions sur tout», a comparé en ondes la militante Kari Simpson à Hitler et au Ku Klux Klan. La militante conteste toute représentation positive de l’homosexualité dans les écoles. Le propos est diffamatoire, mais les juges n’ont pas condamné l’animateur. Ils considèrent qu’il «faudrait peut-être moderniser les éléments constitutifs traditionnels du délit de diffamation pour faire plus de place à la liberté d’expression.

On redoute en effet que, par crainte des coûts de plus en plus élevés et des problèmes engendrés par les poursuites en diffamation, les diffuseurs passent sous silence des questions d’intérêt public.» Les juges rajoutent «(…) lorsque le débat sur des questions d’intérêt public légitimes est réprimé, on peut se demander s’il n’y a pas censure ou autocensure indues.»

Le jugement


Source: lettre hebdomadaire de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), semaine du 30 juin 2008.

Montage photo:
Dominique Beauregard

25 juin 2008

Mots dits

Je vous livre à l’occasion, à petite dose, histoire de faire durer le plaisir, mes «traits d’esprit », que je consigne scrupuleusement dans un petit cahier. En voici quelques-uns ayant pour thème les politiciens.

«Les politiciens craignent les questions des journalistes
alors que c’est de leurs propres réponses qu’ils devraient se méfier.»

«Vous savez qu’un politicien tente de vous embobiner quand son discours est cousu de fil blanc.»

«Lorsque vous lancez des promesses en l’air, elles vous retombent toujours sur le nez.»

«Un politicien qui pratique la langue de bois aura une carrière en dent-de-scie.»

22 juin 2008

Blogue Îlot Grignon

Ne manquez pas de lire le texte de Pierre Grignon. Plus qu’un simple appui à la création du blogue îlot Grignon, l’ancien maire de Sainte-Adèle nous propose une réflexion des plus intéressante à propos des nouveaux médias: «les voies de communication, et les voix des communicateurs risquent de bifurquer vers des canaux parallèles ou innovateurs en matière de démocratie.»

Vous pourrez entendre Pierre Grignon dans le cadre d'une causerie qui se tiendra au parc de la Famille, le 24 juin prochain à 16 h 30, à l'occasion des festivités de la Fête nationale du Québec qui cette année se dérouleront sous le thème: quatre siècles... à célébrer !

19 juin 2008

Affaire Rawdon : mise à jour

Bref rappel des événements
Il y a quelques mois, la Sureté du Québec et les procureurs de la Ville de Rawdon perquisitionnaient au domicile de Steve Solo, l’auteur et modérateur du forum «Dans mon village», où les citoyens de la municipalité discutaient d’affaires municipales. La perquisition visait également les domiciles de Beverly Prud'homme, son fils, ainsi que l’hébergeur du site, situé à Toronto.

Dans la mise en demeure rédigée par la firme d’avocats Dunton Rainville, on reprochait aux membres du forum de tenir «des propos haineux et méprisants envers les élus et particulièrement la mairesse Louise Major et le directeur général Jean Lacroix.»

Des poursuites
Grâce à l’obtention d’une ordonnance Anton Piller, mesure décrite comme «l’arme nucléaire du droit», la Ville de Rawdon est parvenue à identifier certains anonymes. Le 13 juin dernier, un des participants au forum qui écrivait sous le pseudonyme de «fantôme» s’est vu remettre par huissier une mise en demeure produite par la même firme d’avocats et où l’on exige du citoyen une somme de 45 000 $ en dommages et intérêts.

Lire le contenu de la mise en demeure ICI

Requêtes, motions, etc.

14 juin 2008

Billet week-end: Le clitoris serait apparu vers 1957

Le clitoris serait apparu vers 1957 - C’est du moins la conclusion que l’on peut tirer de la consultation de deux anciens ouvrages de référence portant sur… la langue. Le premier: le Dictionnaire Larousse complet des Frères des Écoles Chrétiennes, édition 1928. L’ouvrage passe du mot clisser à clivage, sans que l’on rencontre de clitoris au passage. Il s’agit tout de même d’un Larousse, si aucune mention n’est faite du clitoris, c’est forcément qu’à cette époque, il n’existait pas. De plus, s’il avait existé, les frères nous en auraient certainement informés.

Le deuxième ouvrage consulté dans ma quête visant à mettre le doigt sur la date précise marquant l’apparition du clitoris est le Dictionnaire Bélisle de la langue française au Canada, édition 1957 (?). Le clitoris est là, décrit laconiquement comme un « Petit organe érectile, placé à l’avant de la vulve.» Tiens, la vulve, c’est vrai, je l’avais oubliée! Existait-elle en 1928? Les Frères des Écoles Chrétiennes vont m’informer, eux qui étaient chargés de l’enseignement n’auraient pas passé sous silence la vulve dans un manuel scolaire signé Larousse. Eh bien non! Pas de vulve en 1928! Conclusion: selon toute vraisemblance, le clitoris et la vulve sont apparus spontanément la même année, soit en 1957.

Étonnant tout ce que l’on peut apprendre, simplement en consultant de vieux livres!

Bon week-end!

Références:

12 juin 2008

Blogue Îlot Grignon: appui de Claude Cousineau, député de Bertrand

Après Charles Garnier, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, c’est au tour de Claude Cousineau, député de Bertrand, de souligner l’initiative de la mise en ligne du carnet Îlot Grignon qui, depuis le 19 mai dernier, offre aux Adélois une tribune virtuelle consacrée au projet de revitalisation du centre-ville. Une invitation officielle à soutenir cette initiative démocratique a été lancée au maire Descoteaux, à la chambre de commerce de Sainte-Adèle, au député Cousineau et au préfet Charles Garnier, dès la mise en ligne du site. Je remercie le préfet Garnier et le député Cousineau pour leur soutien ainsi que leur commentaire à propos de ce projet inédit visant à stimuler la démocratie participative au sein de la communauté adéloise.

Lentement, mais sûrement, les acteurs de l’actualité régionale apprennent à apprivoiser les possibilités du web participatif, comme en témoignent les appuis recueillis jusqu’à maintenant. Si l’on compare l’achalandage sur ce site et sur celui portant sur l’Îlot Grignon à, par exemple, celui observé aux séances du conseil ou sur le site de la Ville de Sainte-Adèle, nous constatons que ces deux tribunes attirent un plus grand nombre de citoyens, même en ne calculant que les visites uniques. Ce qui augure très bien pour l’avenir.

10 juin 2008

«Je veux être préfet à la place du préfet !»


Non, il ne s’agit pas de la dernière lubie d’Iznogoud qui aurait abandonné sa fixation d’être « calife à la place du calife ». Il s’agit d’une rumeur, émanant de diverses sources très fiables, qui soutiennent que Jean-Paul Cardinal, l’ex-maire démissionnaire de Sainte-Adèle, lorgnerait du côté de la préfecture de la MRC des Pays-d’en-Haut. Selon toute vraisemblance, Jean-Paul Cardinal n’a pas jeté l’éponge et s’apprêterait à franchir à nouveau les câbles de l’arène politique. Puisqu’il s’agit d’une rumeur, aussi solide soit-elle, je réserverai mes commentaires pour l’annonce officielle.

04 juin 2008

Les médias selon Valdombre

Dans la foulée des deux précédents billets traitant du journalisme, je reproduis un extrait des Pamphlets de Valdombre, un texte qui date de 1938. Qui est Valdombre? C’est le pseudonyme de Claude-Henri Grignon, l’auteur d’Un homme et son péché. La culture populaire retient surtout cet ouvrage — du reste très signifiant dans la culture québécoise — de cet Adélois qui fut aussi l’un des plus grands pamphlétaires de la première moitié du 20e siècle. Valdombre, le penseur libre, le lion, celui dont la plume trempée dans le vitriol en a empoisonné plus d’un. Les Pamphlets, rédigés et publiés à Sainte-Adèle, se vendaient 25 sous l’exemplaire. Alors que plusieurs prédisaient une courte vie à ses pamphlets, l’auteur écrivait dans un texte étonnamment actuel intitulé Deux ans ont passé:

«Où donc les Pamphlets puisent-ils leur force? Certainement pas auprès des trusts, des sociétés anonymes et des gouvernements. La plupart des journaux et des revues font le jeu des puissants et se trainent dans la fange. Ils vivent par les annonces et une publicité scandaleuses. Enlevez-leur cette source de revenus et ils ne résisteront pas deux mois parce qu’ils ne possèdent aucun attrait, presque pas d’idées et de prose personnelles. La presse est devenue la chose de tout le monde et de personne. On ne saurait la prendre au sérieux puisqu’elle exploite le mensonge, la nouvelle tapageuse, les instincts les plus bas et les passions populaires. La plupart du temps, on ne signe pas les articles. On n’ose pas prendre ses propres responsabilités et le lecteur reste à la merci des farceurs, de certains forbans qu’il ne serait pas mauvais de fouetter sur la place publique. Aussi, les grosses gazettes n’agissent plus du tout sur les esprits. Elles ne provoquent aucun courant d’opinions et elles galvaudent ce qu’il y a de plus sacré au monde: la vérité. Puis ces journaux servent à envelopper des ressemelages* de chaussures. On ne leur connait pas d’autres utilités. Impossible de parler ici de feuilles infectes qui vivent de jaunisme et qui offrent à leurs millions de clients une pâture ramassée dans les ruisseaux et au fond des lupanars. Quelle horreur!»

— Claude-Henri Grignon, Pamphlets de Valdombre numéro 12, novembre 1938.

Le saviez-vous?
Le mot vitriol est une dénomination de l’acide sulfurique. Il est également constitué des premières lettres d’une formule de base de l’antiquité. V.I.T.R.I.O.L. Visita Interiora Terrae (visite l’intérieur de la terre) Rectificando Occultum Lapidem (et en te rectifiant, tu trouveras la pierre cachée).

Source: Encyclopédie du savoir relatif et absolu de Bernard Werber

*Action de ressemeler, soit garnir de semelles neuves.

03 juin 2008

À quoi sert un journaliste?

C’est à cette question que répond Alain Girard, Premier Secrétaire général
du Syndicat national des journalistes sur le site Assises internationales du journalisme.

«A quoi sert un journaliste ? Les réponses ne manquent pas : décrypter le monde ; informer le citoyen et lui permettre de se faire une opinion ; rechercher et dire les choses tues ; apporter un éclairage sur la conduite des politiques publiques et les conséquences des initiatives privées ; alerter la société sur les dangers qui la menacent et souligner les mouvements qui la font grandir… Ayant choisi d’y faire toute ma carrière, je m’arrêterai toutefois sur le rôle particulier de la presse « de proximité », et donc du journaliste « localier » : contribuer à faire vivre ces piliers de la démocratie que sont la liberté d’expression et l’égalité entre les citoyens, jusque dans les plus petits recoins du territoire. Le journalisme ne doit pas, en effet, se limiter aux faits majeurs et aux discours dominants. La profession, dans sa diversité, se doit d’être à l’écoute des mouvements d’opinion les plus divers, de mettre en perspective tous les événements, grands et petits, de se faire l’écho des interrogations et des initiatives citoyennes, jusqu’aux plus modestes.»

Plusieurs acteurs de la scène politique et économique régionale devraient méditer sur les paroles d’Alain Girard.

02 juin 2008

Journaleux, une espèce en voie d’apparition

Ce titre est un clin d’œil à celui de la chronique de Lise Payette, publiée dans l’édition du 30 mai du Devoir: Journaliste, une espèce en voie de disparition. Je retiens cet extrait du texte lumineux de Lise Payette que je vous invite à lire en entier:

« Faire taire les journalistes — C'est le rêve de tout pouvoir. Pour le comprendre, il suffit de regarder la performance des premiers ministres Stephen Harper et Jean Charest dans ce domaine. Priver les journalistes des renseignements qu'ils demandent, cultiver le mystère et souvent le mensonge, apprendre à ne pas répondre aux questions, ignorer les journalistes. Les traiter en minables pour les remettre à leur place plutôt que de les traiter comme des représentants du public à la recherche de la vérité. Sans les journalistes, notre monde nous paraîtrait plus tranquille au jour le jour, mais nous aurions une drôle de surprise quand nous découvririons tout ce qui nous a été caché et que nous aurions dû savoir pour prendre les bonnes décisions.»

En région, la pratique du vrai journalisme est périlleuse. Sans doute les effets pervers du journalisme de proximité. Les journalistes qui s’y aventurent sont la cible d’intimidation de groupes attachés à leurs privilèges et qui tirent avantage du maintien de l’ordre établi. Les hebdos locaux — pas tous — deviennent les promoteurs d’une réalité factice où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Écouter l’autre partie — audi alteram partem — est un principe qui désormais sommeille tout au fond des tiroirs des bureaux de rédaction. Il ne faut pas choquer, ne pas brusquer. On se complait dans un positivisme ronronnant, dans un bonheur insoutenable. Si bien, que les journalistes deviennent des journaleux qui font office de relationnistes à la solde des éditeurs, des annonceurs, et autres petits groupes. Les dossiers de fonds sont aiguillés vers la voie de service et sombrent dans l’oubli.

Il fut une époque où l’on comptait sur les journalistes pour nous informer. Aujourd’hui, la profession vit ce que plusieurs décrivent comme une véritable crise. La crédibilité des journalistes est mise en doute — souvent avec raison — depuis que l’actualité est un produit de divertissement et que les articles servent de décoration aux publicités. Le lectorat doit exiger du contenu de qualité et faire pression sur les éditeurs. Les journalistes doivent être plus solidaires et défendre, toute bannière confondue, la liberté de presse, un élément essentiel à la bonne santé de la démocratie.

La prochaine révolution de l’information en région aura lieu sur le web: aucun coût d’impression et de distribution, donc, plus de budgets à consacrer au contenu et aux journalistes, qui sont généralement sous-payés, surexploités et souvent traités comme de la marchandise jetable.

30 mai 2008

Thank God it's Friday!

Pas facile cette semaine. Mon ordinateur était à l’hosto: greffe du bloc d’alimentation. Opération réussit! Tout fonctionne normalement. Ma prise de conscience de la semaine: je dépends entièrement de mon ordinateur et je trouve ça un peu troublant.

En vrac - Lapsus amusant du rédacteur en chef du journal Accès qui dans son texte annonçant la mise en ligne du blogue Îlot Grignon a titré : Îlot Grognon de Sainte-Adèle: Une initiative journalistique inédite à l’ère du Web participatif. Les doigts ont fourché, le I étant juste à gauche du O… J’adore ces lapsus qui ont un sens (et non qui font du sens, un calque de l’anglais to make sense). C’est vrai qu’il est grognon cet Îlot.

J’essaie en vain depuis deux semaines de joindre le maire Descoteaux afin de l’inviter de vive voix à collaborer au carnet portant sur l’Îlot Grignon. Je l’appelle, il n’est pas là. Il m’appelle, je ne suis pas là. M. Descoteaux, il faut qu’on se parle. Plusieurs font la file derrière vous pour avaliser cette initiative journalistique.

Je déguste le livre de Claude-Henri Grignon, publié sous la direction de Pierre Grignon: Olivar Asselin, pamphlétaire maudit. J’ai aussi le privilège de posséder quelques exemplaires originaux des Pamphlets de Valdombre de Claude-Henri Grignon. Un pur délice! J’y reviendrai bientôt.

Le journalisme se porte mal, c’est du moins ce qui ressort de la lecture de certains éditoriaux publiés cette semaine. À qui la faute? En grande partie aux journalistes eux-mêmes, peu solidaires et qui marinent dans un journalisme de médiocrité. Où sont les journalistes de combat?

Le journal Accès est revenu dans les présentoirs adélois. Mieux, les exemplaires parviennent à y vivre jusqu’à la distribution suivante.

Thank God it's Friday!

23 mai 2008

Revitalisation du centre-ville adélois à l’ère du Web participatif

Je suis fier d’annoncer aux lecteurs adélois la mise en ligne d’un blogue entièrement consacré au projet de revitalisation du centre-ville adélois. L’idée de ce carnet s’est imposée naturellement à la suite de commentaires recueillis auprès de différents groupes environnementaux, de citoyens et d’anciens élus de la municipalité adéloise qui déplorent tous le manque d’informations disponibles concernant cet important projet qui, jusqu’à maintenant, soulève davantage de questions qu’il n’apporte de réponses.

Tous, sans exception, sont invités à y participer : municipalité, élus, acteurs de la scène politique et économique adéloise, chambre de commerce, citoyens et toutes personnes pouvant enrichir la réflexion concernant cet important projet. Il ne s’agit pas d’un site contre le projet de revitalisation du centre-ville, mais bien d’une tribune ouverte dont l’objectif est de rassembler toute l’information pertinente, les propositions, bonnes ou mauvaises, concernant un projet d’importance pour Sainte-Adèle. Le projet est lancé en collaboration avec le journal Accès où je publierai des articles relatant les échanges qui se dérouleront dans le nouveau blogue.

Mon rôle se limitera à celui d’administrateur du site. Je publierai à l’occasion des résumés en fonction de l’évolution du dossier. Ce n’est pas un blogue présentant les opinions de l’auteur. Je précise également que les commentaires anonymes ne seront pas autorisés.

J’ai invité la Ville de Sainte-Adèle ainsi que la chambre de commerce de Sainte-Adèle à participer à cette tribune par le biais de communiqués qui seront publiés intégralement. J’ai également offert aux personnes suivantes la chance d’appuyer officiellement cette initiative démocratique : Claude Descoteaux, maire de Sainte-Adèle, Claude Cousineau, député de Bertrand, Marcelle Bergeron, directrice de la Chambre de commerce de Sainte-Adèle et Charles Garnier, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut. Tous ont été invités à me communiquer leur appui qui sera publié dans le site. Il s’agit d’une occasion unique pour les acteurs de la scène adéloise d’apprivoiser les possibilités démocratiques du Web participatif qui offre à tous la liberté d’exprimer des commentaires, points de vue et idées et ainsi participer à un débat public par le biais d’un site administré par un journaliste. Appuyer le projet ne signifie pas cautionner automatiquement tous les propos tenus dans le site, mais plutôt affirmer une volonté de rapprochement entre les citoyens et les élus et faire preuve d’ouverture vis-à-vis des débats publics diffusés par le truchement d’un outil démocratique bien administré.

J’accepterai également les lettres d’appui dument signées de citoyens et d’autres blogueurs.

Bon débat à tous!

13 mai 2008

Développement du centre-ville adélois: la machine est en marche

Dans un discret avis public publié en page 53 de l’édition du 9 mai dernier du Journal Lavallée, la Ville de Sainte-Adèle annonçait le lancement d’un appel de qualification «dans le but de retenir une entreprise apte à fournir des services en construction d’immeubles et en gestion de projets immobiliers.» Plus bas dans le texte on peut lire:«Les demandes de qualifications ne seront pas ouvertes publiquement.»

Ai-je manqué un épisode de la série Centre-ville? Sommes-nous déjà au stade de la construction? Que va-t-on construire dans ce parc? Le site officiel de la Ville reste muet quant à la nature de ces constructions. Pour en apprendre davantage, il faut consulter le compte-rendu de la dernière réunion du conseil d’administration de la chambre de commerce de Sainte-Adèle :« Îlot Grignon – M. Lamarche explique que le conseil modifie légèrement les plans, par exemple les espaces de stationnement seront diminués de 500 à environ 400, une partie résidentielle sera ajoutée à l’intérieur de l’îlot, une bibliothèque avec verrière sera peut-être ajoutée, etc. La Ville est actuellement à la recherche de promoteurs. Cette étape complétée, la Ville émettra des points de communications (vers septembre). Monique Meilleur Viau suggère que les personnes qui faisaient partie du comité initial continuent d’y œuvrer. Gil Imbert se joint au comité.»

Il me semble avoir entendu durant la dernière campagne électorale que l’on procéderait enfin à une véritable consultation publique à propos de la revitalisation du centre-ville. Plusieurs soutiennent que ce projet a souffert jusqu’à maintenant d’un manque de transparence qu’il faut de toute urgence corriger. Nous savons que les projets les plus prometteurs sont ceux qui obtiennent l’accord de l’ensemble de la communauté. Exception faite des commerçants, qui exigent toujours plus de cases de stationnements, je ne crois pas que le projet dans sa forme actuelle — qui semble d'ailleurs variable — obtienne l’accord des Adélois. Entre l’obsession des uns concernant les cases de stationnement et celle des autres qui souhaiteraient reproduire la forêt boréale dans le centre-ville, se trouve possiblement le projet qui plairait à l’ensemble des citoyens.

Les informations parcellaires qui nous parviennent laissent croire que l’on est à concevoir un projet de type buffet, de ceux qui proposent un petit peu de tout, et beaucoup de riens. La revitalisation de ce quadrilatère est une étape importante dans le développement d’une ville qui par le passé a raté beaucoup de rendez-vous avec le bon sens. Il est impératif que les citoyens s’assurent que ce projet servira les intérêts de tous et non ceux d’un petit groupe de lobbyistes souterrains bien connus. Certains de ceux qui sont associés à plusieurs fiascos adélois gravitent aujourd’hui autour de ce projet. Quand les mauvaises idées circulent sans cesse à l’intérieur d’un même groupe de visionnaires myopes, il ne faut pas s’étonner que Sainte-Adèle soit aujourd’hui une ville où l’on retrouve une forte concentration de projets inachevés et discutables sur le plan de l’urbanisme. Souhaitons que les artisans de ce projet aient la sagesse d’étudier ce qui se fait ailleurs et surtout, qu’ils n’agissent pas avec empressement pour satisfaire uniquement les commerçants. Pour y arriver, il faudra, avant de construire, planifier et consulter. Plusieurs Adélois ont des propositions intéressantes concernant la revitalisation du centre-ville. A-t-on seulement la volonté de les écouter?

J’offre cette tribune à ceux et celles qui souhaitent exprimer leur vision de la revitalisation du centre-ville adélois. Dans quelques mois, il sera trop tard pour critiquer si personne n’agit alors que c’est le temps de le faire.

Un dossier à suivre