«Le journalisme civique vise à fournir aux gens des possibilités d'intervention afin de les amener à agir, et encourager l'interactivité entre les journalistes et les citoyens. Il cherche à créer un dialogue avec les lecteurs, au lieu de se borner à transmettre les informations en sens unique et à inonder le public de données, comme cela se passe si souvent dans le journalisme traditionnel.»


— Jan Schaffer, directeur du Pew Center For Civic Journalism

30 juillet 2007

La fin d’une époque

M. Théoret nous a finalement quitté. Hospitalisé aux soins palliatifs depuis quelques semaines, le quincailler a perdu le dernier round de son combat contre cette vacherie de cancer. J’ai l’honneur d’être mandaté pour rédiger un hommage à M. Théoret qui sera publié dans l’Accès. J’aimerais recueillir vos commentaires que j’inclurais dans mon texte. Je lève donc le drapeau blanc, j’invite tous les Adélois à respecter une trêve, le temps de rendre hommage à cet homme qui n’a laissé personne indifférent. Élus, commerçants, citoyens sont invités à laisser un commentaire ou à m’écrire.

Bonne route M. Théoret, vous allez me manquer. Vous me manquez déjà, en fait.

29 juillet 2007

Mots dits

Vous ne pouvez plus digérer les conneries? Cessez simplement d’en avaler!

28 juillet 2007

Sondages

Vous remarquez, dans la colonne de droite, l’ajout d’une section sondage. Je m’efforcerai d’en proposer un nouveau chaque semaine. Si vous avez des suggestions de questions ou de sujets, n’hésitez pas à me les communiquer en m’écrivant à l’adresse que vous trouverez plus bas dans la colonne de droite.

26 juillet 2007

Eau potable

M Jean-Pierre St-Germain, fidèle lecteur de ce blogue, m’a fait parvenir un courriel dans lequel il exprimait son point de vue concernant l’alimentation en eau potable par puits artésiens de la Ville de Sainte-Adèle. Selon ce dernier, la Ville a fait preuve de vision en privilégiant ce type d’alimentation alors que plusieurs autres municipalités sont aux prises avec un problème de contamination de leur eau potable par les algues bleues. Sachant que le dossier de l’eau préoccupe beaucoup de citoyens, j’ai décidé, avec l’autorisation de l’auteur, de publier intégralement son commentaire.

«Il y a quelque temps, la ville de Sainte-Adèle délaissait l'approvisionnement en eau potable des lacs Violon et Matley pour se tourner vers des puits artésiens. Je me souviens que plusieurs blogueurs, anonymes pour la plupart, avaient alors décrié cette dépense, inutile à leurs yeux.

Aujourd'hui, l'on apprend que certaines municipalités voient les lacs qui les fournissent en eau potable être contaminés par les algues bleues. À ma connaissance, une eau contaminée par les algues bleues ne peut être utilisée ni consommée même après avoir été bouillie. Un "expert" a prétendu que même en faisant cette année tout ce qu'il faut pour protéger les rives des lacs contaminés, il faudra dix ans pour que ces lacs reviennent à la normale. Quelle que soit la couleur du gouvernement, il ne peut rien faire sauf dépenser encore plus de notre argent!

À mon avis, il faut donner crédit à l'administration municipale de Sainte-Adèle pour avoir eu le courage et la vision de prévenir le problème. C'est bien de critiquer quand c'est le temps, mais il faut rendre à César ce qui appartient à César.

Merci messieurs dames du conseil.

Jean-Pierre St-Germain»


Le débat est ouvert.

24 juillet 2007

Peau neuve

Blogue-notes fera peau neuve. Le présent modèle ne permet pas l’utilisation des nouvelles fonctions offertes par l’outil de gestion de Blogger. Je procéderai donc, dans les prochains jours, à une refonte de ce carnet. Je vais tenter d’effectuer la transition le plus rapidement possible. Cependant, il se pourrait que certains détails s’ajustent sur une période de quelques jours. Je suis à effectuer des tests afin d’offrir un carnet plus agréable à consulter et offrant davantage de souplesse. Vous y trouverez, entre autres, dans la colonne de droite, une section «commentaires récents» qui vous permettra de visualiser rapidement les derniers commentaires laissés par les lecteurs, même sur les billets les plus anciens.

À (très) bientôt!

André Bérard

19 juillet 2007

M. Théoret : dernier round contre la maladie

M. Théoret dispute le dernier round du long combat qu’il livre depuis plus d’un an à la maladie. Le cancer, puisqu’il faut le nommer, s’est maintenant généralisé. M. Théoret est à l’heure actuelle hospitalisé aux soins palliatifs. Selon une employée de sa quincaillerie, l’homme est amaigri et souffre énormément, car ses os sont également atteints.

J’ai longuement hésité avant de publier ce billet. J’ai horreur du voyeurisme, mais je suis persuadé que plusieurs Adélois voudront accompagner en pensée cet homme tant aimé par sa communauté.

Même si je connais plus le quincailler que l’homme, j’éprouve énormément d’affection pour M. Théoret. Il est l’un de ceux qui ont façonné la communauté adéloise. Il y a seulement deux semaines, j’ai échangé quelques mots avec lui. Terré dans son petit bureau vitré, il m’est apparu comme un animal blessé qui se tient à l’écart. Lorsque je lui ai demandé comment il allait, il m’a répondu d’une voix brisée : « quand c’est rendu qu’il faut que tu te couches en plein après-midi, c’est pas fort!»

Ceux qui connaissent le quincailler, mesureront la portée de sa remarque.

Comme je l’ai fait à la suite de la publication de mon article qui lui était consacré, je m’engage à remettre vos encouragements à la famille et aux employés.

Bon courage M. Théoret.

17 juillet 2007

Le directeur général est… en vacances!

Ce billet est un peu long, mais certains sujets ne peuvent faire l'objet de courts billets.

Alors qu’une véritable crise politique secoue l’Hôtel de Ville de Sainte-Adèle, le directeur général est en «vacances».

C’est ce que nous apprenions hier lors de la séance du conseil. C’est dans une ambiance visiblement tendue, que les conseillers et le maire ont répondu aux questions des citoyens concernant l’affaire impliquant le DG de la Ville et le promoteur Attitude Nord.

Brillant par son absence, le DG a choisi de se défiler et de laisser au maire et à ses conseillers le fardeau de la gestion de la crise politique dont il est l’artisan. Car c’est bien d’une crise qu’il s’agit. Craignant sans doute les réactions des citoyens qui assistaient à la séance, on avait posté un policier près de l’entrée. Heureusement, la période des questions s’est déroulée sans accrocs.

La résolution 41, approuvant une enquête administrative concernant les agissements de M. Mongeau, a soulevé beaucoup de questions. C’est le cabinet d’avocats Prévost, Fortin, D’Aoust, qui sera mandaté pour tenir une enquête sur les événements impliquant le directeur général. Ce cabinet d’avocats est un «habitué» de la Ville de Sainte-Adèle. Selon le maire Cardinal, le cabinet en question est le mieux placé pour mener cette enquête interne. Le conseil et le maire ont promis à l’assistance que les conclusions de cette enquête, ses éléments et sa méthodologie, seront dévoilés en toute transparence.

Mes commentaires

Il est évident qu’il y a dissension au sein du conseil municipal et que nous assistons à une guerre de tranchées à finir entre les conseillers, qui de toute évidence, sont divisés sur le sujet. Le maire a d'ailleurs, à maintes reprises, souligné qu’il revient maintenant au conseil de prendre une décision dans cette affaire. Décision qui, malheureusement, se fait attendre.

Je ne conçois pas que la firme d’avocats traditionnellement associée à cette administration soit chargée d’un tel mandat. Est-ce bien le rôle d’un cabinet d’avocats de mener ce genre d’enquête?

Les faits se résument pourtant simplement:

1-) Un haut fonctionnaire de la Ville se fait prendre comme un écolier en train de tricher, du moins en apparence.

2-) Il a l’utilisation d’un véhicule enregistré au nom d’Attitude Nord, un promoteur immobilier qui, les événements le démontrent, entretient des liens privilégiés avec le DG.

3-) Des documents accablants, transmis au journal Accès, et validés par la suite, sont à l’origine de l’histoire. Il s’agit de deux rapports, le premier de la SAAQ et le second du registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM). Tous deux confirmant que la Mazda dont le DG a l’utilisation est enregistrée au nom du promoteur Attitude Nord.

4-) Quelques heures avant la date de tombée de l’article publié dans Accès, le DG communique par télécopieur une entente de sous-location intervenue entre lui et le promoteur. Dans le même envoi: une lettre expliquant la position officielle du DG. Les deux documents comportent des inexactitudes au niveau des dates de cession du bail.

5-) Nous apprenons alors que M. Mongeau effectue les paiements en comptant.

6-) Personne ne s’explique la manœuvre, puisqu’il existe des moyens moins «exotiques» permettant de céder un bail de location de voiture.

7-) Un DG qui respecte son employeur et les citoyens, doit éviter de se placer dans une situation de conflits d’intérêts ou même d’apparence de conflits d’intérêts, car ses actes risquent de ternir l’image des élus et de miner la confiance des citoyens envers l’appareil municipal. Un article du code d’éthique de la Ville est d'ailleurs consacré à ce sujet.

8-) À la suite de la révélation de l’affaire dans les médias, le DG annonce sa démission. Une semaine plus tard, dans un acte d’insubordination, il se rétracte par le biais d’un communiqué signé de sa main et portant l’en-tête de la Ville.

9-) Le maire réplique avec un autre communiqué confirmant la validité du premier. Il ajoute que la balle est maintenant dans le camp des conseillers.

10-) Les conseillers semblent se relancer cette balle dans un match qui s’éternise devant un auditoire qui s’impatiente.

Je persiste à affirmer que cette enquête est illégitime. Elle doit être confiée à une tierce partie qui n’est liée à aucun des membres de cette administration. Il est établi que M. Mongeau a été en relation d’affaires avec ce cabinet. En sa qualité de directeur général, il est raisonnable d’affirmer qu’il est un des clients lucratifs du cabinet. Les «enquêteurs» interrogeront-ils le maire et les conseillers, c’est-à-dire leurs clients, afin de déterminer s’ils étaient au courant des agissements du DG? Cela revient à payer les enquêteurs qui pourraient possiblement vous incriminer. Dans un tel contexte, peut-on accorder une quelconque valeur aux conclusions de l’enquête?

Cette situation est déplorable. Ce cirque doit cesser immédiatement. J’ai la profonde conviction que plusieurs conseillers font un boulot exemplaire et qu’ils sont outrés devant les agissements de l’employé municipal. Qu’ils se lèvent et mettent fin à cet imbroglio. J’ai récemment parlé au ministère des Affaires municipales et des Régions, qui ne s’explique pas le mutisme des conseillers. Cette administration vit une période charnière de son histoire. Elle sera jugée en fonction des décisions qu’elle prendra — ou ne prendra pas — pour mettre fin à cette crise. Le mutisme, la négation et la tergiversation ne doivent plus être tolérés. Les conseillers doivent prendre rapidement une décision claire et sans ambiguïté relativement aux agissements du directeur général.

16 juillet 2007

Jorge Martinez

Des notes, du rythme, de l’ambiance.

Dimanche soir dernier, dans le cadre des soirées Nostalgia, Jorges Martinez et ses musiciens se produisaient en spectacle sur la scène du parc de la Famille, à Sainte-Adèle.

Née en Argentine, le guitariste virtuose Jorge Martinez nous a séduit par son habileté à nous transporter avec fluidité du flamenco au jazz fusion en passant par la musique du monde et les rythmes latins. Une musique à la fois enveloppante et percutante, toujours touchante. Musique du corps et de l’âme, elle nous invite à danser et à célébrer le battement de la vie.

En cette soirée fraiche du mois de juillet, les enfants furent les premiers à succomber au rythme festif des guitares, des percussions et de la contrebasse. Puis, timidement, les plus vieux ont eux aussi cédé au rythme et ont envahi à leur tour le devant de la scène. Difficile de résister à l’énergie qui émane de la musique de Martinez. Silhouette frêle, longs cheveux noirs, le musicien un peu timide se transforme en géant au contact de sa guitare. Martinez et ses musiciens ont insufflé aux spectateurs une énergie et une vitalité contagieuse.

Gagnant du Prix aménagement 2007 dans la catégorie des municipalités de 20 000 habitants et moins, le parc de la famille, dont l’aménagement rappelle les anciennes agoras romaines, est un endroit au cachet particulier, qui a contribué à l’ambiance de la soirée.

13 juillet 2007

Qui dirige l’Hôtel de Ville ?

La question se pose. Dans un acte d’insubordination digne du film «les révoltés du Bounty», le directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, André Mongeau, a publié le 6 juillet dernier, un communiqué de démenti, en son nom et sur feuille à en-tête officielle de la Ville. Le deuxième de la trilogie «Mazdagate» dont le scénario reste à finir.

Nous apprenons dans ce deuxième communiqué du DG, publié un samedi, que : «Contrairement aux écrits diffusés dans un média local, aucune entente en vue d’un éventuel départ du directeur général de de la Ville de Sainte-Adèle n’est intervenue avec le conseil municipal de la Ville de Sainte-Adèle.»,

Qui dit vrai, qui dit faux? Le maire Cardinal réplique dans un troisième communiqué : « Le 4 juillet dernier, le directeur général de Sainte-Adèle a annoncé de vive voix au maire, de même qu’aux cadres et à des employés, son intention de quitter ses fonctions avant la fin de l’été. […] J’ai confié aux avocats de la Ville de Sainte-Adèle le mandat de tenir une enquête indépendante sur les gestes qui sont reprochés au directeur général et d’en faire rapport au conseil municipal.»

Nous sommes en pleine confusion. Suis-je le seul à humer une odeur de vendetta ou de putsch?

Les troupes du maire sont divisées. Les Adélois perplexes.

Enquête indépendante/avocats de la Ville, est-ce bien sérieux? Parlons-nous des mêmes avocats qui défendront M.Mongeau dans la cause l’opposant au citoyen Lupien, à l’entreprise Mærix du parc d’affaires la Rolland ? Désolé, ce n’est pas transparent, du moins pas en apparence. Je n’achèterai jamais les conclusions de cette enquête.

Je fais une offre officielle aux enquêteurs: laissez-moi le fichier électronique original de la présumée entente de sous-location intervenue entre le DG et Attitude Nord, et en quelques minutes, je vous dis si c’est un faux. Prêtez-moi le document imprimé et signé par les deux parties, et je fais la même chose. Je suis même prêt à leur donner le truc. Après.

Une enquête sérieuse doit passer par l’analyse de ces documents.

À la suite de la parution de l’affaire de la «Mazdagate» dans le journal Accès, j’ai communiqué avec l’avocat de la corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ). Après lui avoir exposé les faits rendus publics, ce dernier m’a tout simplement répondu : «c’est louche». Il existe plusieurs solutions pouvant accommoder les locataires qui souhaitent se libérer d’un contrat de location. Par exemple, le formulaire de cession de bail. M. Mongeau a-t-il des preuves d’une assurance contractée avant la publication de l’affaire? Pourquoi payait-il en argent comptant? De plus, lorsque l’on relit ladite entente et la déclaration officielle du DG, il y a incohérence au niveau des dates:

Extrait de l’entente : « ledit véhicule (Mazda RX 8) n’étant plus utilisé par l’entreprise suite à la location d’un véhicule 4X4 en août 2006»

Extrait de la déclaration publique du DG : «En octobre 2006, M. Guy Paré, vice-président de 9137-7917 Québec Inc., m’a manifesté son désir de sous-louer son automobile Mazda RX-8 pour louer un nouveau véhicule 4X4».

Selon l’entente, en août 2006, le nouveau 4X4 était déjà loué. Selon la déclaration officielle, en octobre 2006, M. Paré manifestait un désir de louer un 4X4. (???)

S’agirait-il de deux documents rédigés à la sauvette, la veille de la publication de l’article dans Accès?

J’en profite pour annoncer qu’une plainte formelle sera déposée au ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR), relativement à cette affaire et à d’autres. J’ai également appris qu’un groupe de citoyens se présentera à la séance du conseil du 16 juillet prochain, afin de demander des comptes aux élus. Les caméras de Cogeco seront-elles au rendez-vous? M. Mongeau sera-t-il présent?

C’est un rendez-vous?

(Merci à M. Veilleux à qui l'on doit l'observation concernant les dates).

Lire l’article dans Accès

Les communiqués

12 juillet 2007

Sondage

Le journal des Pays d’en Haut propose un sondage dont le libellé se lit comme suit :
Selon vous, le fait qu'André Mongeau, directeur général de la ville de Sainte-Adèle, ait sous-loué un véhicule à un promoteur bien connu de la région et qu'il le paie comptant chaque mois, devrait-il entraîner son congédiement ou sa démission, ou bien peut-il rester en poste?

Pour voter: cliquez ici. Le sondage se trouve plus bas dans la colonne de droite.

11 juillet 2007

Gestion par priorité à la Rollandgate

Il y a des violonistes et des violoneux. Il y a des administrateurs, et des administrateux.

Un bel exemple de « gestion par priorité ». Le coffre-fort auquel fait allusion M. Veilleux est celui qui appartenait à l’ancienne usine de La Rolland. À lire!

Bravo!

Je tiens à féliciter personnellement le journaliste Christian Asselin, du journal des Pays d’en-Haut et son nouvel éditeur, M. André Guillemette, pour la manchette de son édition de cette semaine.

Beaucoup de lecteurs de ce blogue (et même l’auteur, je le confesse) reprochent au JDPH de fermer les yeux sur les dossiers chauds, et particulièrement sur ceux qui écorchent les «zélus» de notre ville. En tant que journaliste, je compatis avec mes collègues qui doivent souvent se plier à une ligne éditoriale suffocante. Au-delà de la concurrence entre les médias régionaux, il y a l’information, celle qui doit être écrite, celle qui doit être lue. Je suis très satisfait de ma collaboration avec le journal Accès, qui accorde une large place au journalisme d’enquête et aux dossiers de longue haleine. Mais je suis aussi ravi de constater qu’il semble y avoir un nouveau navire qui se lance dans les mêmes eaux que l’Accès. Le paysage médiatique n’en sera que plus riche, plus vivant, plus vivifiant, et ce sont les lecteurs qui y gagneront.

Bravo à l’équipe du journal des Pays d’en-Haut.

André Bérard
Journaliste, blogueur et citoyen.

08 juillet 2007

Démission du DG de Sainte-Adèle

Suite logique. Ce qui l’est moins, c’est tout le reste: la position du maire, des conseillers, des médias de la région (attention, je n’accuse pas les journalistes, mais bien les éditeurs).

En ce qui me concerne, je n’achète pas la version du maire. Même en solde. Pas plus que celle de M. Mongeau. Selon ma compréhension de la nouvelle, M. Mongeau quitte, car il devient difficile pour lui de travailler dans un climat où planent des allégations à l’égard du Service de police, de certains élus et de sa propre personne.

Bien que nous soyons tous présumés innocents jusqu’à preuve du contraire, ça fait beaucoup d’allégations pour une si petite ville. Selon cette logique, les allégations ne sont pas fausses jusqu’à preuve du contraire. La sortie de M. Mongeau ressemble à une entreprise de relation publique du type « je démissionne avant d’être congédié». Selon la municipalité, une enquête est en cours sur l’ensemble de ce dossier. Si le DG est persuadé qu’il est sans reproches et si, de surcroit, il a les documents pour le prouver, pourquoi démissionne-t-il? S’il est persuadé que les résultats de l’enquête interne seront favorables, pourquoi n’attend-il pas leur publication avant de prendre une décision?

Au fait, qui mènera cette enquête? La police de Sainte-Adèle, un enquêteur embauché par la Ville? Les enquêteurs demanderont-ils au maire et à ses conseillers s’ils étaient au courant du comportement de M. Mongeau? Connaîtrons-nous la réponse?

Le pouvoir est un carburant. Les vapeurs de ce pouvoir montent parfois à la tête. C’est à ce moment que l’on se met à déraper. Que l’on se croit au-dessus de tout. Les élus ne sont pas les élus de Dieu. Ils ne sont que les élus du peuple, des citoyens comme vous et moi. Ils ne sont surtout pas intouchables. Ils doivent rendre des comptes à leurs patrons : les électeurs. Certains événements le leur rappellent, parfois douloureusement.

La démission de M. Mongeau n’est-elle pas un aveu?

Qu’en pensez-vous, patrons des élus?

06 juillet 2007

Refoulement d’égouts à la Rolland

Pour une cinquième fois, l’entreprise Mærix est aux prises avec un problème majeur de refoulement des égouts sanitaires dans ses bureaux situés au 2745 rue Rolland. Avisé par le propriétaire de l’entreprise, je me suis rendu sur les lieux afin de constater les dégâts. Sur place, j’ai rencontré des employés en colère et un entrepreneur exténué. Les problèmes de refoulements d’égout dans son local sont récurrents. La corporation d’affaires la Rolland fait preuve d’un laxisme désolant dans ce dossier. Les administrateurs connaissent le problème depuis longtemps et ne font strictement rien pour y remédier. Les plombiers sur place m’ont affirmé que le problème n’était pourtant pas insoluble. Il s’agirait d’un simple problème de pompe. Le refoulement d’hier est selon eux attribuable au fait que l’interrupteur de la pompe était fermé, laissant le niveau des eaux usées s’élever et provoquer ce cinquième refoulement.

La corporation devra à ses frais déménager l’équipement informatique, le mobilier et assumer les coûts du transfert des activités de l’entreprise dans un autre local du parc. Les eaux souillées par les matières fécales rendent insalubre l’espace de travail de l’entreprise. Le plancher est une perte totale et devra être remplacé.

Cet événement allonge la longue liste des problèmes reliés à la mauvaise gestion du parc d’affaires adélois. M. Veilleux souligne cependant le travail d’une employée de la corporation: « Sincère remerciement à Nicole (employée de la RollandGate) qui ne possède aucun pouvoir au sein de cet organisme, mais qui à elle seule, a pris plus de décisions en 2 heures, possiblement plus que celle prise par l'ensemble des administrateurs qui gère ce désastre en 5 ans.»

L'eau qui a envahi les locaux de l'entreprise Mærix provient en partie de ce puits où la pompe était fermée.

Un dossier à suivre

05 juillet 2007

Pétition

Depuis la publication de l’affaire Mongeau/Attitude Nord dans le journal Accès, je reçois quantité de courriels de citoyens outrés par cette affaire et surtout par la l’inaction du maire vis-à-vis le comportement de son employé André Mongeau, qui « entache la réputation de l’ensemble de cette administration ».

On me demande comment organiser une pétition électronique réclamant la démission des administrateurs en place. L’équivalent d’un vote de non-confiance des citoyens et commerçants adélois envers leurs élus municipaux. N’étant pas un spécialiste en matière de pétition électronique, je lance un appel à ceux qui seraient désireux de s’impliquer dans cette cause citoyenne. Blogue-Notes s’engage à communiquer les informations aux personnes concernées et à couvrir cette action dans ses pages.

Vous pouvez m’écrire ICI

03 juillet 2007

Politique Académie

Dans l’affaire de la Mazda, nous entendons trop peu parler de l’autre partie impliquée : Attitude Nord. La sympathie qui semble exister entre la direction de la Ville et ce promoteur soulève des questions. Loin de moi l’intention de tirer des conclusions, mais certains éléments me laissent perplexe. À commencer par tous ces honneurs raflés par le promoteur, dont celui d’ambassadeur de la ville de Sainte-Adèle.

Les lecteurs assidus de ce carnet se souviendront du billet maire ou publicitaire où je m’interrogeais sur l’habitude du maire Cardinal à fréquenter les feuillets publicitaires (particulièrement celui d’Attitude Nord) et les sites Internet de certains promoteurs. À la lumière des derniers faits, ces questions refont surface. Ça me rappelle également une visite à l’Hôtel de Ville où la présence d’une affiche laminée, présentant les condos Delacroix, placée juste à côté de la porte du bureau du directeur général, André Mongeau, avait attiré mon attention. Ce qui m’avait alors étonné, c’est le fait qu’aucun autre promoteur immobilier ne décorait les murs de l’Hôtel de Ville.

À la lumière des dernières révélations concernant l’affaire de la Mazda, ces petits détails additionnés ne prennent-ils pas une nouvelle signification? La question se pose et doit être posée.

Pouvons-nous, à la suite des derniers événements, accorder notre confiance à des administrateurs, qui à la suite d’un événement important, prennent des vacances ou s’emmurent dans un silence tellement opaque qu’il en devient éloquent?

Dans une autre ville, la publication d’un article comme celui paru dans Accès aurait provoqué de vives réactions. La personne concernée par la nouvelle se serait tenue à la barre afin de faire face à la crise et répondre aux questions légitimes des citoyens. Le maire aurait immédiatement réagi dans les médias. Les autres journaux se seraient emparés de l’affaire.

Ici : rien. Notre directeur général prend des vacances, le maire ne commente pas et préfère «attendre», les autres hebdos régionaux tournent la tête et regardent ailleurs.

En tant que citoyen, j’interprète le mutisme du maire Cardinal comme du mépris envers ses électeurs. Pas vous? Les équipes de relations publiques de la Ville ne doivent pas chômer en ce moment. Il serait grandement temps qu’elles nous pondent un petit quelque chose. À moins que l’administration Cardinal se réfugie, une fois de plus, dans ses vieux réflexes en répondant par la voix des mises en demeure et des poursuites. Ce qui, à mon avis, serait pathétique.

J’ai vraiment l’impression de vivre à Politique Académie!

Certains candidats sont mis en danger.